samedi 25 août 2007

Bouche bée

Aujourd’hui, le Québec et plus particulièrement la région de Québec, la capitale, vit un deuil. Effectivement, la mairesse de la ville est décédée subitement d’un malaise cardiaque dans sa résidence. Comme bien d’autres, je connaissais très peu cette dame qui parfois, s’habillait de façon excentrique pour les fonctions qu’elle occupait. Mais à ses yeux, tout ça n’était que des balivernes de gérants d’estrade.

Ce malheureux événement m’a toutefois permis de mieux la connaître. Du moins, de connaître cette personne qui malgré les apparences, était appréciée et respectée tant par ses collaborateurs que par ses adversaires politiques. En fait, à travers les propos des uns et des autres, j’ai découvert une dame qui avait des valeurs bien ancrées et qui les défendait comme une chatte protège ses chatons.

Selon les propos, elle était proche des gens. Elle était courageuse et allait au bout de ses idées malgré les critiques. Elle avait de la fougue tout en étant indépendante d’esprit. Elle était sincère et authentique et on l’appréciait pour ses idées. On l’admirait également pour son intégrité alors qu’elle était une bagarreuse opiniâtre. Elle était exceptionnelle pour défendre ses idées et à la fois respectée pour sa rigueur. Femme de contraste, colorée et entière, elle était engagée dans les causes à défendre tout en demeurant respectueuse des idées des autres.

Comme on le sait tous, elle a été élue comme mairesse de Québec en 2005 comme candidate indépendante. Une élection qui d’une certaine façon est un tour de force car elle a été élue sans faire campagne, sans publicité. Autrement dit, elle mobilisait les gens par sa seule personne. Avouez que c’est tout de même un exploit, se faire élire sans publicité, sans aucun slogan. Être élu pour ce qu’elle est. N’est-ce pas là une belle démonstration de leadership?

À mes yeux, cette dame était un leader. À tout le moins, c’est ce que me laissent croire les témoignages que j’ai pu entendre à son sujet et que j’ai résumés au meilleur de moi-même ci-dessus. Elle était un leader car tous ce qui s’est dit à son sujet sont justement les aptitudes, les compétences, les qualités, le talent, la capacité, la vocation qu’on attend d’un leader.

Mais aujourd’hui je suis bouche bée. Oui bouche bée car malgré les éloges qu’on lui a rendus de part et d'autre, personne n’a prononcé le mot leader. Personne.

De deux choses l’une, ou bien on ne sait plus ce qu’est le leadership. Ou bien le leadership est rendu tellement galvaudé qu’on n’ose plus qualifier de leader les gens qui le sont réellement. Dire que les entreprises recherchent des leaders. Elles sont devenues comme le chercheur qui cherche : on en trouve. Mais les chercheurs qui trouvent, on en cherche!

Mes hommages à ce leader qui nous quitte subitement,
Mes condoléances à sa famille et ses proches,
Reposez en paix Chère Dame.

dimanche 19 août 2007

Le Secret!

Les choses étant ce qu’elles sont, vous avez probablement entendu parler du sommet de Montebello 2007. Bien sûr, bien sûr, les dirigeants qui dirigent, les manifestants qui manifestent et l’opposition qui s’oppose… Ainsi va la chanson! Sur le même air, vous avez probablement entendu l’autre version du couplet soit, Le Sommet des Leaders nord-américains! Évidemment, je ne pouvais laisser passer le larron sans réagir. Leadership! Avez-vous dit leadership?

Réagir certes, mais comment le faire sérieusement sans se prendre au sérieux. Car comme je vous ai fait part dès le départ, ce blog est sans prétention. Alors j’ai fait comme le chercheur qui cherche en espérant devenir le chercheur qui trouve! Et c’est ainsi que j’ai crié : Euréka, Le Secret! Bon, je dois avouer que rien ici n'est de mon cru. D’ailleurs, j’ai eu la chance de lire celle du chercheur alors que j’étais encore sur les bancs d’école. Comme quoi tous les chemins mènent à Rome!

Mais revenons à nos leaders, dis-je gentiment, car nous pourrions également revenir à nos moutons, mais celle-là, serait un jeu de mot de trop. Du moins pour certains, certaines. Canadiens, Canadiennes. Québécois, Québécoise. Etc. Etce.

Alors Le Sommet des Leaders nord-américain! Avouez que ce n’est pas facile d’être leader dans un tel contexte. Surtout lorsqu’on nous accuse de faire des choses en catimini, que les chefs de l’opposition tentent de défendre la vertu alors qu’eux-mêmes au pouvoir, n’avaient rien de vertueux. D’autres encore déclarent que Le Sommet n’est rien de moins qu’antidémocratique étant donné qu’aucune discussion n’a préalablement eu lieu sur le sujet au parlement. Bref, faites vos jeux, rien ne va plus.

