dimanche 10 octobre 2010

À faire et À ne pas faire

C’est les gens de La Pocatière qui sont contents. Je les comprends, la manne vient de leur tomber du ciel. Certains diront ciel bleu. Le bleu de notre drapeau national. Quoiqu’il est bleu et blanc. Ce qui fait penser au blanc des nuages. Dans le contexte, corrigeons et parlons plutôt de la manne qui tombe du ciel bleu nuageux. Après tout, il n’y a rien de mieux que de regarder la réalité en face lorsqu’on veut améliorer son leadership! Avez-vous dit leadership?

Il est pertinent de se demander ce que vous avez dit. Surtout lorsqu’on pense que ça fait 4 ans que l’on tergiverse sur un pied ou sur l’autre dans le métro comme ailleurs. Si c’est ça avoir du leadership, je me retourne de bord et je snooze encore. N’est-ce pas une belle rime pour imager que plusieurs semblent avoir dormi sur le dossier. Ou du moins, ils l’ont traité en l’étant à moitié. N’est-ce pas qu’au réveil, à moitié endormi, on n’est pas très alerte?

Dans le À faire, il y a l’Assemblée nationale qui a adopté le projet de loi 116 en un temps record. Imaginer si les parlementaires pouvaient collaborer ainsi à longueur d’année. Il est fort probable que le CHUM serait déjà dû pour des rénovations de mise à jour. Mais comme vous savez, ce n’est pas demain la veille qu’on va s’y faire soigner. Remarquez, c’est peut-être une nouvelle approche médicinale? Une nouvelle façon de traiter les patients. À attendre de la sorte, plus besoin de somnifère!

Mais revenons au métro puisque ça, ça va et ça vient. Revenons-y surtout parce qu’il y en a plus, À ne pas faire qu’à faire. Comme signer de gré à gré une première entente en affirmant être blindé. Tout de même curieux que 4 ans plus tard, on affirme qu’on n’est pas à l’abri de poursuite. Ceci étant donné que l’on vit dans un monde démocratique où tout le monde est libre de poursuivre lui ou l’autre s’il se sent lésé.

Peut-être une preuve qu’il est préférable d’éviter le discours triomphant lorsqu’il y a des gros sous en jeu et qu’on tente de favoriser l’un au détriment de l’autre?

Il y a le ministre des Transports Sam Hamad qui parle d’une décision dans l’intérêt supérieur du Québec. Ce qu’on pourrait, sans crainte de se tromper, qualifier d’inflation verbale également à classer dans le À ne pas faire. Le genre d’expression qui cherche à donner plus d’importance qu’il ne le faut à une décision quelconque ou une quelconque décision.

Surtout, il ne faut pas oublier qu’on est passé d’une valeur de 3,5 millions par voiture à 2,6 millions. Alors que d’autres parlent pouvoir faire le même travail pour 1,4 million. Pour sa part, le nombre de voitures est passé de 342 à 1053 pour revenir à 500 unités.

Tout cela donne l’impression que l’entreprise espagnole CAF n’aura été dans tout ça, qu’un faire-valoir. Sa présence n’aura été utilisée que pour faire baisser les prix. À moins que le dernier délai n’ait servi qu’aux avocats qui ont fait vérification par-dessus vérification afin d’éviter que le dossier ne ressemble à celui du CHUM. Ce qui expliquerait le retour du nombre de voitures de 1053 à 500.

Dire que certains se pètent les bretelles comme si le ciel n’avait jamais été si bleu à La Pocatière. Sous l’angle du leadership par contre, on comprend que sous le couvert nuageux se cache ce qui est À faire et À ne pas faire.

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