dimanche 12 août 2007

Leader ou dirigeant?

La semaine dernière, lors de la rencontre du conseil de la fédération, rencontre des premiers ministres des provinces pour ceux qui ne sont pas au fait de la chose, il a bien entendu été question d’environnement. Ce qui n’est pas une surprise en soi. L’environnement est devenu un sujet incontournable et n’ayez crainte, je ne m’en plaindrai pas.

Parmi les sujets de discussion, la construction d’une ligne de transport électrique entre Terre-Neuve et l’Ontario qui, nécessairement, traverserait le Québec. Et là, vous commencez à comprendre le topo. Pour que cela se réalise, certaines provinces suggèrent que le gouvernement fédéral s’implique financièrement, à tout le moins partiellement. Et de l’autre côté, le Québec qui s’oppose à l’idée étant donné qu’il a toujours assumé seul la construction de ses infrastructures (barrages, lignes de transport, etc.). Bref, un autre sujet de discorde comme le Canada c’est très bien le faire lorsqu’il est question de juridiction provinciale ou fédérale.

Compte tenu de la tournure prévisible des événements, les groupes écologistes sont intervenus pour dire que le temps des palabres est passé et que l’on devait agir pour l’environnement. Et ils ont expliqué qu’étant donné le peu d’intérêt du gouvernement fédéral pour la chose, c’est aux provinces à faire preuve de leadership.

Évidemment, lorsque j’ai entendu la nouvelle, la question magique est apparue dans mon esprit : Leadership! Avez-vous dit leadership? Et vous allez voir, elle nous amène à une conclusion très révélatrice du leadership qu’on recherche de nos jours.

Posons-nous donc la question. Dans ce débat environnemental, est-ce réellement de leadership dont on a besoin? Ou a-t-on besoin de gens qui vont prendre des décisions? À première vue, certains ont le réflexe de penser qu’un leader est justement une personne qui prend des décisions. Alors où est le problème?

C’est là qu’il faut aller à un deuxième niveau. Et dans ce cas-ci, il est clair que les groupes écologistes s’attendent à ce que les gouvernements des provinces prennent LA décision en faveur de l’environnement. S’ils le font (les gouvernements), soyez assuré que les écologistes seront les premiers à dire que les provinces ont fait preuve de leadership. Mais que se passera-t-il si nos ministres prennent une décision qui ne satisfait pas les attentes des écologistes? Évidemment, ce sera l’odieux! Ils les affubleront de tous les noms possibles et imaginables; noms qui d’ailleurs, je n’oserais écrire ici.

C’est ainsi que tout devient intéressant. Ce fait issu de l’actualité nous fait comprendre qu’une décision est le résultat du leadership d’un individu, d’un groupe dans le cas présent, si elle est conforme à nos attentes. Dans le cas contraire, on crie à l’incompétence. Autrement dit, en fonction des décisions que l’on prend, on peut être un leader ou un… un je n’oserais l’écrire comme je vous disais!

Ainsi donc, il semblerait que l’on peut être un leader pour un oui, pour un non. Le temps d’un instant.

Vraiment! Est-ce cela du leadership? Est-ce vraiment cela un leader? Serions-nous leader lorsqu’on fait ce qu’on nous demande? Ou bien un leader serait-il celui qui inspire, qui mobilise vers la réalisation d’objectifs qu’on n’osait imaginer?

Évidemment, le leadership est un phénomène un peu plus complexe. Mais avec le syndrome du pas dans ma cour qui fait rage ici au Québec depuis quelques années, avouez que la question est intéressante : Leader ou dirigeant!

Sur ce, leadershipment vôtre!
Guy-Michel

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