jeudi 29 avril 2010

Magic Sam chez Goldman Sachs

Hello hello mon ami. Long time no see comme il dit en français. Je sais pas où tu es avec ton leadership mais si tu fais comme je dis dernière fois, toi sûrement plus riche. Tu as vu mon ami Goldman Sachs? Aye!, toi aimerais ça avoir un milliard profit dans ton poche comme lui? Tu comprends que c’est mieux vendre truc de merde que vendre crème glace cornet.

Là toi vas dire préfère pas envoyer courriel qui dit truc merde. Mon ami!, come on! Tu dois apprendre comment faire p’tit larme à lui pis l’autre devant caméra télévision. Tu penses vraiment que mon friend pas content de lui? Le plus important mon ami c’est pas envoyer courriel. Le plus important c’est savoir tout ça truc merde et pas le dire personne. C’est comme ça que tu mets le money dans ton poche. Arrête penser leadership je te dis dernière fois. Écoute-moi si tu veux money money.

Après money dans ton poche, là tu peux pense leadership. Mais pense pas ça avant avoir money dans ton poche. Pense pas valeurs et intégrité importants pour leadership. Ça histoires de Lanthier. Fais moi trust! Mieux toi avec valeur dans ton poche que valeurs dans ton tête. Pense ça mon ami! Tu veux valeurs dans ton poche ou dans ton tête? Là toi comprend pourquoi mieux oublie valeurs intégrité!

Toute façon mon ami, regarde autour toi. Tu vois pas tout le monde pige dans le pot de money money? Ok!, pas tout le monde mais beaucoup font. Tu attends quoi avant de faire? Tu attends reste plus rien? Laisse tombe principe si tu veux le money avant ton retraite. Comprend now même ceux parlent principes met le main dans le pot de money money. Regarde construction pourquoi pas commission enquête? Parce que peut-être chose à cacher mon ami!

Look chose comme il est. Tensions partout à travers monde. Pourquoi? Parce que le monde veut le money plus dans son poche. Tu vraiment penses eux autres veut plus leadership? Peut-être mais pas pour raison que toi penses. Eux autres veulent pas plus leadership pour employés plus heureux. Eux autres veulent plus leadership pour plus money mon ami. C’est sûr après eux autres demandent pourquoi difficile avoir leadership. Who really care mon ami!

Si chose comme ça mon ami, va direct chemin. Leadership c’est pas pour money money dans ton poche. Si tu veux money, casse pas ton tête. Fais comme my friends Goldman Sachs, oublie social responsibilities and similar things. Oublie intégrité. Oublie valeurs. Si toi veux être riche, oublie tout ça.

Pense ça mon ami. Quand toi avoir money des autres dans ton poche, tout le monde veut être ton ami! Quand toi money money, le monde vient manger dans ton main alors pas besoins valeurs et intégrité. My friends connaît le bon mot, Money talk. Avoue que mieux talk dans ton poche que poche ton voisin. That’s reality mon ami.

Sûr mon ami tu peux avoir money si travaille fort. Combien travaillent fort depuis actualité dernier mois? Fais ton choix now mon ami. Fais ton choix et choisit ton gang. Dis bonjour Lanthier si tu veux moi on my way back chez Goldman Sachs!

Magic Sam

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dimanche 25 avril 2010

Être accessible

Je vous l’avais dit jeudi dernier que l’enthousiasme était garanti au défilé des athlètes olympiques. Eh bien vous savez quoi? Enthousiasme il y a eu vendredi midi au centre-ville de Montréal! Ce qui me laisse croire que le problème du leadership dans les organisations n’est pas de savoir ce qu’il faut faire pour motiver les gens. Le problème est d’offrir un environnement qui enthousiasme ou si vous préférez, un environnement qui inspire.

À voir la foule soutenir les athlètes olympiques, il ne faut pas se méprendre. Il faut comprendre que les gens sont inspirés par ceux qui font des efforts. Les gens sont inspirés par ceux qui font preuve de détermination. Et oui, les gens sont tout autant inspirés par ceux qui ont du succès. On peut donc croire que vos employés admirent également l’effort, la détermination et le succès.

Donc si on se fie à l’enthousiasme de vendredi midi, pour mobiliser vos employés, vous devez faire des efforts. Autrement dit, le personnel veut vous voir travailler. Ce qui est facilement compréhensible, les uns n’aiment pas travailler pendant que l’autre ne fait rien. Attention donc aux supers délégateurs qui aiment donner du travail afin de mieux se la couler douce! Surtout surtout surtout, évitez le «ce n’est pas mes employés qui vont me dire comment faire mon travail!»

