dimanche 4 avril 2010

Effet-surprise ou paradoxe?

Bon!, contrairement à mes habitudes, cette fois-ci, n’y allons pas par quatre chemins. Autrement, on risque d’en être malade. Et être malade, c’est bien la dernière chose qu’on voudra dans les mois à venir. Dernière chose non pas à cause de la probable hypothétique grève des infirmières. Non!, pas à cause de ça, mais bien à cause des taxes, pseudo taxes ou quelconques autres tarifs qui peu importe le nom, se trouve au fond des poches du contribuable.

Vous comprendrez, je l’espère, que je vais laisser aux partis d’opposition et aux journalistes le soin de dénoncer, décrier ou vilipender le gouvernement pour ce qu’ils considèrent être abusif, injuste ou excessif dans son dernier budget. Laissons cela aux autres puisqu’il y a plus intéressant.

Le plus intéressant est évidemment le leadership. Paraît-il que pour en avoir, il faut être à l’écoute, il faut consulter, il faut être attentif aux besoins et aux attentes des autres. Ce n’est pas moi qui ai inventé ça. Ça me semble toutefois être la bonne chose à faire et je vous en ai déjà parlé. Mais je ne sais pas ce que vous en pensez? Je ne sais pas si vous appliquez ces façons d’exercer le leadership dans vos activités quotidiennes?

Je ne sais pas ce que vous en pensez ni ce que vous en faites, mais j’ai l’impression que les gouvernements ne croient pas à ce qu’on raconte dans les livres sur le leadership. En tout cas, s’ils y croient, une petite révision de la mise en application s’impose. Remarquez, ce que je dis dans mes conférences n’aura jamais été si vrai!

«L’important n’est pas de savoir ce qu’il faut faire. L’important, c’est d’avoir le goût de le faire!» Et S.V.P., évitez la réplique passe-partout, le fameux, chacun ses goûts!

Évitez la réplique parce que ce n’est pas ici une question de goûts. C’est une question de leadership. On parle de mobilisation, de motivation, d’adhésion, d’appuis, du désir de réussir, de l’envie de participer, rien de plus, rien de moins.

Malgré que tout cela me semble facile à comprendre, je ne comprends pas. Je ne comprends pas cette culture du mystère, de la surprise, de la cachoterie. Je ne comprends pas ces décisions prises en cachette et présentées à la population dans le cadre d’un budget. Budget dans lequel on parle d’avenir sans même proposer une vision d’avenir ou si vous préférez, une vision d’ensemble.

Certes, il faut que ça bouge dans nos sociétés si on veut que nos enfants soient fiers des gestes que l’on a posés. Mais bouger, est-ce que cela veut dire préparer les choses en catimini? Bouger, faire avancer les choses, est-ce que cela veut dire faire à sa tête sans consulter Pierre, Jean et Jacques? Bouger, je ne sais peut-être pas exactement ce que ça veut dire, mais par la réaction des gens face au dernier budget provincial, je comprends que plusieurs auraient préféré voir venir l’avenir à l’avance avant qu’on la pige dans leurs poches.

Avouez que c’est tout de même particulier. Partout on parle d’impliquer les autres. On nous parle de consulter les autres. Et coup sur coup, les gouvernements arrivent avec des mesures sans même avoir consulté, ni d’ailleurs impliqué. Cherchez l’erreur alors qu’on nous parle de projet d’avenir. Alors qu’on nous parle de responsabilités. Alors qu’on nous parle de joies pour nos enfants.

J’ai parfois l’impression qu’on pense que ceux qui font les enfants ne sont pas suffisamment intelligents pour penser à l’avenir ou à assumer leurs responsabilités pour leurs rejetons.

Lorsque je regarde le dépôt d’un budget, je me demande ce que vous faites pour améliorer votre leadership. Je me demande ce que vous faites et si jamais vous voulez mon avis, évitez donc les effets-surprises. Évitez-les, à moins évidemment, que vous aimiez les paradoxes!

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