dimanche 19 août 2007

Le Secret!

Les choses étant ce qu’elles sont, vous avez probablement entendu parler du sommet de Montebello 2007. Bien sûr, bien sûr, les dirigeants qui dirigent, les manifestants qui manifestent et l’opposition qui s’oppose… Ainsi va la chanson! Sur le même air, vous avez probablement entendu l’autre version du couplet soit, Le Sommet des Leaders nord-américains! Évidemment, je ne pouvais laisser passer le larron sans réagir. Leadership! Avez-vous dit leadership?

Réagir certes, mais comment le faire sérieusement sans se prendre au sérieux. Car comme je vous ai fait part dès le départ, ce blog est sans prétention. Alors j’ai fait comme le chercheur qui cherche en espérant devenir le chercheur qui trouve! Et c’est ainsi que j’ai crié : Euréka, Le Secret! Bon, je dois avouer que rien ici n'est de mon cru. D’ailleurs, j’ai eu la chance de lire celle du chercheur alors que j’étais encore sur les bancs d’école. Comme quoi tous les chemins mènent à Rome!

Mais revenons à nos leaders, dis-je gentiment, car nous pourrions également revenir à nos moutons, mais celle-là, serait un jeu de mot de trop. Du moins pour certains, certaines. Canadiens, Canadiennes. Québécois, Québécoise. Etc. Etce.

Alors Le Sommet des Leaders nord-américain! Avouez que ce n’est pas facile d’être leader dans un tel contexte. Surtout lorsqu’on nous accuse de faire des choses en catimini, que les chefs de l’opposition tentent de défendre la vertu alors qu’eux-mêmes au pouvoir, n’avaient rien de vertueux. D’autres encore déclarent que Le Sommet n’est rien de moins qu’antidémocratique étant donné qu’aucune discussion n’a préalablement eu lieu sur le sujet au parlement. Bref, faites vos jeux, rien ne va plus.

De mon point de vue, il serait plus simple de dire que c’est le sommet des dirigeants nord-américains. Mais être dirigeant de nos jours, ce n’est pas à la mode, ce n’est pas «in». Non mais c’est vrai, plus personne ne veut suivre un dirigeant aujourd’hui. Un dirigeant, ça dirige. On n’aime plus ça se faire diriger à l'époque du tout m'est dû, et encore moins avec les nouvelles générations. On veut être écouté, on veut que notre opinion soit entendue. On veut avoir notre mot à dire car nous aussi on en a des idées. Après tout, ce n’est pas aux dirigeants à décider le sort du monde. Tiens, j’en pousse une autre : Faudrait peut-être penser à appeler Batman!

Alors, on veut des leaders. Facile à comprendre n’est-ce pas! On veut des leaders parce qu’un leader ça écoute, ça respecte, ça fait des consensus; même avec l’impossible. Oui, même avec l’impossible car se sont des leaders. Ce n’est pas pour rien qu’on a changé nos dirigeants pour des leaders. C’est parce qu’un leader peut tout faire. Ça peut tout régler, un leader!

Je sais, on se croirait dans un conte de fées. Sachez que j’en suis désolé, c’est contre mon gré. Alors comme je vous le disais au début, j’ai compris. J’ai compris pourquoi les médias nous parlent du Sommet des Leaders nord-américains. Eh oui, ceci explique cela. Plus personne ne veut être un dirigeant. On veut tous être des leaders. Alors au lieu de nous parler de dirigeants qui prennent des décisions, on nous parle de leaders qui ne nous écoutent pas plus! C’est ça la loi de l'attraction : On en a que pour les leaders car ce n’est juste plus «à la mode» d’être un dirigeant.

Vive le leader! Vive le leadership! (dernier clin d’œil de cette chronique, 24 juillet 1967)

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