dimanche 26 octobre 2008

Leadership?

Hello! Hello! Mon ami. Tu souviens de moi, Magic Sam ? Wow! t’aimes ça montagnes russes? Les actions qui montent, qui baissent, qui baissent, qui baissent, qui montent, oups! qui baissent encore. Oh! Oh! What a week mon ami! Avoue qui faut nerfs solides cette semaine. C’est pas un temps pour les chickens! Right? Et là tu comprends je parle pas hiver qui s’en vient. En tout cas, moi et mes amis ont ben du fun. On trouve drôle quand tu freak un peu quand money disparaît ton poche. Oublie que mon name Magic Sam pas pour rien.

De toute façon, fais-toi pas avec ça. Voit bon côté des choses. Y a ceux parlaient pénurie main d’œuvre… Là, toi vas travailler pour récupérer argent. Toi travaille parce que argent disparu, pénurie main-d’œuvre disparue. Hey! Ça c’est belle magic trouves-tu? Tu vois que mon main plus vite ton œil? Anyway mon ami, toi t’as les valeurs moi j’ai la valeur. That’s the rule! Bye Bye!

S’il n’y avait que Magic Sam qui fait les manchettes, ça ne serait pas si pire. Mais il y a également l’épisode de l’Assemblée nationale. Oui oui, la trahison des partis d’opposition face au gouvernement? Depuis je ne sais plus combien d’années le président de l’Assemblée nationale vient des banquettes du parti au pouvoir. Bla! Bla! Bla!… C’est scandaleux messieurs dames, cette année, le président a été nommé par l’opposition. Bla! Bla! Bla! Serait-ce une prémonition de la fin du monde qui approche? Peut-être encore pire… Qu’en sais-je? Que pourrais-je inventer d’autre comme ironie?

Toujours à Québec, après le scandale du président, on a eu droit à la défection des députés de l’opposition qui ont changé de côté. Si vous voulez mon avis, ces députés sont en avance sur leur temps… Eh oui, dans à peine deux mois, ce sera le temps des rigodons… Changez de côté vous vous êtes trompés! Hi! Aaaahhhh! Excusez-la! Trêve d’ironie… La défection nous a permis d’entendre une autre belle diatribe de compliments les uns à l’attention des autres. Ils sont ci, ils sont ça, patati, patata! Sincèrement, parfois, je m’arrête pour essayer de me convaincre que le fameux, «On a les leaders qu’on mérite», n’est nullement fondé.

Et que dire du maintenant célèbre dossier du CHUM et ses nombreuses tergiversations? Il y a encore du monde pour demander une révision du lieu d’implantation. D’accord, le sujet n’était pas dans l’actualité de la semaine mais avec tout ce que j’ai pu observer au cours des derniers jours, je n’ai pu m’empêcher de le ramener sur le tapis. Du CHUM 2010 on est passé au CHUM 2012 pour maintenant parler du CHUM tout court. Cela étant donné qu’il serait gênant d’avouer qu’il sera dorénavant question du CHUM 2015. Leadership! Avez-vous dit leadership?

Je sais que c’est un drôle de début de chronique mais comme je vous le proposais dimanche dernier, j’ai passé la semaine à visiter le nouveau site du journal Les Affaires, Urgence Leadership . J’adore ce site. J’y fais plein de belles trouvailles. Il alimente mes réflexions… Mais je reste perplexe.

Je suis perplexe lorsque d’un côté, je vois des gens s’interroger sur l’urgence du leadership et que de l’autre, je vois que du cabotinage. Serait-ce ça le problème du leadership? Trop de gens seraient-ils là que pour se faire remarquer? On nous offre des petites bravades pour un clip télé. On s’accuse de çi ou de ça. On fait la vierge offensée pour un tout ou pour un rien. Et on se tape dans le dos entre copain-copain. Leadership! Avez-vous dit Urgence Leadership?

Sincèrement, faut-il se surprendre qu’on en soit rendu à Urgence Leadership? Les tergiversations autour du CHUM, l’arrêt du chantier de construction du pavillon Berri de l’UQAM, les querelles infantiles de nos élus, tout cela vous semble normal? Combien croyez-vous qu’il y a de gens en poste non pas parce qu’ils ont des projets à proposer mais bien parce qu’ils savent endormir les autres avec de belles paroles? Urgence Leadership!

