dimanche 3 octobre 2010

Le problème ou l'image?

Que vous soyez indépendantiste ou fédéraliste, capitaliste ou socialiste, communiste ou je-m’en-foutiste, vous en avez surement entendu parler. Selon Maclean’s, le Québec serait la province la plus corrompue du Canada. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais si ce n’est pas une façon de créer un effet bœuf, certains seront d’accord pour dire que la déclaration ne peut être plus vache.

Mais comme vous le savez, nous ne sommes pas ici pour décrypter les expressions québécoises. Sur ce blogue, c’est du sérieux. Sur ce blogue, on s’intéresse au leadership! Avez-vous dit leadership?

Avouons-le, depuis la déclaration Maclean’s, il n’y a plus de secret sur le comment mobiliser un groupe, il suffit de dire ce qu’une majorité pense et qu’une minorité cache. Mais au-delà de la mobilisation, le plus intéressant est de voir ceux qui ont le plus à cacher se porter à la défense de ceux qui ont le plus à penser. Remarquez, peut-être est-ce là une réaction inconsciente par laquelle le fautif, prit de remords, veut épargner à la majorité les conséquences des actes de la minorité?

Passons les remords qui de toute façon, ne semblent pas faire partie du vocabulaire de la minorité en question et revenons à la mobilisation. Il est important d’y revenir entre autres pour le gestionnaire qui cherche à obtenir de meilleurs résultats. Effectivement, il faut comprendre que même si la majorité d’entre eux pensaient que les travailleurs n’ont pas le cœur à l’ouvrage, il n’y aurait pas d’effet bœuf si on laissait sous-entendre que les employés se trainent les pieds. Cela dit, même en l’absence de l’effet bœuf espéré dans ce cas-ci, tous les concernés seraient d’accord pour encore une fois qualifier la déclaration de vache.

D’accord, laissons les ruminants même si le sujet Maclean’s à de quoi faire ruminer. Que voulez-vous, il y a des jours comme ça! Et ce n’est tout de même pas de ma faute si le sujet laisse croire que je me suis levé du pied droit au lieu du pied gauche, ou l’inverse. Mais c’est ça qui est ça.

N’est-ce pas surprenant de voir lui, l’autre, et son contraire crier sur tous les toits l’odieux de la chose? N’est-ce pas curieux de dénoncer l’autre qui dit ce que tout le monde pense plutôt que penser à faire ce que tout le monde dit? Par exemple, une enquête publique sur le milieu de la construction!

Tout cela laisse perplexe si on se tourne vers ceux qui cherchent à améliorer leur leadership. Perplexe de voir que pour se protéger, on tente de nier l’évidence. Pourtant, ce n’est pas en faisant ce que la majorité dénonce que l’on va la mobiliser. D’autant plus perplexe lorsqu’au lieu de regarder la réalité afin de la corriger, on préfère dénoncer celui qui met à jour ce qu’on nie par des tergiversations et une autre. Ou si vous préférez, l’infini plus un!

La morale de cette histoire amorale lorsqu’on pense leadership c’est qu’il vaut mieux chercher à régler le problème que de dénoncer l’image.

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