mercredi 17 juin 2009

Iran: Orientation du leadership

Hier soir au Téléjournal, je regardais le reportage (Minute: 7:00 à 10:30) d’Alexandra Szacka. On y voyait des partisans de Mahmoud Ahmadinejad en train de dénoncer les partisans de Mir Hossein Moussavi, les impies. «Les Iraniens sont des musulmans mais eux ne veulent pas de l’Islam. Ils veulent être libre comme des animaux.», « L’Amérique est mauvaise. Il n’y a que l’Iran, que l’Iran» clamait un autre manifestant. Leadership! Avez-vous dit leadership?

Je sais que vous ne l’avez pas dit, parce qu’en Amérique, on pense que le leadership sert à faire de belles choses. C’est ce qu’on pense parce qu’on n’a pas conscience de l’Orientation du leadership; une composante du modèle que j’ai développé. Ne pas avoir conscience de l’Orientation du leadership dans une organisation, c’est comme croire que ce qui se passe en Iran ne nous concerne pas et qu’il n’y a rien à y comprendre.

Malheureusement, il y a du leadership en Iran comme partout ailleurs où on retrouve un groupe de personne. La règle est simple. Pour tout groupe de 10 personnes, on retrouve au moins un leader. C’est important d’en avoir conscience lorsqu’on est gestionnaire. Et cela l’est d’autant plus si l’Orientation du leadership de certains individus n’est pas favorable aux succès organisationnels.

Si vous doutez du lien entre l’Orientation du leadership et le succès organisationnels, prenez simplement conscience de ce qui se passe en Iran. Cette prise de conscience devrait vous faire changer votre façon de voir le leadership.

Personnellement, les manifestations en Iran me laissent songeur. Ça me laisse perplexe face à la nature humaine. Ça me fait penser à toutes sortes de choses. Par exemple, un ex-collègue imbu de lui-même et prétentieux avec qui les employés ne voulaient pas collaborer. Ou ce directeur général qui, pour mobiliser les troupes, traitait de chialeux l’un des clients qui exigeait que l’on corrige des erreurs de fabrication avant de prendre possession de ses véhicules.

Malgré ce que vous pourriez croire en lisant mes réflexions ci-dessus, je dois vous dire que j’ai travaillé dans des entreprises cotées dans les palmarès des plus grandes entreprises du Québec.

Ce que je trouve particulier avec ce qui se passe en Iran, c’est de voir la dichotomie des valeurs entre les groupes de partisans. Avouez que c’est tout de même particulier d’entendre «ils veulent être libres comme des animaux». Je veux bien croire que dans nos organisations, il y a les jeunes loups, les requins, les dinosaures, les autruches et parfois quelques vaches aux yeux de certains, mais dire que l’on veut être libre comme les animaux, c’est un tout autre schème de pensées, un tout autre schème de valeurs.

Ce qui se passe en Iran me laisse perplexe du point de vue leadership parce que les événements sont en lien direct avec la culture du pays. Certes, une culture monolithique, principalement imposée par le régime. Une culture qui semble tout de même endossée par une partie de la population. Ce qui me laisse perplexe, c’est les valeurs véhiculées par cette culture. Des valeurs qui laissent croire qu’il est mauvais de vouloir être libres comme des animaux.

Avec ce qui se passe en Iran, on ne peut passer sous silence l’importance de la culture. Parce que si dans un pays on parle de culture, dans une entreprise, on parle de culture organisationnelle.

Avec ce qui se passe en Iran, on ne peut passer sous silence l’importance d’une culture organisationnelle sur les résultats d’une entreprise. On ne peut le passer sous silence parce que les événements en Iran nous font comprendre que la culture dépend des valeurs des dirigeants.

Pour développer une entreprise performante, il est important d’avoir une culture organisationnelle forte qui mobilise les employés. Il est tout aussi important de savoir que cette culture dépendra des valeurs des dirigeants. Il est important de le savoir car il se pourrait que les valeurs de ces derniers donnent une direction particulière à l’Orientation du leadership.


À voir:
Photo-reportage de Laura-Julie Perreault pour Cyberpresse

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