dimanche 31 octobre 2010

Comment perdre son temps?

Je ne devrai peut-être pas en parler puisque si la bien connue tendance se maintient, 50 % aimera alors que 50 % n’aimera pas ce texte. Ce qui fait penser au gars qui regarde son verre à moitié vide alors qu’il est à moitié plein. À moins que tout ça ne soit rien d’autre que l’art de tourner en rond? Voilà résumer mon impression lorsque je regarde la cause Nationale sous l’angle du leadership! Avez-vous dit leadership?

Évidemment, il y a du leadership dans le feras-tu feras-tu pas l’indépendance du Québec. Un leadership qui toutefois, on doit l’admettre, est d’une douteuse qualité puisque d’un côté comme de l’autre, rien ne permet de mobiliser la majorité. Faut-il s’en surprendre puisqu’à part d’être contre l’un ou d’être contre l’autre, les discours sur la cause ou non demeurent vides de sens. Peut-être n’est-ce qu’une démonstration que, oui ou non, il y aura toujours des taxes et impôts à payer?

Personnellement, et ce, depuis plusieurs années, je considère La Cause comme n’étant rien de plus qu’une crise d’adolescence. C’est connu, à l’adolescence, il y a recherche de l’affirmation de soi. À l’adolescence, on veut être, on prétend être, on croit comprendre alors que bien souvent, le monde est à découvrir. Ils semblent nombreux à prêcher pour l’indépendance sans pour autant en comprendre les tenants et aboutissants. J’imagine que la sensation est jouissive lorsqu’on l’affirme : «Un Québec au Québécois!», «Un Québec au Québécois!»

Je ne le dirais jamais assez, l’un des problèmes dans l’exercice du leadership, c’est qu’on dit vouloir mobiliser alors que dans les faits, on chercher surtout à contrôler. C’est le même problème dans le cas de la cause Nationale. Tout est question de contrôle. Plus particulièrement, le contrôle du pouvoir.

Pouvoir de dépenser. Pouvoir de décider. Pouvoir de faire ce que l’on veut. Pouvoir de faire le contraire. Et bien entendu, le pouvoir de s’affirmer. «Un Québec au Québécois!», «Un Québec au Québécois!»

Hier, c’était le 15e anniversaire du référendum de 1995. Il serait peut-être important de ne pas perdre de vue qu’à quelques mois près, c’est également le 30e anniversaire du premier référendum. On pourrait également ajouter que se sera bientôt le 45e anniversaire de la rencontre du Mouvement souveraineté-association de René Lévesque et du Ralliement nationale de Gilles Grégoire.

Le problème du leadership dans la cause Nationaliste, c’est peut-être qu’au-delà de l’affirmation de soi, au-delà de l’autonomie, au-delà du pouvoir de décider, on entend rarement parler des réels tenants et aboutissants de la séparation ou non.

Le leadership, celui qui mobilise sur le long terme, repose avant tout sur la transparence. Pour mobiliser les autres, il faut partager le savoir afin que tous puissent comprendre et grandir. On ne mobilise pas les gens en les gardant dans l’ignorance. Le leadership, ce n’est pas qu’un rêve. Encore moins de l’incertitude. Le leadership qui mobilise, celui qui attise les aspirations, repose avant tout sur une vision claire, précise et rassembleuse.

La Cause Nationale contemporaine nous vient d’une époque où la télé couleur n’était encore qu’un rêve et le cellulaire était avant tout un mot issu de la biologie, non de la technologie. Il est surprenant de voir comment le monde à changer alors que la cause Nationale ne semble pas avoir évolué. «Un Québec au Québécois!», «Un Québec au Québécois!»

Peut-être que jadis, La Cause était justifiée? Mais aujourd’hui, faute d’explications tangibles, faute d’une réelle transparence, faute d’une démonstration concrète des tenants et aboutissants, tout cela ressemble à une relique du passé. Ceux qui veulent améliorer leur leadership devraient prendre conscience qu’aujourd’hui, parler d’indépendance, ce n’est guère plus qu’une façon de perdre du temps!
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