dimanche 16 août 2009

Tous des idiots!

Voilà une autre semaine qui me laisse perplexe. Comment pourrait-il en être autrement avec ces cas de fraude financière qui se multiplient quasi religieusement comme semble-t-il jadis, la multiplication des pains. À croire que l’avidité de l’homme est parfois sans fond ou si vous préférez, sans fonds. À tout le moins, l’avidité sans fond de l’un laisse l’autre sans fonds. Passons!

Passons à un autre sujet qui me laisse perplexe. Par exemple, la loi 34 sur la santé. N’est-ce pas là un sujet à nous rendre malade! En tout cas, on ne pourra pas dire que la loi sur la stérilité des instruments aura généré un débat stérile! Perplexe vous disais-je! Perplexe!

Non ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle. Ce n’est pas drôle de voir quelqu’un qui malgré les avertissements des autres au préalable, malgré l’absence d’éléments le justifiant, malgré qu’au cours des 30 dernières années, jamais un cas de complication n’ait été rapporté, malgré ces faits qui semblent d’une limpidité on ne peut plus claire, comment un individu, en l’occurrence un ministre de la santé, peut-il prendre une décision qui va à l’encontre du sens commun?

Plus perplexe ou encore moins drôle le don de 250 000$ d’Hydro-Québec à l’attention du Collège Notre-Dame. Comment un brillant PDG d’une société d’État peut-il sauter pieds joints dans un bourbier qui de l’extérieur, semble si facile à éviter?

Oui je suis perplexe lorsque je vois les erreurs de jugement d’Yves Bolduc ou de Thierry Vandal. Je suis encore plus perplexe lorsque je vois le ministre Bolduc tenté de justifier sa décision en y allant de faits qui sont immédiatement contredit par d’autres intervenants du milieu.

La semaine me laisse perplexe lorsque j’essaie de comprendre comment des individus ci-haut placés dans la société peuvent en venir à prendre des décisions arbitraires et injustifiées. Je suis perplexe lorsque je tente de comprendre la motivation derrière des choix inconcevables.


D’autant plus perplexe lorsque je pense à tous ces employés insatisfaits des décisions prises dans les hautes sphères de leur entreprise. Et si vous êtes gestionnaires, vous devriez être tout autant perplexe. À tout le moins, vous devriez avoir un léger doute. Parce que c’est lorsqu’on cesse de douter que les mauvaises décisions font leur apparition.

Si vous aspirez au leadership, vous devriez avoir un doute après la semaine des exemples à ne pas suivre. Vous devriez avoir un doute et le garder en mémoire. Garder en mémoire que ce n’est pas parce qu’on ne participe pas à une décision qu’on n’en est pas responsable. Garder en mémoire que ce n’est pas parce qu’on accède à un haut poste de direction que notre jugement est infaillible.

L’infaillibilité du jugement, voilà un autre obstacle au leadership. C’est lorsqu’on croit avoir raison, comme le ministre Bolduc avec sa loi 34 applicable aux cliniques d’avortement, que les autres cessent de nous suivre. C’est lorsqu’on croit avoir raison, sans pouvoir apporter d’arguments tangibles appuyés par des faits tangibles, que les autres se consternent suite à nos décisions.

Ce n’est pas compliqué le leadership. Parfois, il ne suffit que d’avoir un léger doute pour le consolider. Parce que le doute nous pousse à réfléchir. Le doute nous pousse à explorer les alternatives à la solution initialement envisagée. Le doute nous pousse à considérer les implications éthiques de nos décisions. Le doute nous permet d’être ouverts à l’opinion des autres. Autrement dit, le doute est essentiel au leadership.

Tout comme le leadership, ce n’est pas compliqué de douter. Et la meilleure façon d’apprivoiser le doute est de se dire que les autres, ce ne sont pas tous des idiots!


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