Vous croyez que j’exagère ou vous avez peur de regarder la réalité en face tel qu’elle est? Combien de gens sont en poste non pas parce qu’ils ont des idées mais bien parce qu’ils aiment le pouvoir? Certes, ils en ont des idées, ils en ont des projets. Des idées, des projets, comme vous et moi pouvons en avoir. Mais selon vous, quelle est leur réelle motivation? Urgence Leadership!

Ce dont on a besoin actuellement, c’est de vraies idées. On a besoin de vrais projets. On a besoin de gens qui ont de réelles motivations. On a besoin de gens qui veulent faire avancer les choses. De gens qui veulent faire avancer leur organisation. Des gens qui veulent faire avancer la société. On a besoin de vrais leaders. Urgence Leadership!

Serait-on rendu à Urgence Leadership parce que trop de gens confondent pouvoir et leadership? Serait-on rendu à Urgence Leadership parce que trop de gens aiment le pouvoir? Serait-on rendu à Urgence Leadership parce que trop de gens aiment le pouvoir et s’enfargent sur le leadership?

dimanche 19 octobre 2008

Urgence Leadership

Urgence Leadership, vous connaissez? C’est la nouvelle section internet du Journal Les Affaires. On s’y intéresse exclusivement de leadership. Je vous invite à aller y faire un tour, urgenceleadership.com, on y trouve plein de choses intéressantes sur mon dada préféré.

Pour moi qui s’intéresse au sujet, Urgence Leadership va probablement devenir mon jardin d’Ali Baba. J’ai l’impression que je vais y trouver tout ce dont j’ai besoin pour comprendre encore mieux l’état du leadership au Québec. Et qui sait, peut-être vais-je devenir l’un de leurs chroniqueurs? Après tout, lorsqu’il y a urgence, c’est souvent parce que notre façon de faire ne convient plus à la situation. Il faut alors penser à voir les choses différemment. C’est exactement ce que je propose depuis plus d’un an avec ce blogue et Le Meneur!

Peut-être étiez-vous absent lors de mes débuts? Dans ce cas, je vous invite à relire les premières éditions du Meneur! et celle de ce blogue. J’ai moi-même fait l’exercice avant d’entreprendre l’écriture de cette chronique. Vous allez peut-être me trouver un tantinet chauvin mais je dois avouer qu’après mes lectures, je me sens rassuré. Comme je le disais dans l’édition du mois d’août 2007 du Meneur!, c’est tout simplement effarant l’usage que l’on fait des mots leader et leadership.

C’était vrai en août 2007, et ce l’est encore en octobre 2008. Allez naviguer sur le Web si vous n’êtes pas convaincu. Vous le constaterez de vous-même, chacun a sa propre vision du leadership. Il n’y a rien de mal à ça mais comme je le disais l’an passé dans le Meneur!, si tout devient du leadership, ce n’est pas facile de l’améliorer par la suite. Faut-il se surprendre qu’il y ait Urgence Leadership lorsque chacun pense à sa façon?

Urgence Leadership veut aider les gestionnaires et les organisations à améliorer leur leadership. Dans un premier temps, on nous propose de prendre conscience de la situation. Cela va de soi et à mes yeux, j’ai l’impression que les planètes s’alignent car c’est justement cette prise de conscience que je mets de l’avant dans toute ma démarche. Mes conférences, mes formations, mon coaching, mon infolettre le Meneur!, mon blogue, tous ont comme objectif de faire prendre conscience aux autres la réelle nature du leadership.

Faut-il se surprendre du lancement d’Urgence Leadership? Je ne le crois pas. Le leadership est devenu tout et son contraire. En conséquence, plusieurs leaders passent sous les yeux des organisations sans qu’elles le réalisent.

Pourquoi cette situation alors que les entreprises recherchent plus que jamais des leaders? Si je me fie à mon expérience, c’est à cause des jeux de pouvoir présents dans les organisations, c’est à cause d’un manque d’ouverture aux idées des autres ou encore, le désir de quelques individus à garder le contrôle d’un environnement donné. Voilà les principaux obstacles à l’émergence d’un leadership à grande échelle dans les organisations. Je vous donne un exemple personnel.

De 1996 à 2001, je me suis consacré à la relance de l’organisme Ingénieurs Sans Frontières Québec (ISFQ) qui était en train de s’éteindre après sa première année d’existence. Je commençais tout juste le remboursement de mes prêts étudiants mais je croyais fermement que ma communauté professionnelle pouvait intervenir auprès des gens des pays en développement. Comme ingénieur, j’avais la conviction que mes collègues devaient agir pour aider ceux qui meurent par manque d’eau ou qui vivent dans des conditions semblables à celles du moyen-âge.

