jeudi 31 décembre 2009

Bilan de l'année 2009

En cette dernière journée de 2009, il me fait plaisir de vous présenter mon bilan de l’année. Bilan évidemment, vu sous l’angle du leadership! Avez-vous dit leadership?

Avant de plonger dans le vif du sujet, je dois vous avouer que plus je regarde, observe, analyse, décortique et réfléchi au leadership, plus je doute du réel désir des gens à mobiliser les autres. En fait, plus je regarde l’actualité, plus je m’interroge sur les réelles motivations des individus à vouloir exercer du leadership. Comme je le dis dans mes conférences, «On veut des leaders, à condition qu’ils fassent ce qu’on leur dit! On veut des leaders, à condition de garder le contrôle!» Peut-être cela est-il encore plus vrai que je le pense?

International
Je n’aurai pas beaucoup de mérite à qualifier l’arrivée de Barak Obama à la Maison Blanche comme étant l’événement de l’année au niveau international. Je le fais quand même, car ce qui importe ici n’est pas le mérite. Non!, ce qui importe, c’est le leadership! En ce sens, Barak Obama est une leçon de leadership en soit. Certes il est bon orateur et bon communicateur, Yes we can!. Mais au-delà de ses talents, ce qu’il faut retenir est l’engouement de la population américaine et l’engouement qu’il a suscité à travers le monde.

Barak Obama a représenté l’espoir pour l’ensemble de la planète. Il a symbolisé le changement. Le changement pour un monde meilleur. C’est en ce sens que l’arrivée d'Obama à la Maison Blanche est l’événement de l’année du point de vue leadership. Il faut retenir que les gens veulent du changement. Les gens à travers le monde veulent plus de justice et un milieu harmonieux. Les gens sont stimulés par l’espoir et ont le désir de s’épanouir. Tout bon gestionnaire devrait en prendre note et faire en sorte qu’il puisse satisfaire l’espoir et le désir d’accomplissement de ses employés.

Toujours à l’international, un autre événement important est bien entendu l’apogée de la crise économique alors qu’on a assisté au sauvetage des banques à travers le monde. Le sauvetage a exigé des sommes d’argent astronomiques qui sortent de l’entendement. Le plus intéressant de la crise a été de voir les banques américaines rembourser au plus tôt le gouvernement afin de continuer à verser des bonus faramineux à leurs gestionnaires.

Il est intéressant de regarder le comportement des financiers, car ils démontrent probablement la réelle motivation de nombreux gestionnaires. On a beau parler de leadership et du désir des uns à mobiliser les autres, il est fort probable que plusieurs sont là avant tout pour se servir plutôt que de servir; servir l’organisation qui les embauche et les employés. Bien sûr que l’on va dire qu’ils ont une expertise inestimable pour l’entreprise et que l’on risque de perdre leurs talents si on ne les rémunère pas à leur juste valeur. Remarquez, peut-être que le bien connu «personne n’est irremplaçable» est un adage qui s'applique seulement aux autres!

National
Si on regarde un peu plus près de nous, je retiens l’attitude du gouvernement de Stephen Harper à l’égard des employés de l’État. Plus particulièrement, le traitement qu’il a accordé à Linda Keen, ex-présidente de la commission canadienne de sûreté nucléaire et à Richard Colvin, ancien diplomate en Afghanistan.

Le gouvernement conservateur a congédié Linda Keen parce qu’elle refusait le redémarrage de la centrale nucléaire de Chalk River. Pour sa part, Richard Colvin a été dénigré et ses compétences remisent en doute par les ministres conservateurs parce qu’il a produit des rapports faisant allusion à de possibles cas de tortures de prisonniers afghans; prisonniers capturés par l’armée canadienne et remis aux autorités afghanes. Encore une fois, une belle démonstration qu’on veut des leaders à condition qu’ils fassent ce qu’on leur dit! Démonstration qu’on veut des leaders, à condition de garder le contrôle!

Un autre événement national qui me tarabuste le leadership est la rencontre de Stephen Guilbeault, porte-paroles d’Équiterre et Dimitri Soudas, porte-paroles du bureau de Stephen Harper. La rencontre s’est produite à la conférence sur les changements climatiques de Copenhague. La discussion entre les deux protagonistes est une démonstration de l’arrogance qu’un leader négatif peut avoir à l’égard d’un leader positif. Faut-il se surprendre que les organisations cherchent à améliorer la mobilisation des employés si elles acceptent ce type de comportement?

Régional
À mes yeux, l’un des événements les plus marquants de l’année est en la mise à jour des collusions dans les contrats de construction à Montréal et la grande région. D’autant plus marquant que le gouvernement fait la sourde oreille aux multiples demandes pour une enquête publique de la part de la population en général et de nombreuses personnalités publiques.

C’est un événement marquant, car tous les livres sur le sujet en parlent. La règle de base, le premier conseil à suivre pour développer son leadership, c’est justement d’être à l’écoute. Comme je le dis dans 40 hres semaines, vient un moment donné où il faut être à l’écoute de ceux qui ont les deux mains dedans. Les procureurs de la couronne et les syndicats de policiers demandent une enquête publique sur le milieu de la construction. Même l’Ordre des ingénieurs – oui un peu de chauvinisme – demande cette même enquête publique. Comment Jean Charest peut-il faire fi de toutes ces demandes? Être à l’écoute, me semble que ce n’est pas compliqué!

Un autre événement marquant de leadership est incontestablement la victoire de l’Impact de Montréal au championnat de la USL. D’autant plus marquant que l’équipe a connu un très mauvais début de saison. Toutefois, le vent a tourné lorsqu’au mois de juillet, il y a eu une démonstration de problème de qualité des relations humaines.

La qualité des relations humaines, c’est le gage de succès des organisations. La victoire de l’Impact au championnat de la USL en est un exemple exemplaire. Ce n’est pas compliqué, pour avoir une bonne qualité des relations humaines, il faut tout simplement célébrer les victoires!

Les statistiques 2009
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Ma résolution 2010
Fidèles lecteurs, je vous annonce un petit changement à venir. Jusqu'ici, toutes mes chroniques, du moins la majorité, devaient se terminer par les mots du titre. Depuis le mois de mars, alors que j'écris plus d'une fois par semaine, ce petit plaisir limite les idées que je désire partager avec vous. Dorénavant donc, plus de lien entre les mots de la fin et le titre. Je ne pouvais y mettre fin sans vous en parler.

Voilà ce qui met fin à mon bilan de l’année 2009! (Chassez le naturel, il revient au galop)

Bonne année!
Guy-Michel

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