De mon point de vue, il serait plus simple de dire que c’est le sommet des dirigeants nord-américains. Mais être dirigeant de nos jours, ce n’est pas à la mode, ce n’est pas «in». Non mais c’est vrai, plus personne ne veut suivre un dirigeant aujourd’hui. Un dirigeant, ça dirige. On n’aime plus ça se faire diriger à l'époque du tout m'est dû, et encore moins avec les nouvelles générations. On veut être écouté, on veut que notre opinion soit entendue. On veut avoir notre mot à dire car nous aussi on en a des idées. Après tout, ce n’est pas aux dirigeants à décider le sort du monde. Tiens, j’en pousse une autre : Faudrait peut-être penser à appeler Batman!

Alors, on veut des leaders. Facile à comprendre n’est-ce pas! On veut des leaders parce qu’un leader ça écoute, ça respecte, ça fait des consensus; même avec l’impossible. Oui, même avec l’impossible car se sont des leaders. Ce n’est pas pour rien qu’on a changé nos dirigeants pour des leaders. C’est parce qu’un leader peut tout faire. Ça peut tout régler, un leader!

Je sais, on se croirait dans un conte de fées. Sachez que j’en suis désolé, c’est contre mon gré. Alors comme je vous le disais au début, j’ai compris. J’ai compris pourquoi les médias nous parlent du Sommet des Leaders nord-américains. Eh oui, ceci explique cela. Plus personne ne veut être un dirigeant. On veut tous être des leaders. Alors au lieu de nous parler de dirigeants qui prennent des décisions, on nous parle de leaders qui ne nous écoutent pas plus! C’est ça la loi de l'attraction : On en a que pour les leaders car ce n’est juste plus «à la mode» d’être un dirigeant.

Vive le leader! Vive le leadership! (dernier clin d’œil de cette chronique, 24 juillet 1967)

dimanche 12 août 2007

Leader ou dirigeant?

La semaine dernière, lors de la rencontre du conseil de la fédération, rencontre des premiers ministres des provinces pour ceux qui ne sont pas au fait de la chose, il a bien entendu été question d’environnement. Ce qui n’est pas une surprise en soi. L’environnement est devenu un sujet incontournable et n’ayez crainte, je ne m’en plaindrai pas.

Parmi les sujets de discussion, la construction d’une ligne de transport électrique entre Terre-Neuve et l’Ontario qui, nécessairement, traverserait le Québec. Et là, vous commencez à comprendre le topo. Pour que cela se réalise, certaines provinces suggèrent que le gouvernement fédéral s’implique financièrement, à tout le moins partiellement. Et de l’autre côté, le Québec qui s’oppose à l’idée étant donné qu’il a toujours assumé seul la construction de ses infrastructures (barrages, lignes de transport, etc.). Bref, un autre sujet de discorde comme le Canada c’est très bien le faire lorsqu’il est question de juridiction provinciale ou fédérale.

Compte tenu de la tournure prévisible des événements, les groupes écologistes sont intervenus pour dire que le temps des palabres est passé et que l’on devait agir pour l’environnement. Et ils ont expliqué qu’étant donné le peu d’intérêt du gouvernement fédéral pour la chose, c’est aux provinces à faire preuve de leadership.

Évidemment, lorsque j’ai entendu la nouvelle, la question magique est apparue dans mon esprit : Leadership! Avez-vous dit leadership? Et vous allez voir, elle nous amène à une conclusion très révélatrice du leadership qu’on recherche de nos jours.

Posons-nous donc la question. Dans ce débat environnemental, est-ce réellement de leadership dont on a besoin? Ou a-t-on besoin de gens qui vont prendre des décisions? À première vue, certains ont le réflexe de penser qu’un leader est justement une personne qui prend des décisions. Alors où est le problème?

C’est là qu’il faut aller à un deuxième niveau. Et dans ce cas-ci, il est clair que les groupes écologistes s’attendent à ce que les gouvernements des provinces prennent LA décision en faveur de l’environnement. S’ils le font (les gouvernements), soyez assuré que les écologistes seront les premiers à dire que les provinces ont fait preuve de leadership. Mais que se passera-t-il si nos ministres prennent une décision qui ne satisfait pas les attentes des écologistes? Évidemment, ce sera l’odieux! Ils les affubleront de tous les noms possibles et imaginables; noms qui d’ailleurs, je n’oserais écrire ici.

C’est ainsi que tout devient intéressant. Ce fait issu de l’actualité nous fait comprendre qu’une décision est le résultat du leadership d’un individu, d’un groupe dans le cas présent, si elle est conforme à nos attentes. Dans le cas contraire, on crie à l’incompétence. Autrement dit, en fonction des décisions que l’on prend, on peut être un leader ou un… un je n’oserais l’écrire comme je vous disais!

Ainsi donc, il semblerait que l’on peut être un leader pour un oui, pour un non. Le temps d’un instant.

Vraiment! Est-ce cela du leadership? Est-ce vraiment cela un leader? Serions-nous leader lorsqu’on fait ce qu’on nous demande? Ou bien un leader serait-il celui qui inspire, qui mobilise vers la réalisation d’objectifs qu’on n’osait imaginer?