Toujours selon la parade des Olympiens, vos employés seront mobilisés si vous faites preuve de détermination. Sur ce point, je vous suggère toutefois de faire la distinction entre la détermination et l’entêtement. Autrement dit, ne vous entêtez pas à vouloir faire faire un travail de la façon que vous le pensez alors que vos employés vous suggèrent une façon différente. Tous les gestionnaires font cette erreur en début de carrière. Apprenez rapidement à être à l’écoute.

Parlons succès maintenant. Je comprends que vous n’avez pas de médaille d’or dans votre entreprise. Que cela ne tienne, je ne crois pas que c’est ça qui importe réellement. Ce qui est important selon moi, ce que je dis dans ma conférence Le Secret du leadership, c'est «Célébrez vos victoires!». Ou si vous préférez, partagez vos victoires. C’est exactement ce qu’ont fait les athlètes olympiques vendredi midi. Ils sont venus célébrer et partager leur victoire olympique avec la population.

Plus encore, ce que le défilé de vendredi nous démontre, c’est que les gens aiment ceux qui sont accessibles. Et c’est selon moi ce qui fait le plus souvent défaut dans les organisations : l’accessibilité. Je veux bien croire à la politique de la porte ouverte. Mais à quoi bon avoir la porte ouverte si on ne va jamais au-devant des gens?

C’est la responsabilité du gestionnaire de mettre les gens en confiance. C’est sa responsabilité de montrer aux employés qu’il est ouvert à leurs commentaires et suggestions. On ne peut surtout pas prétendre qu’une fois la politique de la porte ouverte énoncée, qu’il y aura ruée au portillon.

Combien de fois m’a-t-on dit que je n’étais pas comme les autres parce qu’on pouvait me parler? Combien de fois ai-je pris le temps de parler de choses et d’autres avec les employés? Combien de fois ai-je été interpellé par la suite? Peut-être parce que j’inspirais confiance? Conséquemment, combien de fois les employés étaient prêts à m’aider lorsque j’avais besoin de leur aide?

Être accessible, c’est respecter l’autre. C’est parfois aussi simple que cela le leadership.

Le problème de l’accessibilité, c’est peut-être qu’on pense que c’est trop simple pour être vrai. Il suffit pourtant de regarder l’enthousiasme présent au centre-ville de Montréal vendredi dernier pour comprendre l’effet que peut avoir l’accessibilité!

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jeudi 22 avril 2010

Marcel Aubut: leader naturel

Demain aura lieu le premier défilé des athlètes Olympiques canadiens. Le plus beau de la chose est que ça aura lieu ici même au Centre-ville de Montréal à l’heure du lunch (11h30 à 13h30). Les organisateurs attendent 150 athlètes olympiques et paralympiques qui parsèmeront les 10 chars allégoriques représentants chacun une discipline olympique. Le Cirque du Soleil sera à la tête de la parade. Moment d’enthousiasme garanti!

J’ai eu connaissance du défilé vendredi dernier alors que Franco Nuovo interviewait le président du Comité olympique canadien (COC), Marcel Aubut, dans le cadre de l’émission radio C’est bien meilleur le matin.

J’avais souri lors des derniers Jeux olympiques alors que Monsieur Aubut expliquait que le COC allait prendre le tournant business sous sa gouverne. Avec les résultats des athlètes canadiens suite au programme À nous le podium, il expliquait que dorénavant, l’argent était le nerf de la guerre et qu’il souhaitait que la communauté d’affaires saute dans le projet.

Demain en soirée, il y aura un gala au Centre Bell. L’événement sera business! Les corporations allongeront 10 000 $ pour y associer leur nom. L’événement générera près d’un million $ qui sera redistribué aux athlètes. Voilà ce qui devrait contribuer au développement de nos représentants sportifs.

Alors que l’entrevue se déroulait graduellement, le mot leadership m'est venu en tête. J’appréciais alors le dynamisme de Marcel Aubut. À l’écouter, on entend sa détermination. Pour lui, il ne semble pas y avoir de problème. Peut-être quelques obstacles! Mais surtout des solutions.

Sans le connaître personnellement, je dirais que c’est la passion qui caractérise Monsieur Aubut. Certes, il y a peut-être un peu d’extravagances dans ses propos. Même si cela en rebute certains, c’est parfois ce qu’il faut pour aller de l’avant.

Il y a quelques mois, peut-être justement dans le cadre des Olympiques, j’avais vu un portrait de Marcel Aubut. On le voyait avec sa moto. Un moyen de transport, mais surtout une activité de loisir à ses yeux. Il expliquait qu’il adore faire de la moto. Pour lui, une façon de s’évader du quotidien et de prendre du recul.

À mes yeux, Marcel Aubut est un bel exemple d’un leader affectif/cognitif positif naturel. Autrement dit, un exemple à suivre. Mais comment suivre l’exemple?

