samedi 13 juin 2009

Sexy! Avez-vous dit sexy?

Jeudi dernier dans ma chronique « Parizeau: Besoin d’une crise », je vous l’avais dit que la semaine serait politique. Mais contrairement à l’autre qui a refusé de le faire, je dois avouer que j’avais planifié cette présente chronique. Je ne pouvais passer à côté de ce dossier, disons, radioactif. Pour ne pas dire sexy! Avez-vous dit sexy?

Les propos de Lisa Raitt sur les isotopes radioactifs sont intéressants car ils démontrent de façon éloquente pourquoi il n’est pas facile d’avoir du leadership. Avez-vous dit leadership? Non mais… À croire que vous êtes dur de la feuille.

Je sais, ce n’est pas la première fois que je parle de l’importance d’être soi-même lorsqu’on veut avoir du leadership. Et bla bla bla… Mais que voulez-vous, la nature humaine est ainsi faite. Nous sommes engagés dans une compétition vers le sommet hiérarchique. Compétition dans laquelle les uns tentent d’être plus fins que les autres afin de mieux se positionner.

En janvier dernier, la ministre Raitt croyait que la crise des isotopes allait être favorable pour sa carrière politique. N’est-ce pas incroyable qu’une personne qui a vu son père et son frère mourir du cancer puisse se réjouir des problèmes à venir dans le système de santé? Effectivement incroyable lorsqu’on pense servir les autres. Mais lorsqu’on pense se servir, c’est une tout autre histoire comme le démontrent les événements des derniers jours.

Après l’homme est une menace pour l’homme, il y a le leader est une menace pour son leadership. Madame Raitt en est un bel exemple. On l’a vu pleurer en parlant de son père et son frère morts du cancer alors qu’elle disait regretter ses propos. La ministre n’est pas une mauvaise personne en soi. C’est simplement quelqu’un qui comme bien d’autres, n’a pas compris que pour avoir du leadership, il faut être soi-même.

Non ce n’est pas facile d’être soi-même. Ce n’est pas facile car nous sommes tous engagés dans la course à la hiérarchie. Du moins, pratiquement tous. Et tous ceux qui y sont engagés, principalement les gestionnaires, sont mus par le désir de monter vers le sommet afin d’avoir plus de pouvoir. Plus de pouvoir dans le but d’avoir un meilleur salaire, de meilleurs avantages sociaux, de meilleures conditions de travail, de meilleures conditions de retraite, de meilleur ce que vous voulez. Mais ça on n’en parle jamais.

On ne parle jamais de notre désir de monter dans la hiérarchie afin de mieux se servir parce qu’on aime croire qu’on veut plus de pouvoir afin de mettre en action nos idées. Bien sûr, tout le monde sait ça. Notre désir de monter dans la hiérarchie est dû au fait qu’on veut mettre en œuvre nos bonnes idées!

C’est très humain d’en vouloir plus pour soi. Qui ne veut pas mieux profiter de la vie? Qui ne veut pas plus de vacances? Qui ne veut pas une plus confortable maison? Une plus jolie voiture?

Le problème est qu’en vouloir plus nous fait parfois perdre le sens commun. En vouloir plus nous fait parfois perdre, comme dirait l’autre dans sa pub, le gros bon sens. Et c’est ce qui rend si difficile l’exercice du leadership au jour le jour.

Ce n’est pourtant pas difficile d’avoir du leadership. Du moins sur papier. En pratique semble être autre chose. Pourtant, il suffit que de bien se connaître pour avoir du leadership. Et c’est la raison qui explique que je mets l’emphase sur la connaissance de soi dans mes conférences, mon coaching et mes formations.

Je ne sais pas si vous êtes convaincu de l’importance d’être soi-même pour avoir du leadership. Peut-être n’êtes-vous pas de cette école de pensée. Je respecte votre point de vue. Je ne suis pas là pour vous convaincre de faits que vous ne voulez croire.

Mais si vous voulez plus d’influence auprès des gens que vous côtoyez, prenez exemple sur Lisa Raitt. Méfiez-vous de vous-même lorsque vous pensez que vos dossiers sont sexys!

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