dimanche 31 octobre 2010

Comment perdre son temps?

Je ne devrai peut-être pas en parler puisque si la bien connue tendance se maintient, 50 % aimera alors que 50 % n’aimera pas ce texte. Ce qui fait penser au gars qui regarde son verre à moitié vide alors qu’il est à moitié plein. À moins que tout ça ne soit rien d’autre que l’art de tourner en rond? Voilà résumer mon impression lorsque je regarde la cause Nationale sous l’angle du leadership! Avez-vous dit leadership?

Évidemment, il y a du leadership dans le feras-tu feras-tu pas l’indépendance du Québec. Un leadership qui toutefois, on doit l’admettre, est d’une douteuse qualité puisque d’un côté comme de l’autre, rien ne permet de mobiliser la majorité. Faut-il s’en surprendre puisqu’à part d’être contre l’un ou d’être contre l’autre, les discours sur la cause ou non demeurent vides de sens. Peut-être n’est-ce qu’une démonstration que, oui ou non, il y aura toujours des taxes et impôts à payer?

Personnellement, et ce, depuis plusieurs années, je considère La Cause comme n’étant rien de plus qu’une crise d’adolescence. C’est connu, à l’adolescence, il y a recherche de l’affirmation de soi. À l’adolescence, on veut être, on prétend être, on croit comprendre alors que bien souvent, le monde est à découvrir. Ils semblent nombreux à prêcher pour l’indépendance sans pour autant en comprendre les tenants et aboutissants. J’imagine que la sensation est jouissive lorsqu’on l’affirme : «Un Québec au Québécois!», «Un Québec au Québécois!»

Je ne le dirais jamais assez, l’un des problèmes dans l’exercice du leadership, c’est qu’on dit vouloir mobiliser alors que dans les faits, on chercher surtout à contrôler. C’est le même problème dans le cas de la cause Nationale. Tout est question de contrôle. Plus particulièrement, le contrôle du pouvoir.

Pouvoir de dépenser. Pouvoir de décider. Pouvoir de faire ce que l’on veut. Pouvoir de faire le contraire. Et bien entendu, le pouvoir de s’affirmer. «Un Québec au Québécois!», «Un Québec au Québécois!»

Hier, c’était le 15e anniversaire du référendum de 1995. Il serait peut-être important de ne pas perdre de vue qu’à quelques mois près, c’est également le 30e anniversaire du premier référendum. On pourrait également ajouter que se sera bientôt le 45e anniversaire de la rencontre du Mouvement souveraineté-association de René Lévesque et du Ralliement nationale de Gilles Grégoire.

Le problème du leadership dans la cause Nationaliste, c’est peut-être qu’au-delà de l’affirmation de soi, au-delà de l’autonomie, au-delà du pouvoir de décider, on entend rarement parler des réels tenants et aboutissants de la séparation ou non.

Le leadership, celui qui mobilise sur le long terme, repose avant tout sur la transparence. Pour mobiliser les autres, il faut partager le savoir afin que tous puissent comprendre et grandir. On ne mobilise pas les gens en les gardant dans l’ignorance. Le leadership, ce n’est pas qu’un rêve. Encore moins de l’incertitude. Le leadership qui mobilise, celui qui attise les aspirations, repose avant tout sur une vision claire, précise et rassembleuse.

La Cause Nationale contemporaine nous vient d’une époque où la télé couleur n’était encore qu’un rêve et le cellulaire était avant tout un mot issu de la biologie, non de la technologie. Il est surprenant de voir comment le monde à changer alors que la cause Nationale ne semble pas avoir évolué. «Un Québec au Québécois!», «Un Québec au Québécois!»

Peut-être que jadis, La Cause était justifiée? Mais aujourd’hui, faute d’explications tangibles, faute d’une réelle transparence, faute d’une démonstration concrète des tenants et aboutissants, tout cela ressemble à une relique du passé. Ceux qui veulent améliorer leur leadership devraient prendre conscience qu’aujourd’hui, parler d’indépendance, ce n’est guère plus qu’une façon de perdre du temps!
.

dimanche 24 octobre 2010

Êtes-vous un traître?