Dans un premier temps, par la passion. Dans un deuxième temps, par le recul. Et idéalement, l’un et l’autre simultanément.

Si vous n’avez pas de passion, dès aujourd’hui, cherchez-vous-en une. Personnellement, je vous suggère de regarder du côté des sports. Vous ferez ainsi une pierre deux coups, le recul et la santé! Mais cela peut tout aussi bien être une activité de bricolage, avions miniatures ou autres. Il y a aussi les arts à explorer, la peinture, le théâtre, la musique. Bref, les choix abondent!

Le leadership, c’est avant tout une question d’influence. Et vous l’avez probablement déjà expérimenté, les gens passionnés ont un quelque chose qui nous donne le goût de les suivre. Les gens passionnés nous donnent le goût de les suivre parce qu’avant tout, ils ont l’air bien avec eux-mêmes. Être bien avec soi-même, c’est ce qu’il faut pour être un leader naturel.

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dimanche 18 avril 2010

Satisfaction des besoins

Après le bien connu, «Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es», voilà le, «Dis-moi quels sont tes besoins, je te dirai ce que tu feras».

Inutile de se le cacher, nous sommes mus par la satisfaction de nos besoins. Ça, ce n’est rien de nouveau sous le monde de Maslow et sa bien connue pyramide. Pyramide qui d’ailleurs, on a la preuve de l’existence par l’entremise des médias et ce, tous les jours ou presque. Le problème, puisqu’il y en a souvent un, c’est évidemment que la preuve est encore plus évidente lorsqu’on la regarde sous un angle darwinien.

Selon mon ami Darwin, chaque individu est mû pour assurer sa propre survie et par le fait même, la survie de son espèce. Le problème, celui dont je vous parlais précédemment, c’est que l’Homme en est venu à penser beaucoup plus à sa survie qu’à celle de l’espèce. C’est d’ailleurs ce que certains appellent l’individualisme!

Lorsqu’on dit problème, on dit solution. Toutefois, il est souvent préférable de commencer par regarder les conséquences du problème. Ce qui nous amène à nous demander ce qui se passe lorsqu’un individu pense plus à sa survie qu’à celle de son espèce?

On ne se le cachera pas, lorsqu’on pense plus à sa survie qu’à celle de l’espèce, il se passe toute sorte de choses. Toute sorte de choses par exemple, la réaction des militants ce week-end à Saint-Hyacinthe au conseil général du parti libéral.

Personnellement, j’ai été interloqué de voir les militants libéraux scander tous en cœur le nom de leur chef. Après la sortie de l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare concernant la nomination des juges et ses allégations à l’égard du premier ministre Jean Charest, me semble qu’une petite gêne aurait été de mise.

Personnellement, je me serais attendu à un peu plus de retenue de la part des partisans. Mais que voulez-vous, on ne semble pas avoir les mêmes besoins. Charest! Charest! Charest!

Faute de retenu, j’ai été encore plus interloqué lorsque j’ai pu entendre cette ancienne ministre Libéral aujourd’hui sénatrice à Ottawa, «En politique, il y a des hauts et des bas. Là nous sommes dans un bas, mais on va s’en sortir.»

Comme si les allégations de l’ancien ministre ne sont rien de plus qu’un mal de tête qui finira par passer. Comme si les problèmes d’éthique que soulèvent les allégations ne sont pas suffisants pour soulever le moindre petit doute. Comme si la vérité n’était pas importante, il suffit simplement d’avoir raison. Peu importe la façon d’avoir raison!

Lorsque j’ai vu les militants scander le nom Charest, j’ai tout de suite pensé à leurs besoins. Par exemple, leur besoin d’appartenir à un groupe. Appartenir à un groupe afin parfois de satisfaire leur besoin d’aimer et d’être aimé. Aimer et être aimé souvent afin de pouvoir monter dans la hiérarchie du parti. Monter dans la hiérarchie afin d’y prendre sa place en espérant obtenir un rôle, obtenir un poste qui permettra d’assurer sa survie.

Le problème du besoin d’aimer et d’être aimé, c’est qu’il fait parfois perdre le jugement de celui qui tente de le satisfaire. Lorsqu’on veut satisfaire ce besoin, on en vient parfois à faire fi de la réalité.

La réalité, c’est que la majorité de la population a perdu confiance en Jean Charest. Et pas seulement à cause de l’ancien ministre Bellemare; ses allégations ne viennent que s’ajouter à la Caisse de dépôt, les collusions dans l’industrie de la construction, les enveloppes brunes, le refus d’une enquête publique, etc. Avec ce cumul, il est tout de même estomaquant de voir les militants libéraux scander le nom de leur chef sans même une petite réserve.