À l’époque, j’ai cogné aux portes des acteurs importants du monde de l’ingénierie. Étonnamment, les gens que j’ai rencontrés m’ont tous dit que l’idée était bonne mais personne ne s’est engagé à faire quoi que ce soit. Honnêtement, j’en étais stupéfait. Je trouvais, et je trouve encore, inconcevable qu’une communauté apte à envoyer des robots sur Mars puisse rester indifférente aux problèmes des gens dans le besoin.

Après 5 ans d’effort au sein d’ISFQ, voyant le peu d’intérêt de la communauté des ingénieurs, j’ai quitté l’organisme. Cela ne s’est pas fait dans la joie. J’ai posé ce geste contre mon gré et ç’a été une grande déception car je croyais fermement à cette cause. Mais je n’avais pas le choix de tout laisser tomber pour des raisons personnelles. La vie est ainsi faite que malgré nos bonnes intentions, vient un moment donné où on a besoin d’argent pour payer les comptes.

Heureusement pour ISFQ, il y a eu un lent revirement de situation. Depuis un peu plus d’un an – 5 années plus tard à mon départ – l’organisme est supporté par le Réseau des ingénieurs du Québec qui lui offre un local et un soutien financier. J’ai la certitude qu’ISFQ fera parler de lui dans les prochaines années. Lorsque cela se produira, les ingénieurs auront une autre raison d’être fiers de leur profession.

Bravo pour ce succès à venir mais alors que l’on parle de crise du leadership – Urgence Leadership – il devient intéressant de se demander pourquoi est-ce que cela a pris plus de 10 ans pour qu’un organisme reçoive le soutien de la communauté des ingénieurs tel qu’il se doit.

Bien entendu, pour plusieurs, la réponse facile se résumera au fait que je n’ai pas su vendre le projet correctement. Sur ce point, cela est fort probable. Ce n’est juste pas mon tempérament de vendre des choses. En fait, je trouve très difficile de vendre ce qui à mes yeux est une évidence.

Mais au-delà de l’expérience personnelle, ce qui explique probablement la longue dormance d’ISFQ, c’est le manque d’ouverture des uns aux idées des autres. C’est la difficulté des uns à voir le potentiel présent dans le projet des autres. C’est la crainte des uns de donner aux autres. C’est également un manque d’engagement social.

Si vous voulez mon avis, c’est le monde à l’envers. Les entreprises recherchent des gens qui ont des passions, on recherche des gens créatifs, on recherche des gens qui n’ont pas peur de prendre des initiatives. Le problème est qu’on voudrait également que ces gens n’aient pas trop d’opinion. À moins que le problème soit que l’on veut des leaders à condition qu’ils aient les mêmes idées que nous!

Lorsque je m’arrête pour regarder la longue dormance d’ISFQ, je ne suis pas surpris que l’on en arrive à créer Urgence Leadership. Le leadership est en crise parce que les organisations ont de la difficulté à comprendre ce qu’est le leadership. Le leadership est en crise parce que plusieurs personnes ont peur d’avoir des leaders dans leur entourage. Le leadership est en crise parce que plusieurs entreprises entretiennent une culture qui nuit à son émergence.

Mes 15 années d’expérience comme ingénieur me donnent la certitude qu’il y a fort probablement des problèmes de leadership dans votre entreprise. Si c’est le cas, je vous invite à visiter le site Urgence Leadership pour prendre conscience que votre organisation n’est pas la seule aux prises avec ce fléau. Après tout, nos problèmes sont toujours moins grands lorsqu’on sait qu’on n’est pas les seuls à y faire face. Pour ce qui est des solutions, je suis là pour vous offrir mes services. Au fil des ans, j’ai acquis une solide expérience pour comprendre le leadership organisationnel. Groupe Management Leadership est là pour votre Urgence Leadership!

dimanche 12 octobre 2008

Votez

Plus que quelques jours avant d’aller poser votre X pour le candidat de votre choix. Plus que quelques heures avant d’entendre la statistique phrase : «Si la tendance se maintient…». Je ne sais pas si vous avez fait votre choix mais si c’est le cas, je serais curieux de savoir ce qui vous motive à voter pour lui au lieu de l’autre. Parce que vous êtes fédéraliste ou souverainiste? Parce que vous avez à cœur l’environnement? Parce que vous préférez le libre marché et avez en horreur les multiples règlements qui demandent des heures et des heures de remplissage de formulaire? Ou encore, parce que vous croyez qu’il serait temps que quelqu’un fasse preuve de leadership! Avez-vous dit leadership?