Ce n’est pas un secret pour ceux qui me lisent sur une base régulière. La touche d’ironie dans l’appellation de ce blogue n’est pas le fruit du hasard. Dans ma vision et la compréhension de la chose, je ne me suis jamais caché pour dire que les organisations cherchent des leaders sans réellement savoir ce que cela implique. De là découle mon plaisir à affirmer qu’on veut des leaders, à condition qu’ils fassent ce qu’on leur dit. Ou encore, qu’on veut des leaders, à condition de garder le contrôle.

L’une des causes qui explique le problème de leadership dans les organisations est probablement le taux de popularité du mot et ce qui vient avec. Pas surprenant que tout le monde veuille être reconnu comme étant un vous savez quoi. Pour certains, la meilleure façon d’y parvenir est sûrement de définir la chose en fonction de sa propre expérience. D’où les multiples un leader c’est ci. Un leader c’est ça!

Lorsqu’on pense que le leadership est ci et ça, peut-on réellement s’attendre à mieux que ci ou ça? C’est probablement ce qui explique que dans plusieurs entreprises, on obtient des résultats couci-couça! Remarquez, il ne faut pas s’en faire outre mesure, les organisations n’ont pas toutes besoin d’être redéfini tous les jours.

Au quotidien, je dirais que la majorité des gestionnaires font leur travail honnêtement, au meilleur de leur connaissance. La majorité tente ainsi d’atteindre efficacement les objectifs demandés sans trop d’arrières-pensées. Dans la minorité évidemment, quelques-uns tentent bien sûr d’en tirer quelques avantages personnels. Rien de plus humain…

Lorsqu’on y porte attention, on comprend que le problème du leadership ne se trouve pas dans la majorité, mais bien dans la minorité. Une minorité que les organisations aiment supporter, car c’est parfois à leurs yeux, un gage de performance. Comme l’a si bien dit Jack Welch, ancien PDG de GE, lors du World Business Forum 2010, «Célébrez les gagnants et débarrassez-vous des autres. Ils seront utiles…ailleurs!» Il faut toutefois comprendre que l’ailleurs des uns est l’ici des autres.

Lorsqu’on pense leadership, il faut savoir que dans la minorité se trouvent ceux qui savent cacher leur véritable personnalité. Parmi eux, certains sont simplement des arrivistes. D’autres, des profiteurs dans l’attente. D’autres encore camouflent leurs incompétences par des flatteries que leurs supérieurs aiment entendre. Qui est alors le plus fautif? Finalement, il y a les cas extrêmes. Ceux qui sortent de l’entendement. L’ex-colonel Russel Williams est l’un de ceux-là.

Passons outre les atrocités de l’ex-militaire qui relèvent avant tout du psychopathe. Cela n’a rien à voir avec le leadership. Retenons toutefois que l’individu a gravi les échelons jusqu’au niveau de colonel. Il a conduit des avions militaires, dont celui de la Reine. Il était un symbole de la réussite et il était respecté de son milieu.

Soyez rassuré, Russel Williams n'est pas une démonstration comme quoi les organisations ne comprennent pas le leadership. Comme mentionné, son cas relève plutôt de la santé mentale, la psychiatrie ou la folie. Cela dit, il y a beaucoup à apprendre du cas Williams. Par exemple, les réactions qu’il génère peuvent être similaires à celles que provoquent les gestionnaires de la minorité.

Maintenant que le sordide est connu à la base de Trenton en Ontario, on apprend que parmi ceux qui y habitent, certains ont de la difficulté à dormir. D’autres n’arrivent pas à faire le lien entre le colonel qu’ils ont connu et le criminel qu’il est devenu. Quelques-uns se demandent d’ailleurs comment réconcilier les deux. À plus petite échelle, c’est ce qui se produit lorsqu’un employé se voit mis à pied après avoir donné son 110%. Que dire de l’autre qui a l’impression d’être devenu un inconnu aux yeux de son ex-patron qui a obtenu une promotion?