Il faut l’admettre, le monde politique est un monde aliénant. Un monde dans lequel la réalité se déforme afin de défendre une idéologie. Un monde dans lequel il faut croire sans même se poser de question. Car poser des questions, c’est risquer de se faire rejeter. Et se faire rejeter, c’est perdre la possibilité de progresser dans la hiérarchie. Aussi bien dire mettre une croix sur sa propre survie politique!

Avec les résultats du dernier sondage Angus Reid La Presse – 74% des Québécois souhaitent un changement de gouvernement –, on comprend que la façon de mobiliser les autres n’est pas de tenter de cacher la vérité par un quelconque subterfuge. Le leadership, ce n’est pas d’avoir un petit clan autour de soi. Avoir du leadership, c’est être capable de regarder objectivement les faits, admettre qu’il y a des façons de faire à améliorer et surtout, que notre désir est de clarifier ce qui semble confus.

L’actualité le démontre encore une fois, pour avoir du leadership, il ne faut pas avoir de chose à cacher. Pour avoir du leadership, il faut être intègre envers soi et envers ceux qui nous ont donné leur confiance. Autrement dit, la meilleure façon d’avoir du leadership, c’est de faire attention aux besoins que l’on tente de satisfaire.

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jeudi 15 avril 2010

Êtes-vous impuissant?

Ne me dites pas que ça ne vous est jamais arrivé. Même pas une petite fois? Allez allez, avouez. Ça vous est sûrement déjà arrivé? En tout cas, moi, je vous l’avoue. Ça arrive que ça m’arrive. Évidemment, si je vous l’avoue, c’est parce que ça ne m’arrive pas souvent. Autrement, je ne vous le dirais pas. J’aurais une petite gêne. Un homme c’est un homme après tout. Un homme, c’est puissant.

Bon, je sais que ce n’est pas agréable lorsque ça arrive. On ne sait trop quoi faire. Tu te sens mal. Tu ne sais pas quoi dire. Moi, parfois, ça me laisse bouche bée. Par exemple, lundi dernier, je n’ai pas arrêté de hocher la tête tellement je me suis senti dépassé par la situation. Au point où j’en suis presque tombé en bas de ma chaise. D’accord… presque tombé en bas du sofa.

Mais oui!, le sofa! Dans la position où j’étais, le sofa était plus confortable que la chaise. On a toujours bien droit à un peu de confort malgré ce dont on parle! Leadership! Avez-vous dit leadership?

Évidemment, ce n’est pas le leadership que vous avez en tête. Votre attention porte sur le sofa au lieu de la chaise. Et si c’est ça qui vous intéresse, je peux même vous dire que ce dont je vous parle s’est passé autour de 10 heures.

Toujours bien pas de ma faute si ça se passe à 10 heures le soir. Et entre nous, j’ai l’impression que je n’étais pas le seul dans ma situation. Vous en doutez? Alors lundi soir dernier 10 heures, vous étiez chaise ou sofa? Remarquez que si vous êtes lève-tôt, peut-être avez-vous opté pour le lit?

Chaise, sofa, lit, qu’importe? Je trouve plus intéressant de savoir si ça vous est arrivé vous aussi lundi soir dernier 10 heures? D’accord, c’était peut-être 10h05 ou 10 h10? On n’est toujours bien pas à 5 minutes près!

Vous serez d’accord avec moi. Cinq minutes de plus, cinq minutes de moins, ça a plus ou moins d’importance dépendamment du temps que ça dure. Dans ce cas-ci, ça n’a rien changé. Ça n’a rien changé parce qu’on risque d’en entendre parler longtemps.

Ô que si messieurs dames, on risque d’en entendre parler longtemps! Et ça, on ne se le cachera pas, ça intéresse également les dames. Ça les intéresse même si elles disent que ça ne les intéresse pas. Remarquez, même les hommes disent que ça ne les intéresse pas. Ce qui ne les empêche pas de le faire tout le temps du moins, de le faire souvent. Mais ça, c’est une autre histoire.

Et là, avec tout ce qui précède, je commence à avoir le souffle court. À moins que dans les circonstances, il soit préférable de dire la plume courte. Souffle, plume… en fait ce que je veux dire c’est, assez les préliminaires! Passons aux choses sérieuses.

Oui!, passons aux choses sérieuses. Parce que tout ça me fait penser à un coït interrompu. En tout cas pour sûr, j’avais le souffle court lorsque j’ai vu les déclarations de Marc Bellemarre dans le reportage d’Alain Gravel lundi soir dernier au Téléjournal de Radio-Canada. Oui j’avais le souffle court pour ne pas dire que j’étais bouche bée. Et juste d’y penser, je n’en reviens pas encore. That’s a big one!