Si c’est le leadership qui vous incite à tracer votre X dans une case plutôt qu’une autre, peut-être avez-vous encore quelques doutes pour qui voter? Cela ne serait pas surprenant, tous les chefs ont affirmé haut et fort avoir du leadership. Je ne veux rien leur enlever mais dans les circonstances, comme électeur, on ne veut pas quelqu’un qui a du leadership. On veut quelqu’un qui en a plus que les autres afin que les choses avancent. Mais vous connaissez le refrain : "Votez pour moi, j’ai du leadership et je vais…!" "Vous n’êtes pas honnête, c’est moi qui a du leadership si vous aviez du…" "Mesdames, messieurs, ne portez pas attention à ce qu’ils..." Bref, un capharnaüm de promesses qui relèvent plus d’une tentative de charme que de réelles intentions.

Dans un tel contexte, vous avez compris que ça ne sert à rien d’écouter ce que nos politiciens ont à dire. Chaque élection, c’est la même chose. On nous promet la lune, la mer et la plage. Et chaque fois on se retrouve les deux pieds dans la bouette autour d’un lac envahi d’algue bleue. Dans les circonstances, vous comprenez qu’il est préférable de se faire confiance. Il est préférable de porter notre attention à leurs petits jeux derrière leurs paroles et sourires. Passons en revue les événements marquants de la semaine.

Je commencerai avec Monsieur Harper. Tout au long de la campagne, il a donné l’image d’un homme sûr de lui. Et à ce niveau, il a le physique de l’emploi. Avec sa stature, sa physionomie, son timbre de voix, ses cheveux bien coiffés, Monsieur Harper a une image on ne peut plus stoïque. L’image du courageux père qui veille sur le pays comme il veillerait sur sa famille.

Avec cette aura, Monsieur Harper a adopté un discours qui lui va à merveille. Il parle toujours sur un ton calme avec des déclarations qui laissent sous-entendre qu’il est quelqu’un de responsable. Quelqu’un qui prend les décisions qui s’imposent selon les événements. Bien jouer!

Pour faire contraste avec Monsieur Dion, Monsieur Harper l’accuse de paniquer. Sa stratégie a atteint son apogée lors du débat des chefs. "Monsieur Dion vous paniquez. Vous n’avez pas de plan pour faire face à la crise financière aux États-Unis. Les conservateurs ont un plan. Vous, vous improvisez…".

Mais voilà, cette semaine, Monsieur Harper s’est fait prendre à son propre jeu. Avec la crise financière qui atteint des sommets, les journalistes ont insisté sur la question. C’est à ce moment où pris de court, il a répondu : "Ce n’est pas le rôle d’un premier ministre de paniquer".

Je ne sais pas si vous le réalisez mais cette phrase est riche d’information. Elle nous fait part d’un réel fond de pensée. Elle nous indique que si Monsieur Harper reste de glace face à ce qui se passe autour de lui, ce n’est pas parce qu’il sait où il s’en va. C’est tout simplement parce qu’il se campe dans l’idée qu’un premier ministre ne doit pas paniquer. Très révélateur.

La déclaration de Monsieur Harper nous indique qu’il pense que réagir à une situation critique, c’est paniquer. Pour lui, dans l’adversité, peut-être est-il plus important de donner une impression de contrôle que d’agir pour reprendre le contrôle? À vous de tirer vos conclusions. On passe à un autre événement.

Allons du côté de Monsieur Dion. Alors que Monsieur Harper ne laisse transparaître aucune émotion, Monsieur Dion est d’une transparence qui défie les lois de la physique. Non pas qu’il soit un livre ouvert. Mais lorsque vient le temps de répondre à une question, il ne peut que répondre ce qu’il pense vraiment. Curieusement, on a beau enseigner à nos enfants les bonnes manières, être transparent, ce n’est pas winner comme on aime le dire dans les cercles branchés.

S'il n'y avait que la transparence, mais non. Contrairement à Monsieur Harper, Monsieur Dion n’a pas le physique de l’emploi. Si vous en doutez, jetez un coup d’œil du côté des caricaturistes. C’est assez éloquent. Dans l'adversité, de sa frêle physionomie, il n’a que quelques mots pour se défendre : "Je gagne à être connu". Jamais je n’avais osé le croire.