Le lieutenant-général André Deschamps, Chef d’état major des Forces aériennes l’a très bien résumé, les militaires se sentent trahi par Russel Williams. Un homme qu’ils admiraient encore il y a quelques mois.

Pour développer le leadership, c’est justement ça que les organisations doivent comprendre. Pour développer le leadership, il faut intégrer des gestionnaires qui seront admirables aux yeux des employés. Pour développer le leadership, il faut des gestionnaires qui ne terniront pas l’image et la philosophie de l’organisation.

Pour développer le leadership, les organisations ont besoin de gestionnaires qui sont capables de se poser la question suivante : Suis-je un traître?
.

jeudi 21 octobre 2010

Type de démission à éviter

En voilà une autre! Je parle d’une autre histoire à dormir debout. Pour éviter les blessures, je vous suggère donc de la lire assis. Vous conviendrez qu’il vaut mieux dormir debout assis. Du moins, ça fait moins mal lorsqu’on tombe. Parce que vous savez bien que tôt ou tard, on finit toujours par tomber par terre lorsqu’on dort debout. Évidemment, vous comprenez que si on tombe par terre lorsqu’on dort debout, si on dort debout assis, il y a là de quoi tomber en bas de sa chaise! Mais détrompez-vous, ça demeure une histoire à dormir debout!

Mais là, certains m’accuseront d’écrire des introductions à en perdre le nord. Remarquez que perdre le nord est toujours moins pire que de perdre le sens. Surtout lorsqu’il est question d’une histoire. Avouez que c’est mieux de perdre le nord que le sens d’une histoire. Après tout, elle pourrait bien se passer dans le Sud. Mais perdre le sens, c’est comme un Commissariat à l’intégrité du secteur public qui n’a trouvé aucun cas de dénonciations ou de plaintes qui valaient la peine d’être étudié en profondeur. Mais n’allez surtout pas croire que c’est un Commissariat sans histoire!

De que c’est !?! J’avoue qu’avant l’histoire, il est bon de savoir que le Commissariat à l’intégrité du secteur public est un organisme mis sur pied par le gouvernement Harper il y a trois ans. Sa mission est de protéger les fonctionnaires qui dénoncent les actes répréhensibles commis au sein de la fonction publique. Avec tout ce qui se passe dans l’actualité et lorsqu’on sait qu’il se trouve 400 000 employés dans la fonction publique fédérale et qu’il s’y dépense 500 000 000 $ chaque jour, on se dit qu’il doit bien y avoir des p’tites choses à dire de temps en temps…

Et c’est justement là que l’histoire à dormir debout commence ou qu’elle commence à nous faire dormir debout. Imaginez! En trois ans, le commissariat n’a fait aucune évaluation complète d’un dossier. Aucun. Rien. Nenni. Niet Capout. Y a-t-il plus plate que ça? Mais je vous l’avais dit, une histoire à dormir debout.

Évidemment, qui dit dormir dit rêve. Et qui dit rêve dit mauvais rêve. D’autres appelleront ça un cauchemar. Du moins, c’est probablement ce qu’ont vécu les 18 des 22 employés du Commissariat qui ont quitté l’organisme en seulement une année. Y a-t-il quelqu’un d’assez aimable pour me calculer le taux de roulement du personnel! Si le résultat ne vous fait pas tomber en bas de votre chaise, c’est fort probable que vous l’ayez lu debout…

Évidemment, la fonction publique semble être un monde qui a sa propre histoire. Parmi celles-ci, il y a assurément des histoires d’alliances. Assurément d’autres de manigances. Ce qui laisse croire à plusieurs que nous sommes rien d’autre que des cons citoyens. Le problème se trouve évidemment chez la minorité qui le pense et qui se croit au-dessus des bonnes pratiques de gestions. Lorsque 18 de tes 22 employés quittent sur une période d’une année, c’est parce qu’il y a un problème de leadership.