Bien sincèrement, à l’écoute du reportage lundi soir dernier, je me suis senti impuissant. Oui!, oui!, impuissant devant l’énormité de la chose. C’est peut-être une déformation professionnelle? Comment ne pas remettre en doute les concepts mêmes du leadership lorsqu’on voit des choses comme ça? Ça dépasse l’entendement si vous voulez mon humble avis.

Je crois que je ne le dirai jamais assez. L’élément le plus important dans le leadership, c’est l’Orientation du leadership – J’en parle dans ma conférence Les Pouvoirs d’influence du leadership. C’est bien beau d’avoir du leadership, mais à quoi bon en avoir si c’est juste pour se servir et servir les ti-n’amis? Posez la question, c’est évidemment y répondre.

Le leadership!, ce n’est pas si compliqué que ça lorsqu’on comprend comment ça marche. Ce qui est compliqué avec le leadership, c’est d’avoir celui qui mobilise les autres – ce que j’appelle le leadership positif. Et là encore, ce n’est pas si compliqué que ça. Il suffit simplement d’agir afin que personne autour de soi, n'ait l’impression d’être impuissant!

Excusez là!

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dimanche 11 avril 2010

Grève et leadership: L'Éditorial

Je paraphrase un certain Albert, on ne peut résoudre un problème en pensant de la même façon par laquelle on l’a créé. Cela me semble encore plus vrai lorsque je regarde les grands titres des journaux. Tout converge vers la même évidence, il faut revoir nos façons de faire. Cela est vrai dans les entreprises et peut-être plus encore dans la communauté.

Il y a bien sûr l’environnement à préserver pour les générations futures, L’économie à relancer tout en évitant de récompenser ceux qui ne créent pas de richesse. Dans le plus concret, il y a les citoyens qui en ont assez de payer et qui pour se faire entendre, ont manifesté aujourd’hui même à Québec. Que dire des grèves qui recommencent à menacer alors que le Front Commun 2010 – 475 000 employés de l’État québécois – annonce que ce mercredi à venir sera celui de la dernière chance pour le gouvernemenet?

Dernière chance ou pas, bras de fer entre le gouvernement et le Front Commun 2010 il y aura. Bras de fer il y aura et fort probablement, le règlement final viendra après quelques jours de grève. Comme je le disais hier dans les commentaires à ma chronique de jeudi dernier, pourquoi ne pourrait-on pas se mettre dans la tête que la grève n’est pas une option?

Personnellement, je trouve que les employés de l’État sont chanceux avec leur régime de retraite garantie. Comme bien d’autres citoyens, j’ai de la difficulté à les entendre menacer le gouvernement pour obtenir une augmentation de salaire prétextant qu’ils ne sont pas assez payés.

Je comprends qu’ils aimeraient avoir un meilleur salaire. On veut tous gagner plus d’argent. Cela dit, j’aimerais également qu’ils comprennent qu’en tant que citoyen, je n’en peux plus de payer des taxes et des impôts. Moi aussi j’aimerais ça avoir plus d’argent dans mes poches!

On connaît tous la rengaine, le gouvernement ne sait pas gérer. C’est la faute au gouvernement si les employés de l’État ci, la faute du gouvernement si les employés de l’État ça…

Le gouvernement… c’est qui ça le gouvernement? C’est les 20-25 ministres? Le gouvernement, pourquoi ça ne pourrait pas être les 475 000 employés de l’État? Pourquoi les employés de l’État ne seraient-ils pas responsables de ce qu’ils leur arrivent? Si le gouvernement ne prend pas les bonnes décisions, si le gouvernement n’est pas efficace, pourquoi cela ne pourrait-il pas être la responsabilité des employés de l’État?

Comme je le disais hier dans mes commentaires, il faut penser «out of the box» afin de changer nos façons de voir les choses. En ce sens, pourquoi les employés de l’État, au lieu de faire la grève pour une augmentation de salaire, pourquoi ne pourraient-ils pas faire pression parce qu’ils veulent s’organiser? Pourquoi ne pourraient-ils pas faire pression parce qu’ils veulent travailler efficacement? Mieux organisés et plus efficaces, ils pourraient alors obtenir l’augmentation de salaire recherchée!

Par exemple, il y a quelques semaines, j’écoutais un reportage qui faisait état du fonctionnement de l’Hôpital juif de Montréal. Dans cet établissement, il n’y a pas de problème d’infirmière. Il y a en place un système d’horaire complètement différent de ce qui se fait ailleurs au Québec. Le plus beau de l’affaire, c’est que ça fonctionne et tout le monde est content.

Pourquoi ne pourrait-on pas implémenter le type d’horaire de l’Hôpital juif à la grandeur du Québec? Parce que certains veulent protéger coûte que coûte le sacro-saint principe de l’ancienneté?