Évidemment, le leadership est un phénomène un peu plus complexe. Mais avec le syndrome du pas dans ma cour qui fait rage ici au Québec depuis quelques années, avouez que la question est intéressante : Leader ou dirigeant!

Sur ce, leadershipment vôtre!
Guy-Michel

mercredi 8 août 2007

Bon modèle ou mauvais modèle?

La semaine dernière alors que j’écoutais la radio en déjeunant, j’ai entendu un entretien qui m’a fait sourire. En fait, les commentaires de l’animateur ont mis en évidence un phénomène que j’observe avec le leadership.

Petite mise en contexte : l’animateur et son chroniqueur sportif discutent d’une remise de prix qui a eu lieu quelques jours auparavant. Le chroniqueur voulait mettre en évidence les propos qu’un récipiendaire a tenus alors qu’il recevait son prix. (Vous m’excuserez de ne pas avoir les détails du nom du gagnant et le prix reçu. Je n’ai pas eu le temps de prendre en note ces informations. Remarquer que c’est un moindre mal puisque ce n’est pas essentiel à la discussion. Pour les inconditionnels, la remise de prix se déroulait dans un gala du baseball professionnel américain.)

Alors le chroniqueur a rapporté les propos du joueur qui se disait honoré que le milieu du baseball lui donne cette place de choix. Dans ses remerciements, le joueur a probablement voulu faire réfléchir les invités sur l’impact qu’ils peuvent avoir sur la population en général. Alors il a dit (en traduction libre): « Je suis maintenant un modèle pour les jeunes mais reste à savoir si je vais être un bon modèle ou un mauvais modèle».

En entendant la phrase, l’animateur a répliqué en disant qu’elle était bonne celle-là; être un bon ou un mauvais modèle. Sa réaction laissait sous-entendre qu’un modèle était nécessairement bon. Du moins, cela l’amusait qu’une personne puisse se questionner à savoir si elle serait un bon ou un mauvais modèle.

Sa réplique m’a fait bondir de ma chaise. Bien entendu, il est implicite qu’un modèle est un objet de référence, un objet que l’on copie. Mais dans ce cas-ci, il est question non pas d’un objet mais d’un humain. L’objet n’est donc plus qu’une simple entité physique, à reproduire, à imiter. L’objet vient également avec une entité morale. Et cela fait toute une différence compte tenu de la nature humaine. En fait, avec un modèle humain, c’est notre système de valeurs qui est interpellé et non pas l’entité physique.

Évidemment, mon sursaut matinal était dû à une déformation professionnelle. Depuis de nombreuses années déjà, je me questionne sur les motivations qui nous poussent à vouloir exercer du leadership. Un aspect qui d’ailleurs j’aborde dans ma conférence Leadership et paradigmes. Je n’entrerai pas dans les détails mais sincèrement, croyez-vous réellement qu’un modèle est toujours l’exemple à suivre? Ou encore, devrait-on toujours appuyer, soutenir ou adhérer aux idées d’un leader? Finalement, la quintessence de la question, le leadership qu’on exerce est-il toujours bon? Avouez que le sujet est intéressant.

Faites-moi part de vos réactions. Le sujet me passionne.


À la prochaine!
Guy-Michel

vendredi 3 août 2007

Nouveau blogue

Bonjour à vous chers visiteurs,

Eh oui, un nouveau blogue, mais pas le moindre, un blogue sur le leadership! Mon sujet fétiche. Ma passion! Comme vous le savez, c’est important le leadership. Et ce l’est encore plus pour moi car c’est mon gagne-pain.

Vous savez, avec tout ce qui se dit sur le leadership, moi parfois, ça me donne la nausée. Voilà donc dévoilée en deux lignes la raison d’être de mon blogue : parler du leadership sous un angle un peu plus léger.

Plus léger certes, mais pas à la légère! Dans ce blogue, je vais surtout commenter l’actualité sous l’angle du leadership. On l’y retrouve tellement de fois que je devrais être en mesure d’alimenter mes écrits sur une base régulière. Pourquoi une telle démarche? Tout simplement parce qu’à trop utiliser le leadership dans des contextes et des situations variés, on finit par ne plus savoir ce qu’est le leadership.

Il est là le problème du leadership : comment faire une chose et son contraire! Ça n'a pas de sens, tout est devenu du leadership. Au point où je ne suis pas certain qu’un gestionnaire comprenne réellement ce qu’on lui demande lorsqu’on lui dit d’exercer du leadership. Je vous l'accorde, j'exagère un peu... Mais avant de vous quitter, qu’est-ce que le leadership?

Je vous donne rendez-vous pour suivre l’actualité sous l'angle du leadership. Plus sérieusement, si vous avez de réels problèmes dans votre organisation, je vous invite à visiter mon site internet www.g-m-l.ca ou à me contacter au 514 712-1465. Je peux sûrement vous aider.

À bientôt,
Guy-Michel