Pour sa part, j’imagine que pour sortir de son mauvais rêve, la commissaire au Commissariat, Christiane Ouimet, a préféré prendre sa retraite lorsqu’il a été dévoilé au grand jour que son bureau faisait l’objet d’une enquête de la vérificatrice générale du Canada. Ce qui laisse croire que lorsqu’on dort debout et qu’on tombe par terre, ça risque de ne pas sentir bon.

La prochaine fois qu’un employé demandera une mutation, pourquoi ne pas prendre le temps de connaître ses motivations? Peut-être y a-t-il des choses à améliorer dans les façons de faire? Une chose est sure, il vaut toujours mieux s’améliorer que de prendre sa retraite alors qu’il reste 4 années à son contrat. C’est ce qu’on peut appeler, un type de démission à éviter!

.

dimanche 17 octobre 2010

Instinct de survie

Avec le sous-titre de ce blogue, il me serait difficile de ne pas en parler. Vous en conviendrez avec moi, y a-t-il quelque chose de plus actuel dans l’actualité que le sauvetage des 33 mineurs rescapés après 69 jours d’isolement à 700 mètres sous terre? Je ne sais pas si cela peut être un élément de preuve, mais paraît-il qu’il y avait 2000 journalistes sur place afin de communiquer la bonne nouvelle. Certains ont même été jusqu’à dire qu’après avoir marché sur la lune, l’homme à marcher sur la terre!

C’est parfois à se demander ce qui fait courir les foules. La question est pertinente surtout lorsqu’on pense au nombre de personnes qui meurent tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes soit parce qu’ils n’ont rien à boire, rien à manger ou qu’une bombe leur tombe sur la tête.

Faut-il en comprendre qu’il est intéressant de sauver des vies à condition que l’on puisse y associer un suspense? Si ce n’est pas une question de suspense, en serait-ce une de leadership! Avez-vous dit leadership? L’actualité vue sous l’angle du leadership.

Assurément, il y en a eu du leadership dans la mine de San José tout au long des 69 derniers jours. Et c’est Luis Alberto Urzua qui a été le leader du groupe. C’est lui qui a assuré l’unité au sein du groupe. C’est lui qui a organisé les activités dans les profondeurs. Entre autres, il a rationné les morts-vivants à deux cuillérées de thon et un demi-verre de lait aux deux jours. Ce qui laisse comprendre que parfois, le leadership peut être directif.

En plus du rationnement, Monsieur Urzua a attribué des tâches aux mineurs qui notons-le, sont tous majeurs. Assurément, l’attribution des tâches a contribué à maintenir le moral des assiégés de l’abîme. C’est d’ailleurs ce qui devrait être préconisé dans les organisations. Chaque employé devrait être responsable d’au moins une tâche. Il n’y a rien de plus mobilisant, et ce, peu importe l’individu.

Nous aimons tous avoir la responsabilité de quelque chose. Être responsable, c’est être reconnu par les autres. Et ce n’est pas à négliger, reconnaître l’autre en lui donnant des responsabilités, c’est aussi se donner plus de temps pour voir à autres choses.

Au-delà de la délégation et de la valorisation, ce qui m’interpelle le plus dans la mine de San José est le phénomène de la satisfaction des besoins. Je ne le dirai jamais assez, le leadership prend forme lorsqu’il y a adéquation entre l’objectif à atteindre et la satisfaction des besoins. Et dans ce cas-ci, on comprend que l’objectif et le besoin se résumaient à une chose : sortir vivant de la mine. Jamais adéquation n’aura été si grande.

L’épreuve des mineurs de la mine de San José est indéniablement un exemple de leadership. C’est une démonstration qui permet de comprendre que le leadership n’est pas qu’une question d’écoute et d’empathie. Lorsque les circonstances l’exigent, le leadership peut prendre un ton directif. Un ton qui devient mobilisateur lorsque tous réalisent ce qui les interpelle : leur instinct de survie.
.

jeudi 14 octobre 2010

Savez-vous préserver l'héritage?

