jeudi 1 avril 2010

Labeaume Rapaille: Tout Faux!

Il y a des événements qui me laissent perplexe par rapport à la nature humaine. Le contrat de la ville de Québec à Clotaire Rapaille pour découvrir le Code de la ville est l’un d’eux. Perplexe peut-être parce que je suis trop cartésien? Qui sait? Perplexe peut-être parce que je n’aime pas suivre les modes? Qui sait? Perplexe peut-être parce je m’intéresse trop au leadership? Qui sait? Avez-vous dit leadership?

En fait, perplexe peut-être parce que je ne sais pas par où commencer? N’est-ce pas que la façon que tout à commencer laisse perplexe? Perplexe par rapport à la nature humaine lorsque pour embaucher quelqu’un au lieu d’un autre, on scinde sciemment un contrat pour éviter l’appel d’offres. Ce qui fait que Clotaire Rapaille a été embauché pour un contrat de 300 000 $ tout en évitant l’appel d’offres pour tout mandat dépassant les 100 000 $. La nature humaine me laisse parfois perplexe comme je vous le disais.

Après la façon de faire du contrat, il y a eu le tapage des uns et des autres qui m’a laissé perplexe comme je l’expliquais en février. D’autant plus perplexe que j’ai lu The Culture Code – An ingenious way to understand why people around the world live and buy as they do. Ce qui me laisse croire que l’humain adopte un comportement plutôt qu’un autre selon qu’il sait ou qu’il ne sait pas. Avouez qu’il y a de quoi être perplexe lorsqu’on fait ci au lieu de ça selon que l’on sait ci ou ne sait pas ça.

Après il y a eu notre Infoman qui a fait observer que Félix et Clotaire ne pouvaient s’être rencontrés sans fausser la ligne du temps. Ce qui quant à moi, n’était rien de vraiment plus qu’un J’aime Montréal… Oups!... J’aime Québec tel qu’on peut l’entendre lors d’un show rock d’une vedette international qui ouvre son spectacle de la même façon dans toutes les villes où elle passe. Aujourd'hui Québec, demain Adélaïde où comme la veille, la foule s’époumonera. Perplexe de voir que l’on veut bien croire ce qu’on veut entendre!

Comme si ce n’était pas assez Rock’N’ Roll, il y a eu le spectacle avec lunettes noir fumée. Et c’est là qu’on est devenu sadomasochiste selon celui qui allait devenir l’objet de controverse. Comme si on n’avait jamais vu un excentrique! N’est-ce pas ce que cela vous fait croire d’en voir un derrière ses grosses lunettes noires? Excentrique. Même ici au Québec on en a des «porteux» de lunettes noir fumée. Perplexe donc devant la recherche de la petite bibitte au lieu de la prendre avec un grain de sel.

Perplexe de voir quelqu’un s’inventer des expériences pour je ne sais trop quelles raisons. Quant à moi, ces inventions sont simplement la suite des lunettes fumée. Ce ne sera tout de même pas le premier à exagérer sur son C.V.! Ce ne sera sûrement pas le dernier psychiatre qui en a besoin d’un! Pour autant, ce n’est pas ça qui va me faire aimer les modes. Encore moins s’il s’agit d’un lynchage public. Perplexe vous disais-je parce que j’ai lu l’un des livres du controversé personnage. Et j’ai bien dit personnage!

Perplexe parce que nous sommes tous un peu personnage de temps en autre. Le problème est peut-être que certains ne s’en rendent plus compte. Ne se rendent plus compte qu’un bon leader n’a pas peur de s’entourer de gens meilleurs que lui. Ne se rendent plus compte qu’un bon leader ose parfois sortir de sa zone de confort. C’est ce qu’on appelle prendre des risques. Certes, des risques calculés. Et quant à moi, on n’avait pas besoin de faire de grands calculs pour comprendre que 300 000 $, ce n’était pas un grand risque.

Pour 300 000 $, il n’y avait pas de quoi crier au charlatanisme. En tout cas, ça ne me semble pas plus charlatan qu’une étude d’ingénierie que l’on commande tous les 15 ans à coup de millions $ pour savoir si ça vaut la peine de construire un TGV. Pas plus charlatan que d’aller de report en report de la construction d’un CHUM qui lui aussi coûte des millions et des millions $ en étude de ci et de ça.

À mes yeux, 300 000 $, c’était bien peu pour sortir d’une zone de confort. À mes yeux, ce n’était pas trop cher payé pour travailler avec un personnage excentrique qui a écrit des livres dont l'un sur une bien drôle de manière de comprendre l’inconscient collectif d’une communauté.

Perplexe également lorsque je regarde tout cela en perspective et qu’on tente une dernière montée aux barricades avec la conférence de presse qui met fin à tout ce tralala. Et là on crie à l’odieux, au manque de classe et quoi encore. À croire qu’on aurait préféré des réponses vides de sens et de contenu comme nombreux savent donner en pâture. Perplexe de voir qu’on n’aime pas plus le familier que le distant.

Je suis perplexe lorsque je pense à Régis Labeaume, Clotaire Rapaille et le fait qu’on veut du leadership alors qu’on ne semble pas aimer prendre de risques. Je suis perplexe lorsqu’on semble plus s’attarder au personnage qu’à ses réelles compétences. Je suis perplexe lorsqu’on a peur de risquer 300 000 $ alors qu’on en gaspille des millions ailleurs. Je suis perplexe lorsque je constate que tout ça a commencé parce qu’on a voulu éviter un appel d’offres.

Je suis perplexe lorsqu’à bien y penser, tout un chacun semble essayer d’être plus fin que l’autre. Et c’est peut-être ce qu’il faut retenir du point de vue du leadership. Retenir que lorsqu’on essaie d’être plus fin que l’autre, l’autre essaye de l’être à son tour. Et c’est là que tout devient faux!

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