mercredi 8 août 2007

Bon modèle ou mauvais modèle?

La semaine dernière alors que j’écoutais la radio en déjeunant, j’ai entendu un entretien qui m’a fait sourire. En fait, les commentaires de l’animateur ont mis en évidence un phénomène que j’observe avec le leadership.

Petite mise en contexte : l’animateur et son chroniqueur sportif discutent d’une remise de prix qui a eu lieu quelques jours auparavant. Le chroniqueur voulait mettre en évidence les propos qu’un récipiendaire a tenus alors qu’il recevait son prix. (Vous m’excuserez de ne pas avoir les détails du nom du gagnant et le prix reçu. Je n’ai pas eu le temps de prendre en note ces informations. Remarquer que c’est un moindre mal puisque ce n’est pas essentiel à la discussion. Pour les inconditionnels, la remise de prix se déroulait dans un gala du baseball professionnel américain.)

Alors le chroniqueur a rapporté les propos du joueur qui se disait honoré que le milieu du baseball lui donne cette place de choix. Dans ses remerciements, le joueur a probablement voulu faire réfléchir les invités sur l’impact qu’ils peuvent avoir sur la population en général. Alors il a dit (en traduction libre): « Je suis maintenant un modèle pour les jeunes mais reste à savoir si je vais être un bon modèle ou un mauvais modèle».

En entendant la phrase, l’animateur a répliqué en disant qu’elle était bonne celle-là; être un bon ou un mauvais modèle. Sa réaction laissait sous-entendre qu’un modèle était nécessairement bon. Du moins, cela l’amusait qu’une personne puisse se questionner à savoir si elle serait un bon ou un mauvais modèle.

Sa réplique m’a fait bondir de ma chaise. Bien entendu, il est implicite qu’un modèle est un objet de référence, un objet que l’on copie. Mais dans ce cas-ci, il est question non pas d’un objet mais d’un humain. L’objet n’est donc plus qu’une simple entité physique, à reproduire, à imiter. L’objet vient également avec une entité morale. Et cela fait toute une différence compte tenu de la nature humaine. En fait, avec un modèle humain, c’est notre système de valeurs qui est interpellé et non pas l’entité physique.

Évidemment, mon sursaut matinal était dû à une déformation professionnelle. Depuis de nombreuses années déjà, je me questionne sur les motivations qui nous poussent à vouloir exercer du leadership. Un aspect qui d’ailleurs j’aborde dans ma conférence Leadership et paradigmes. Je n’entrerai pas dans les détails mais sincèrement, croyez-vous réellement qu’un modèle est toujours l’exemple à suivre? Ou encore, devrait-on toujours appuyer, soutenir ou adhérer aux idées d’un leader? Finalement, la quintessence de la question, le leadership qu’on exerce est-il toujours bon? Avouez que le sujet est intéressant.

Faites-moi part de vos réactions. Le sujet me passionne.


À la prochaine!
Guy-Michel

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