En voilà un autre comme je les aime. Effectivement, quoi de mieux qu’un gros sujet percutant? Tout le monde en fait ça manchette et ça fait jaser lui, l’autre et le chien qui se branle la queue. Ce qui, avouons-le, est toujours mieux que de branler dans le manche. En passant, c’est également mieux rester à New York pour une réunion de l’ONU que d’aller se faire prendre en photo au Tim Hortons à Oakville. Mais comme vous le savez, chacun ses priorités!

Comme je vous le disais, la nouvelle fait jaser. D’autant plus jaser que c’est la première fois en 60 ans que le Canada n’accède pas au Conseil de sécurité. Mais comme l’a dit le ministre Lawrence Cannon, tout ça est à cause du chef de l’opposition, Michael Ignatieff. Ce dernier aurait dit que le Canada ne méritait pas le siège convoité compte tenu de la politique étrangère du gouvernement Harper. C’est vrai qu’entre un Timbits et Barack Obama, il faut savoir faire ses choix.

Pour ce qui est des choix, il faut admettre que le gouvernement de Stephen Harper en a des particuliers en ce qui a trait aux politiques étrangères. Par exemple après le sucré, on peut penser au salé ou si vous préférez, la dualité du cas d’Omar Khadr. Est-ce nécessaire de rappeler que le Canada a été parmi les premiers pays à adhérer au principe de l’enfant soldat?

On peut également penser à la Convention d’Ottawa qui est entrée en vigueur le 1er mars 1999 et qui interdit l’emploi, le stockage et la production de mines antipersonnel. Ou encore, la place du Canada dans la fondation de l’ONU et de l’OTAN grâce entre autres à l’ancien premier ministre du Canada, Lester B. Pearson. Soulignons que le monde doit également à ce dernier la création des Casques bleus et le concept moderne du maintien de la paix.

Tout le monde a déjà entendu parler de l’histoire des Américains en voyage qui arborent un drapeau canadien sur leur sac à dos. Ce n’est pas d’hier que le Canada est considéré comme un pacificateur, mais comme vous le savez, les temps changent. Dommage que ça ne semble pas être pour le meilleur.

Selon les experts, le Canada n’a pas accédé au Conseil de sécurité des Nations Unies à cause de ses politiques étrangères des dernières années. Ses positions inconditionnelles à l’égard d’Israël au détriment de la Palestine ou la réduction de son aide internationale à l’égard des pays d’Afrique pourraient également expliquer notre exclusion du plus prestigieux cercle de décideurs du monde.

Je ne sais pas si la politique étrangère du pays vous fait une belle jambe ou non. Pour ceux qui aspirent au leadership par contre, ça devrait les faire réfléchir un brin. Avouons qu’il vaut mieux réfléchir que de passer des nuits blanches. Je dis ça comme ça parce que si j’étais dans la peau du premier ministre Harper, me semble que je dormirais moins bien depuis quelques jours.

Non, mais pensez-y… C’est toi le premier ministre et c’est toi le premier à ne pas réussir à obtenir un siège au Conseil de sécurité. Si ce n’est pas ça manquer de leadership, qu’est-ce que c’est? Avez-vous dit leadership? Avouez qu’il y a de quoi passer des nuits blanches. Mais s.v.p., ne me dites pas que c’est Laureen qui va être contente. Il ne doit sûrement pas avoir la tête à ça.

Je sais que la mode est au changement dans les organisations. Les gestionnaires arrivent en poste et avant même qu’ils aient terminé leur premier café, ils pensent à changer les façons de faire. Remarquez, je n’ai rien contre ça. Moi aussi j’en ai fait du changement. Mais les derniers événements au conseil de sécurité nous apportent une importante leçon de leadership : Le changement n’est valable que s’il préserve l’héritage.