Vous avez sûrement vu le bout d’entrevue où un journaliste anglophone demande à Monsieur Dion ce qu’il aurait fait s’il avait été à la place de Stephen Harper. Sa réponse? "Pourriez-vous répéter? Je ne comprends pas votre question…". Cela valait 100$ de le voir mal à l’aise en se dandinant sur sa chaise allant jusqu’à s’adresser à la recherchiste pour éclaircir la question. Cherchait-il simplement à gagner du temps? Avait-il oublié sa réplique écrite il y a trois mois? Certes, encore une fois, Monsieur Dion s’est mis les pieds dans les plats. Dans l’image populaire ce n’est pas l’attitude que devrait avoir un premier ministre. On veut quelqu’un de confiant. Pourtant…

Comme il le dit si bien, Monsieur Dion gagne à être connu. Et à mon propre étonnement, je lui donne raison. Cette bourde dans la langue de Shakespeare, je crois que c’est une belle démonstration de son intégrité. Il aurait pu répondre n’importe quoi comme sait normalement le faire un «politicien» face à n’importe laquelle question. Mais en élève modèle comme il a dû l’être par le passé, Monsieur Dion a essayé de réellement comprendre la question afin de pouvoir lui donner une réelle réponse. Non! ce n’était pas élégant. Ça relevait de l’amateurisme. Mais pour nous électeur, ça nous apprend beaucoup sur l’homme.

Contrairement à Monsieur Harper qui contrôle le message que son parti transmet aux médias – c’est les journalistes qui l’affirment – Monsieur Dion répond aux questions qu’on lui pose du moins, lorsqu'il comprend la question! D’accord, il n’est pas toujours très habile comme politicien. Et probablement qu’il n’arrivera pas à imposer une ligne rigide au sein de son parti comme Monsieur Harper arrive à le faire – toujours selon les journalistes. Par contre, avec ce que j’ai vu de lui depuis le début de la campagne électorale, j’ai la certitude que c’est un homme honnête, un homme de conviction. Ce qui à mes yeux, n’est pas quelque chose de négligeable lorsqu’on en a marre de se faire raconter des sornettes.

À vous maintenant de tirer vos propres conclusions. Pour ma part, je ne sais pas encore où je poserai mon X mais je dois avouer que je rêve d’un premier ministre à qui je peux faire confiance. Je rêve d’un premier ministre qui va me donner l’heure juste parce que je crois que c’est ça l’essentiel.

Vous comprenez, nos premiers ministres ont beau se vanter d’avoir créé des emplois pendant tel mois de l’année ou d’avoir fait ci ou ça pour l’économie. Mais comme électeur, il faut être réaliste. Nos politiciens ne peuvent faire grand-chose dans la création d’emploi sur une base mensuelle. Comme ils ne peuvent faire grand-chose lorsqu’une crise financière éclate. Tout ce que nos politiciens peuvent faire dans les temps de crise, c’est d’annoncer quelques mesures qui mettent un peu de baume sur quelques familles. Pour le reste, c’est l’effet des cycles économiques mondiaux qui créent ou non des emplois. Les promesses et vantardises, il est préférable de mettre ça de côté lorsque vient le temps de faire son choix.

Oui! je rêve de politiciens honnêtes. Je rêve d’un monde meilleur. Et je crois sincèrement que la seule façon que cela peut arriver, c’est de mettre les bonnes personnes au bon endroit au bon moment. Pour que cela arrive, écouter ce que l’un ou l’autre a à dire n’est souvent pas la chose à faire. C’est assurément plus significatif de les observer dans les moments critiques. Parce que c’est dans l’adversité que les réelles motivations et la réelle personnalité se révèlent au grand jour. C’est vrai en politique. C’est vrai dans nos entreprises. Je vous laisse réfléchir à tout ça. Et n’oubliez pas que l’important, c’est d’aller voter!

dimanche 5 octobre 2008

Pouvoir

Que l’on aime ou pas la politique, lors d’une campagne électorale, tôt ou tard, le sujet entre dans la conversation. Que ce soit autour de la machine à café ou lors de l’attente de l’ascenseur, quelques commentaires viennent inévitablement colorer nos discussions avec les collègues de bureau. Sans crainte de me tromper, j’ai la certitude que le débat des chefs ne fait pas exception à cette règle non écrite mais Ô combien véridique.

