mardi 11 août 2009

Guy Laliberté, lui y croit!

Après les trilogies et les alignements de planètes, nous voilà au yin et au yang. Dans ma dernière chronique, Bob Lutz de General Motors nous a démontré qu’un gestionnaire ne peut mobiliser les autres dans un projet si avant toute chose, il n’y croit pas. Aujourd’hui, pour rééquilibrer les esprits, je ne pouvais faire autrement que de parler de Guy Laliberté.

Difficile de ne pas en parler du cracheur de feu avec la fête qu’a organisé la ville de Baie-St-Paul pour souligner les 25 ans du Cirque du Soleil. Difficile de ne pas en parler car contrairement à Bob Lutz qui ne croit pas à l’intérêt des Américains pour les petites voitures, Guy Laliberté a cru en son rêve. Plus intéressant est qu’il y a cru malgré le regard des autres.

La réussite du Cirque du Soleil est actuellement le plus bel exemple concernant l’importance de croire à un projet afin de pouvoir mobiliser son entourage. Il est illusoire de croire mobiliser les autres lorsqu’on ne croit pas en ce qu’on fait. Je sais que vous allez me dire, «Guy-Michel!, c’est évident!». Vraiment!?!

Posez-vous la question. Croyez-vous réellement en ce que vous faites? Ou croyez-vous surtout qu’il faut de l’efficacité, qu’il faut s’assurer que les employés sont à l’heure, qu’il faut surveiller le personnel pour éviter les erreurs, etc.?

Personnellement, si vous cherchez à améliorer votre leadership, je parierais que vous croyez plus au reste que vous croyez à ce que vous faites. En fait, je dirais que vous croyez plus au reste parce que ce que vous faites n’est pas en lien direct avec un projet auquel vous croyez fondamentalement. Pas en lien avec un projet auquel vous croyez viscéralement.

Photothèque Le Soleil

Comme je le dis souvent, le leadership, c’est en nous que ça commence. Ne le cherchez pas ailleurs. Ne cherchez pas des façons pour mieux contrôler les autres. Ne cherchez pas à comprendre ce qui motive les autres. Ne cherchez pas à savoir ce qu’il faut aux autres pour qu’ils soient motivés. Cherchez plutôt ce qui vous motive. Cherchez ce qui allume votre flamme intérieure.

Il y a 25 ans, Guy Laliberté savait quelle était sa flamme intérieure. Il le savait et il savait l’alimenter comme pas un. Il l’alimentait tellement bien qu’il a dû l’extérioriser. Il a eu à la partager. Voilà pourquoi il est devenu cracheur de feu! Flamme intérieure, cracheur de feu… vous la pigez?

Trêve de plaisanterie… Il est illusoire de tenter de mobiliser notre entourage lorsqu’on ne croit pas réellement à ce qu’on fait. Et c’est probablement ça le plus grand obstacle au leadership qu’on retrouve au sein des organisations. Trop de gestionnaires qui ne croient pas à la mission de l’entreprise. Trop de gestionnaires qui ne croient pas aux projets dans lesquels ils sont impliqués. Trop de gestionnaires qui ne croient pas fondamentalement à ce qu’ils font.

Vous voulez plus de leadership? Ne cherchez pas de midi à quatorze heures comme on dit par chez nous. Cherchez ce qui vous motive. Qu’est-ce que vous aimez dans votre travail? Qu’est-ce qui vous allume et qui vous donne de l’énergie à revendre? Qu’est-ce qui vous illumine au point où les employés ont le goût de vous aider à accomplir vos projets?

En fait, qu’est-ce qui vous rend bien face à vous-mêmes? Qu’est-ce qui vous donne le sentiment d’être en harmonie avec la personne que vous êtes?

Regardez Guy Laliberté. Regardez son sourire. N’a-t-il pas l’air de quelqu’un en harmonie avec lui-même? Surtout, évitez de penser au fait qu’il est millionnaire. Cela vous écarterait de l’essentiel. Au temps où le Cirque du Soleil s’appelait Les Échassiers, Guy Laliberté n’était pas millionnaire. Cela ne l’a pas empêché d’avoir un rêve : celui d’amuser les gens.

Et vous? Quel est le rêve qui vous habite? Quel est le rêve qui alimente votre leadership?

Non ce n’est pas compliqué le leadership et Guy Laliberté nous en donne une preuve on ne peut plus convaincante. Un gestionnaire peut mobiliser les autres dans un projet si avant toute chose, il y croit!

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