La grève n’est pas une option! Il faudrait se mettre ça dans la tête. Il faudrait qu’on commence à chercher des solutions avec de nouveaux paradigmes en tête. L’État, ça appartient à personne et à tout le monde en même temps. Et les mieux placer pour que les choses changent au gouvernement, c’est bien les employés de l’État eux-mêmes.

Tout le monde veut être plus riche et en ce sens, je comprends les employés de l’État concernant leur salaire. Mais pour obtenir ce qu’ils recherchent, pourquoi ne s’engagent-ils pas pour améliorer les horaires de travail et l’efficacité organisationnelle?

Il me ferait tellement plaisir d’admettre que je me suis trompé en avançant que la grève et le leadership ne vont pas ensemble!

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jeudi 8 avril 2010

Grève et leadership

J’imagine que la grève doit être bien différente dépendamment qu’on la subit ou qu’on la fait. Pour ma part, je ne l’ai jamais fait. Il m’aurait d’ailleurs été difficile de la faire. Je ne fais pas partie d’un groupe reconnu pour s’y adonner; je suis ingénieur. Je ne m’en plains pas; ni de la grève, ni le fait d’être ingénieur.

Jamais fait mais j’aurais pu. L’une des fois où j’aurais pu faire la grève, j’étais étudiant au CEGEP. Mais à l’époque, je ne voyais pas la pertinence de sortir dans la rue. Mon désir était de passer le plus vite possible à l’université. Lorsque tu fais un retour aux études, tu n’as pas de temps à perdre. À mes yeux, la grève proposée n’était qu’une perte de temps. Ce qui me fait dire que même si cette fois-là je faisais partie du groupe qui voulait la faire, j’ai eu l’impression de la subir.

Je subissais la grève et peut-être d’autant plus que je ne voyais pas sa pertinence. Encore moins pertinente lorsque je me suis mis à y réfléchir. Encore moins pertinente lorsque j’ai pensé que tout ça n’était que confrontation au lieu de collaboration. Si vous y portez attention, peu importe les grèves, vous constaterez qu’effectivement, ce n’est que de la confrontation.

Confrontation de deux groupes campés sur leurs positions. Confrontation de deux groupes convaincus de leurs arguments. Confrontations de deux groupes qui ne veulent rien entendre de ce que l’autre a à dire. Confrontation, à la limite, comme si la vie était blanche ou noire. Comme si l’un était le bien, et l’autre était le mal. Lorsque tu es dans le mode bien et mal, c’est là que les stratégies de dénonciation s’entourloupent à qui mieux mieux. À la vie à la mort!

Cela dit, je comprends les étudiants de l’Université de Montréal qui subissent la grève des chargés de cours depuis maintenant près d’un mois et demi – la grève a été déclenchée le 24 février. Je comprends leurs craintes face aux menaces d’annulation des cours auxquelles fait référence l’Université de Montréal. Perdre une session, c’est souvent perdre une année. Il n’y a pas argument plus massue. À la guerre comme à la guerre!

Évidemment, lorsque je pense à la grève, je pense au leadership. En fait, je pense à l’évidence plus qu’autre chose. L’évidence, c’est l’inutilité de croire au leadership dans un environnement où il y a, où il y aura, où il y a eu la grève? Comment y croire ou si vous préférez, pourquoi y croire? Comment ou pourquoi? En fait, je vais vous l’avouer car c’est beaucoup plus simple; ça ne sert à rien d’y croire.

Ça ne sert à rien d’y croire ni même d’y penser; le leadership n’a rien à voir avec la confrontation. Il est inutile de penser mobiliser les équipes par le leadership si au sein de l’organisation, il n’y a que confrontation. C’est important d’en prendre conscience. Du moins, ça évite de perdre son temps.

Le leadership, ça commence par l’environnement. Ça commence par ce que j’appelle la Culture du leadership. Si l’un et l’autre préfèrent confronter au lieu de collaborer, oubliez le leadership.

Je sais que c’est populaire le leadership. Tout le monde en parle. Tout le monde en veut. Tout le monde a son mot à dire sur le sujet. Mais lorsque je regarde la grève à l’Université de Montréal. Lorsque je regarde les parties qui s’affrontent sans réellement prendre en considération les conséquences que leurs positions font subir aux étudiants, je pense à l’évidence.

L’évidence, c’est que la grève et le leadership, ça ne va pas ensemble.

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dimanche 4 avril 2010

Effet-surprise ou paradoxe?

Bon!, contrairement à mes habitudes, cette fois-ci, n’y allons pas par quatre chemins. Autrement, on risque d’en être malade. Et être malade, c’est bien la dernière chose qu’on voudra dans les mois à venir. Dernière chose non pas à cause de la probable hypothétique grève des infirmières. Non!, pas à cause de ça, mais bien à cause des taxes, pseudo taxes ou quelconques autres tarifs qui peu importe le nom, se trouve au fond des poches du contribuable.