.

dimanche 10 octobre 2010

À faire et À ne pas faire

C’est les gens de La Pocatière qui sont contents. Je les comprends, la manne vient de leur tomber du ciel. Certains diront ciel bleu. Le bleu de notre drapeau national. Quoiqu’il est bleu et blanc. Ce qui fait penser au blanc des nuages. Dans le contexte, corrigeons et parlons plutôt de la manne qui tombe du ciel bleu nuageux. Après tout, il n’y a rien de mieux que de regarder la réalité en face lorsqu’on veut améliorer son leadership! Avez-vous dit leadership?

Il est pertinent de se demander ce que vous avez dit. Surtout lorsqu’on pense que ça fait 4 ans que l’on tergiverse sur un pied ou sur l’autre dans le métro comme ailleurs. Si c’est ça avoir du leadership, je me retourne de bord et je snooze encore. N’est-ce pas une belle rime pour imager que plusieurs semblent avoir dormi sur le dossier. Ou du moins, ils l’ont traité en l’étant à moitié. N’est-ce pas qu’au réveil, à moitié endormi, on n’est pas très alerte?

Dans le À faire, il y a l’Assemblée nationale qui a adopté le projet de loi 116 en un temps record. Imaginer si les parlementaires pouvaient collaborer ainsi à longueur d’année. Il est fort probable que le CHUM serait déjà dû pour des rénovations de mise à jour. Mais comme vous savez, ce n’est pas demain la veille qu’on va s’y faire soigner. Remarquez, c’est peut-être une nouvelle approche médicinale? Une nouvelle façon de traiter les patients. À attendre de la sorte, plus besoin de somnifère!

Mais revenons au métro puisque ça, ça va et ça vient. Revenons-y surtout parce qu’il y en a plus, À ne pas faire qu’à faire. Comme signer de gré à gré une première entente en affirmant être blindé. Tout de même curieux que 4 ans plus tard, on affirme qu’on n’est pas à l’abri de poursuite. Ceci étant donné que l’on vit dans un monde démocratique où tout le monde est libre de poursuivre lui ou l’autre s’il se sent lésé.

Peut-être une preuve qu’il est préférable d’éviter le discours triomphant lorsqu’il y a des gros sous en jeu et qu’on tente de favoriser l’un au détriment de l’autre?

Il y a le ministre des Transports Sam Hamad qui parle d’une décision dans l’intérêt supérieur du Québec. Ce qu’on pourrait, sans crainte de se tromper, qualifier d’inflation verbale également à classer dans le À ne pas faire. Le genre d’expression qui cherche à donner plus d’importance qu’il ne le faut à une décision quelconque ou une quelconque décision.

Surtout, il ne faut pas oublier qu’on est passé d’une valeur de 3,5 millions par voiture à 2,6 millions. Alors que d’autres parlent pouvoir faire le même travail pour 1,4 million. Pour sa part, le nombre de voitures est passé de 342 à 1053 pour revenir à 500 unités.

Tout cela donne l’impression que l’entreprise espagnole CAF n’aura été dans tout ça, qu’un faire-valoir. Sa présence n’aura été utilisée que pour faire baisser les prix. À moins que le dernier délai n’ait servi qu’aux avocats qui ont fait vérification par-dessus vérification afin d’éviter que le dossier ne ressemble à celui du CHUM. Ce qui expliquerait le retour du nombre de voitures de 1053 à 500.

Dire que certains se pètent les bretelles comme si le ciel n’avait jamais été si bleu à La Pocatière. Sous l’angle du leadership par contre, on comprend que sous le couvert nuageux se cache ce qui est À faire et À ne pas faire.

.

vendredi 8 octobre 2010

Intéressant de regarder derrière

Cette semaine, j’ai été très occupé. Entre autres, par un atelier mardi soir à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal. Aussi, les deux conférences présentées mercredi et jeudi matin dans le cadre du Salon Emploi Formation qui avait lieu au Palais des congrès de Montréal.

