dimanche 5 octobre 2008

Pouvoir

Que l’on aime ou pas la politique, lors d’une campagne électorale, tôt ou tard, le sujet entre dans la conversation. Que ce soit autour de la machine à café ou lors de l’attente de l’ascenseur, quelques commentaires viennent inévitablement colorer nos discussions avec les collègues de bureau. Sans crainte de me tromper, j’ai la certitude que le débat des chefs ne fait pas exception à cette règle non écrite mais Ô combien véridique.

Pour ma part, mandat oblige, c’est à Rouyn-Noranda que j’ai regardé le tant attendu événement. Après le retard de vol dû à un petit ressort qui empêchait la porte de l’avion de se refermer – élémentaire mon cher Watson – c’est en mangeant des fajitas dans une sympathique chambre d’hôtel que j’ai regardé nos Chefs répondre à tout, sauf la question qui leur était posée!

Je ne sais trop si c’est l’effet de la bière que je sirotais avec mon gargantuesque repas ou l’effet du décalage horaire… Vous allez me dire qu’il n’y a pas de décalage horaire entre Montréal et Rouyn-Noranda? Et bien avec tout ce que j’ai pu entendre d’irrationnel lors du dit débat, il me fait plaisir de vous informer que dorénavant, si je suis élu, il y aura décalage horaire entre ces deux villes. Votez pour moi, je tiendrai mes promesses!

Que disais-je… Peu importe… Je ne sais trop la raison, peut-être l’air frais de la région ou quoi s’encore, mais un moment donné, alors que je regardais nos Chefs, j’ai eu une saugrenue idée. Eh oui, je me suis demandé pourquoi des hommes si intelligents, si éloquents… Pourquoi ne mettraient-ils par leur savoir et leur détermination dans un mouvement de collaboration au lieu de leurs éternelles confrontations?

Je sais! C’est une idée qui n’a ni queue ni tête. Peut-être même la quadrature du cercle! Mais y a-t-il quelqu’un qui pourrait me dire pourquoi n’est-ce possible que nos représentants collaborent au lieu de perpétuellement s’affronter?

Avouez que c’est tout de même risible de voir des adultes…. Mieux! Risible de voir des aspirants au titre de premier ministre… Risible de les voir se quereller sur des «mon plan est meilleur que le tien», «mes taxes sont moins grosses que les tiennes», «moi je protège l’environnement, toi tu pollues». Il ne manque que «tu pues!» pour clore le débat et se croire, encore une fois, jadis dans une cour d’école.

Sincèrement, lors du débat, je me suis posé la question. Pourquoi nos hommes politiques ne collaborent-ils pas entre eux au lieu de s’invectiver de part et d’autre? Pourquoi sont-ils là à tourner autour de la question en essayant de vanter leurs idées et dénigrer celles des autres? Pourquoi?

Pourquoi nos politiciens ne pourraient pas faire front commun afin que tous ensemble, ils travaillent à résoudre les problèmes auxquels notre société est confrontée? Pourquoi serait-ce là qu’une saugrenue idée? Pourquoi?

Y aurait-il quelque chose qui m’échappe? Serais-je un être qui a hérité d’une intelligence qui m’empêche de comprendre? Les discussions qu’on nous présente seraient-elles qu’une bribe de celles qu’ils débattent dans une Xième dimension?

N’ayez crainte, je crois comprendre une partie de la réponse. Les bravades de nos hommes politiques ne sont peut-être que le reflet de jeux de pouvoir? Le reflet de gens qui aspirent faire valoir leurs idées coute que coute. Le reflet de gens qui s’enferment dans leurs dogmes par manque d’ouverture pour les idées des autres. Le reflet de gens condamnés à dire le contraire pour ainsi tenter démontrer qu’ils sont meilleurs.

Y a-t-il plus idiot que cela? Y a-t-il plus ridicule? Y a-t-il plus belle démonstration que la recherche du pouvoir aliène les uns comme les autres? Y- a-t-il plus éloquent de la petitesse de l’Homme? Aussi agréable à détenir puisse-t-il être, le pouvoir éveille chez l’humain l’instinct prédateur.

Difficile de se le cacher, le pouvoir rend nos hommes politiques on ne peut plus subjectifs. Avec les résultats que l’on peut observer et constater, ne serait-il pas pertinent pour eux de prendre un petit 5 minutes en fin de journée pour faire un recul sur leurs activités? Ne serait-il pas pertinent qu’ils fassent l’exercice que je vous propose ces mois-ci avec Le Meneur!?

Et vous dans votre entreprise, êtes-vous un collaborateur ou un prédateur? Êtes-vous un politicien en herbe? Quelles sont vos motivations à faire passer vos idées auprès de l’équipe de direction? Je sais bien que vous et vos collègues ne pouvez avoir des propos aussi clairs et limpides que nos hommes politiques. N’empêche, travaillez-vous pour l’équipe et l’organisation ou travaillez-vous pour votre petit groupe qui aspire au pouvoir?

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