Pour ma part, mandat oblige, c’est à Rouyn-Noranda que j’ai regardé le tant attendu événement. Après le retard de vol dû à un petit ressort qui empêchait la porte de l’avion de se refermer – élémentaire mon cher Watson – c’est en mangeant des fajitas dans une sympathique chambre d’hôtel que j’ai regardé nos Chefs répondre à tout, sauf la question qui leur était posée!

Je ne sais trop si c’est l’effet de la bière que je sirotais avec mon gargantuesque repas ou l’effet du décalage horaire… Vous allez me dire qu’il n’y a pas de décalage horaire entre Montréal et Rouyn-Noranda? Et bien avec tout ce que j’ai pu entendre d’irrationnel lors du dit débat, il me fait plaisir de vous informer que dorénavant, si je suis élu, il y aura décalage horaire entre ces deux villes. Votez pour moi, je tiendrai mes promesses!

Que disais-je… Peu importe… Je ne sais trop la raison, peut-être l’air frais de la région ou quoi s’encore, mais un moment donné, alors que je regardais nos Chefs, j’ai eu une saugrenue idée. Eh oui, je me suis demandé pourquoi des hommes si intelligents, si éloquents… Pourquoi ne mettraient-ils par leur savoir et leur détermination dans un mouvement de collaboration au lieu de leurs éternelles confrontations?

Je sais! C’est une idée qui n’a ni queue ni tête. Peut-être même la quadrature du cercle! Mais y a-t-il quelqu’un qui pourrait me dire pourquoi n’est-ce possible que nos représentants collaborent au lieu de perpétuellement s’affronter?

Avouez que c’est tout de même risible de voir des adultes…. Mieux! Risible de voir des aspirants au titre de premier ministre… Risible de les voir se quereller sur des «mon plan est meilleur que le tien», «mes taxes sont moins grosses que les tiennes», «moi je protège l’environnement, toi tu pollues». Il ne manque que «tu pues!» pour clore le débat et se croire, encore une fois, jadis dans une cour d’école.

Sincèrement, lors du débat, je me suis posé la question. Pourquoi nos hommes politiques ne collaborent-ils pas entre eux au lieu de s’invectiver de part et d’autre? Pourquoi sont-ils là à tourner autour de la question en essayant de vanter leurs idées et dénigrer celles des autres? Pourquoi?

Pourquoi nos politiciens ne pourraient pas faire front commun afin que tous ensemble, ils travaillent à résoudre les problèmes auxquels notre société est confrontée? Pourquoi serait-ce là qu’une saugrenue idée? Pourquoi?

Y aurait-il quelque chose qui m’échappe? Serais-je un être qui a hérité d’une intelligence qui m’empêche de comprendre? Les discussions qu’on nous présente seraient-elles qu’une bribe de celles qu’ils débattent dans une Xième dimension?

N’ayez crainte, je crois comprendre une partie de la réponse. Les bravades de nos hommes politiques ne sont peut-être que le reflet de jeux de pouvoir? Le reflet de gens qui aspirent faire valoir leurs idées coute que coute. Le reflet de gens qui s’enferment dans leurs dogmes par manque d’ouverture pour les idées des autres. Le reflet de gens condamnés à dire le contraire pour ainsi tenter démontrer qu’ils sont meilleurs.

Y a-t-il plus idiot que cela? Y a-t-il plus ridicule? Y a-t-il plus belle démonstration que la recherche du pouvoir aliène les uns comme les autres? Y- a-t-il plus éloquent de la petitesse de l’Homme? Aussi agréable à détenir puisse-t-il être, le pouvoir éveille chez l’humain l’instinct prédateur.

Difficile de se le cacher, le pouvoir rend nos hommes politiques on ne peut plus subjectifs. Avec les résultats que l’on peut observer et constater, ne serait-il pas pertinent pour eux de prendre un petit 5 minutes en fin de journée pour faire un recul sur leurs activités? Ne serait-il pas pertinent qu’ils fassent l’exercice que je vous propose ces mois-ci avec Le Meneur!?

Et vous dans votre entreprise, êtes-vous un collaborateur ou un prédateur? Êtes-vous un politicien en herbe? Quelles sont vos motivations à faire passer vos idées auprès de l’équipe de direction? Je sais bien que vous et vos collègues ne pouvez avoir des propos aussi clairs et limpides que nos hommes politiques. N’empêche, travaillez-vous pour l’équipe et l’organisation ou travaillez-vous pour votre petit groupe qui aspire au pouvoir?