Il y a aussi les élections du Réseau des ingénieurs du Québec (RéseauIQ) où je tente de me faire élire comme administrateur du conseil d’administration. Je profite de l’occasion pour vous dire que si vous connaissez des ingénieurs… Merci à l’avance! ;-)

Autrement dit, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour regarder l’actualité, mais je ne pouvais pas vous laisser tomber sans rien à vous mettre sous la dent. J’ai donc pensé partager avec vous cette vidéo de Steve Jobs.



Personnellement, je crois qu’il est vrai que parfois, on ne sait trop comment ce qu’on fait peut se mettre en application dans la vie de tous les jours. Mais c’est effectivement lorsqu’on regarde derrière que l’on constate les points qui se relient entre eux.
.

dimanche 3 octobre 2010

Le problème ou l'image?

Que vous soyez indépendantiste ou fédéraliste, capitaliste ou socialiste, communiste ou je-m’en-foutiste, vous en avez surement entendu parler. Selon Maclean’s, le Québec serait la province la plus corrompue du Canada. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais si ce n’est pas une façon de créer un effet bœuf, certains seront d’accord pour dire que la déclaration ne peut être plus vache.

Mais comme vous le savez, nous ne sommes pas ici pour décrypter les expressions québécoises. Sur ce blogue, c’est du sérieux. Sur ce blogue, on s’intéresse au leadership! Avez-vous dit leadership?

Avouons-le, depuis la déclaration Maclean’s, il n’y a plus de secret sur le comment mobiliser un groupe, il suffit de dire ce qu’une majorité pense et qu’une minorité cache. Mais au-delà de la mobilisation, le plus intéressant est de voir ceux qui ont le plus à cacher se porter à la défense de ceux qui ont le plus à penser. Remarquez, peut-être est-ce là une réaction inconsciente par laquelle le fautif, prit de remords, veut épargner à la majorité les conséquences des actes de la minorité?

Passons les remords qui de toute façon, ne semblent pas faire partie du vocabulaire de la minorité en question et revenons à la mobilisation. Il est important d’y revenir entre autres pour le gestionnaire qui cherche à obtenir de meilleurs résultats. Effectivement, il faut comprendre que même si la majorité d’entre eux pensaient que les travailleurs n’ont pas le cœur à l’ouvrage, il n’y aurait pas d’effet bœuf si on laissait sous-entendre que les employés se trainent les pieds. Cela dit, même en l’absence de l’effet bœuf espéré dans ce cas-ci, tous les concernés seraient d’accord pour encore une fois qualifier la déclaration de vache.

D’accord, laissons les ruminants même si le sujet Maclean’s à de quoi faire ruminer. Que voulez-vous, il y a des jours comme ça! Et ce n’est tout de même pas de ma faute si le sujet laisse croire que je me suis levé du pied droit au lieu du pied gauche, ou l’inverse. Mais c’est ça qui est ça.

N’est-ce pas surprenant de voir lui, l’autre, et son contraire crier sur tous les toits l’odieux de la chose? N’est-ce pas curieux de dénoncer l’autre qui dit ce que tout le monde pense plutôt que penser à faire ce que tout le monde dit? Par exemple, une enquête publique sur le milieu de la construction!

Tout cela laisse perplexe si on se tourne vers ceux qui cherchent à améliorer leur leadership. Perplexe de voir que pour se protéger, on tente de nier l’évidence. Pourtant, ce n’est pas en faisant ce que la majorité dénonce que l’on va la mobiliser. D’autant plus perplexe lorsqu’au lieu de regarder la réalité afin de la corriger, on préfère dénoncer celui qui met à jour ce qu’on nie par des tergiversations et une autre. Ou si vous préférez, l’infini plus un!

La morale de cette histoire amorale lorsqu’on pense leadership c’est qu’il vaut mieux chercher à régler le problème que de dénoncer l’image.

.