Vous comprendrez, je l’espère, que je vais laisser aux partis d’opposition et aux journalistes le soin de dénoncer, décrier ou vilipender le gouvernement pour ce qu’ils considèrent être abusif, injuste ou excessif dans son dernier budget. Laissons cela aux autres puisqu’il y a plus intéressant.

Le plus intéressant est évidemment le leadership. Paraît-il que pour en avoir, il faut être à l’écoute, il faut consulter, il faut être attentif aux besoins et aux attentes des autres. Ce n’est pas moi qui ai inventé ça. Ça me semble toutefois être la bonne chose à faire et je vous en ai déjà parlé. Mais je ne sais pas ce que vous en pensez? Je ne sais pas si vous appliquez ces façons d’exercer le leadership dans vos activités quotidiennes?

Je ne sais pas ce que vous en pensez ni ce que vous en faites, mais j’ai l’impression que les gouvernements ne croient pas à ce qu’on raconte dans les livres sur le leadership. En tout cas, s’ils y croient, une petite révision de la mise en application s’impose. Remarquez, ce que je dis dans mes conférences n’aura jamais été si vrai!

«L’important n’est pas de savoir ce qu’il faut faire. L’important, c’est d’avoir le goût de le faire!» Et S.V.P., évitez la réplique passe-partout, le fameux, chacun ses goûts!

Évitez la réplique parce que ce n’est pas ici une question de goûts. C’est une question de leadership. On parle de mobilisation, de motivation, d’adhésion, d’appuis, du désir de réussir, de l’envie de participer, rien de plus, rien de moins.

Malgré que tout cela me semble facile à comprendre, je ne comprends pas. Je ne comprends pas cette culture du mystère, de la surprise, de la cachoterie. Je ne comprends pas ces décisions prises en cachette et présentées à la population dans le cadre d’un budget. Budget dans lequel on parle d’avenir sans même proposer une vision d’avenir ou si vous préférez, une vision d’ensemble.

Certes, il faut que ça bouge dans nos sociétés si on veut que nos enfants soient fiers des gestes que l’on a posés. Mais bouger, est-ce que cela veut dire préparer les choses en catimini? Bouger, faire avancer les choses, est-ce que cela veut dire faire à sa tête sans consulter Pierre, Jean et Jacques? Bouger, je ne sais peut-être pas exactement ce que ça veut dire, mais par la réaction des gens face au dernier budget provincial, je comprends que plusieurs auraient préféré voir venir l’avenir à l’avance avant qu’on la pige dans leurs poches.

Avouez que c’est tout de même particulier. Partout on parle d’impliquer les autres. On nous parle de consulter les autres. Et coup sur coup, les gouvernements arrivent avec des mesures sans même avoir consulté, ni d’ailleurs impliqué. Cherchez l’erreur alors qu’on nous parle de projet d’avenir. Alors qu’on nous parle de responsabilités. Alors qu’on nous parle de joies pour nos enfants.

J’ai parfois l’impression qu’on pense que ceux qui font les enfants ne sont pas suffisamment intelligents pour penser à l’avenir ou à assumer leurs responsabilités pour leurs rejetons.

Lorsque je regarde le dépôt d’un budget, je me demande ce que vous faites pour améliorer votre leadership. Je me demande ce que vous faites et si jamais vous voulez mon avis, évitez donc les effets-surprises. Évitez-les, à moins évidemment, que vous aimiez les paradoxes!

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jeudi 1 avril 2010

Labeaume Rapaille: Tout Faux!

Il y a des événements qui me laissent perplexe par rapport à la nature humaine. Le contrat de la ville de Québec à Clotaire Rapaille pour découvrir le Code de la ville est l’un d’eux. Perplexe peut-être parce que je suis trop cartésien? Qui sait? Perplexe peut-être parce que je n’aime pas suivre les modes? Qui sait? Perplexe peut-être parce je m’intéresse trop au leadership? Qui sait? Avez-vous dit leadership?

En fait, perplexe peut-être parce que je ne sais pas par où commencer? N’est-ce pas que la façon que tout à commencer laisse perplexe? Perplexe par rapport à la nature humaine lorsque pour embaucher quelqu’un au lieu d’un autre, on scinde sciemment un contrat pour éviter l’appel d’offres. Ce qui fait que Clotaire Rapaille a été embauché pour un contrat de 300 000 $ tout en évitant l’appel d’offres pour tout mandat dépassant les 100 000 $. La nature humaine me laisse parfois perplexe comme je vous le disais.

