dimanche 2 août 2009

Bravo Julie!

Après One small step for a man et We chose to…, voilà la fin d’une autre trilogie avec le retour de Julie Payette sur le plancher des vaches. Dans environ un an, les navettes spatiales seront mises au rancard. À ce moment, les regards se tourneront à nouveau vers la lune afin de mieux voir Mars. Canne à la main, peut-être aurai-je la chance de voir le premier pas sur la petite sœur d’à côté?

Ce soir à Découverte (de Radio-Canada), on présentait le dernier épisode de la série Conquérir l’espace, l’histoire de la NASA (IV): vivre dans l’espace. Encore une fois j’ai été fasciné. Sincèrement, je suis impressionné lorsque je vois les images d’une navette ou d’une Saturn V au décollage. Comment pourrait-il en être autrement devant les prouesses dont est capable l’humain lorsqu’il se permet de travailler à la hauteur de son talent?

Au-delà des images, des prouesses et du talent, j’ai aimé voir les interventions des acteurs de l’exploration spatiale. J’ai aimé voir leur regard allumé alors qu’ils commentaient leur travail. J’ai aimé voir leur fébrilité pour le travail accompli. Indéniablement, ils étaient tous fiers d’avoir participé pleinement à ces projets réalisés dans le firmament.

À défaut de l’avoir ressenti, après avoir vu l’apesanteur, il me serait difficile de ne pas vous proposer un parallèle entre notre quotidien et celui des explorateurs de l’espace. Après tout, pourquoi ne pourrions-nous pas être fébriles ici sur la terre dans nos projets plus terre-à-terre? Pourquoi nos employés et collègues ne pourraient-ils pas avoir un regard empli de passion pour ce qu’ils font?

Parce que ce qu’on leur propose n’est pas aussi spectaculaire? Parce que ce qu’on leur demande n’est ce qu’on n’aime faire? Parce que ce qu’on leur suggère n’est que du laissez-faire? À moins que nous-mêmes n’ayons pas la passion que nous leur demandons?

Non ce n’est pas difficile le leadership. Il se construit au quotidien. Il se construit pas par pas. Il se construit lorsqu’on reconnaît l’effort de l’autre.

Le leadership se construit lorsqu’on est capable de féliciter ceux qui font des efforts. Il se construit lorsqu’on accorde à l’autre le mérite de ses efforts. Il se construit lorsqu’on accepte de féliciter les autres pour leurs efforts quelque soit l’effort. Parce que chaque effort est un pas de plus vers l’objectif qu’on se donne comme collectif.

Tous les jours, les employés font des efforts. Tous les jours, celui qui aspire au leadership se doit de reconnaître ces efforts. Parce que sans reconnaissance, il ne peut y avoir prise de conscience. Sans reconnaissance, il est difficile de savoir si ce qu’on fait a du sens. Sans reconnaissance, on perd le goût de donner toute notre essence.

Pourquoi si peu de leadership dans les organisations? Peut-être parce qu’au quotidien, on oublie de reconnaître les efforts des autres? Peut-être parce qu’au quotidien, on a peur de louanger l’effort des autres? Peut-être parce qu’au quotidien, suite aux efforts des autres, on omet de dire des choses aussi simples que, comme par exemple, Bravo Julie!


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