Après la façon de faire du contrat, il y a eu le tapage des uns et des autres qui m’a laissé perplexe comme je l’expliquais en février. D’autant plus perplexe que j’ai lu The Culture Code – An ingenious way to understand why people around the world live and buy as they do. Ce qui me laisse croire que l’humain adopte un comportement plutôt qu’un autre selon qu’il sait ou qu’il ne sait pas. Avouez qu’il y a de quoi être perplexe lorsqu’on fait ci au lieu de ça selon que l’on sait ci ou ne sait pas ça.

Après il y a eu notre Infoman qui a fait observer que Félix et Clotaire ne pouvaient s’être rencontrés sans fausser la ligne du temps. Ce qui quant à moi, n’était rien de vraiment plus qu’un J’aime Montréal… Oups!... J’aime Québec tel qu’on peut l’entendre lors d’un show rock d’une vedette international qui ouvre son spectacle de la même façon dans toutes les villes où elle passe. Aujourd'hui Québec, demain Adélaïde où comme la veille, la foule s’époumonera. Perplexe de voir que l’on veut bien croire ce qu’on veut entendre!

Comme si ce n’était pas assez Rock’N’ Roll, il y a eu le spectacle avec lunettes noir fumée. Et c’est là qu’on est devenu sadomasochiste selon celui qui allait devenir l’objet de controverse. Comme si on n’avait jamais vu un excentrique! N’est-ce pas ce que cela vous fait croire d’en voir un derrière ses grosses lunettes noires? Excentrique. Même ici au Québec on en a des «porteux» de lunettes noir fumée. Perplexe donc devant la recherche de la petite bibitte au lieu de la prendre avec un grain de sel.

Perplexe de voir quelqu’un s’inventer des expériences pour je ne sais trop quelles raisons. Quant à moi, ces inventions sont simplement la suite des lunettes fumée. Ce ne sera tout de même pas le premier à exagérer sur son C.V.! Ce ne sera sûrement pas le dernier psychiatre qui en a besoin d’un! Pour autant, ce n’est pas ça qui va me faire aimer les modes. Encore moins s’il s’agit d’un lynchage public. Perplexe vous disais-je parce que j’ai lu l’un des livres du controversé personnage. Et j’ai bien dit personnage!

Perplexe parce que nous sommes tous un peu personnage de temps en autre. Le problème est peut-être que certains ne s’en rendent plus compte. Ne se rendent plus compte qu’un bon leader n’a pas peur de s’entourer de gens meilleurs que lui. Ne se rendent plus compte qu’un bon leader ose parfois sortir de sa zone de confort. C’est ce qu’on appelle prendre des risques. Certes, des risques calculés. Et quant à moi, on n’avait pas besoin de faire de grands calculs pour comprendre que 300 000 $, ce n’était pas un grand risque.

Pour 300 000 $, il n’y avait pas de quoi crier au charlatanisme. En tout cas, ça ne me semble pas plus charlatan qu’une étude d’ingénierie que l’on commande tous les 15 ans à coup de millions $ pour savoir si ça vaut la peine de construire un TGV. Pas plus charlatan que d’aller de report en report de la construction d’un CHUM qui lui aussi coûte des millions et des millions $ en étude de ci et de ça.

À mes yeux, 300 000 $, c’était bien peu pour sortir d’une zone de confort. À mes yeux, ce n’était pas trop cher payé pour travailler avec un personnage excentrique qui a écrit des livres dont l'un sur une bien drôle de manière de comprendre l’inconscient collectif d’une communauté.

Perplexe également lorsque je regarde tout cela en perspective et qu’on tente une dernière montée aux barricades avec la conférence de presse qui met fin à tout ce tralala. Et là on crie à l’odieux, au manque de classe et quoi encore. À croire qu’on aurait préféré des réponses vides de sens et de contenu comme nombreux savent donner en pâture. Perplexe de voir qu’on n’aime pas plus le familier que le distant.

Je suis perplexe lorsque je pense à Régis Labeaume, Clotaire Rapaille et le fait qu’on veut du leadership alors qu’on ne semble pas aimer prendre de risques. Je suis perplexe lorsqu’on semble plus s’attarder au personnage qu’à ses réelles compétences. Je suis perplexe lorsqu’on a peur de risquer 300 000 $ alors qu’on en gaspille des millions ailleurs. Je suis perplexe lorsque je constate que tout ça a commencé parce qu’on a voulu éviter un appel d’offres.

Je suis perplexe lorsqu’à bien y penser, tout un chacun semble essayer d’être plus fin que l’autre. Et c’est peut-être ce qu’il faut retenir du point de vue du leadership. Retenir que lorsqu’on essaie d’être plus fin que l’autre, l’autre essaye de l’être à son tour. Et c’est là que tout devient faux!

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