dimanche 20 décembre 2009

Copenhague: Vision et intentions

Serait-ce ce qu’on appelle un pied de nez? Après la neige dont je vous parlais la semaine dernière, Dame Nature nous a plongés dans les températures dignes d’un mois de janvier. Pied de nez? Quoi de mieux qu’un moins 20 pour ce les geler après un 20 centimètres à pelleter pendant qu’à Copenhague, on parle de réchauffement climatique? Peu importe, rien pour convaincre les climatosceptiques.

Ne me demandez pas le secret de Dame Nature, je le dis à qui veut bien l’entendre. Les Inuits et autres habitants du Grand Nord utilisent pas moins de 50 mots pour décrire la neige. Pensez-y! Cinquante mots pour cette substance qui en fait rager plus d’un en ville.

Pourquoi 50 mots? Parce que les mots servent à exprimer une idée. Les mots servent à nuancer ce que lui veut dire à l’autre. Les mots sont le reflet de notre capacité à réfléchir. Les mots sont la structure de nos idées. Parce que les mots, plus on en a, mieux on pense. Allez donc comprendre pourquoi au sud du Nord, on fait tout le contraire avec le leadership! Avez-vous dit leadership?

Encore une fois cette semaine, j’ai entendu parler de celui qu’on aimerait bien qu’il en ait. Cette semaine, j’ai entendu que les leaders arrivaient à Copenhague. Ai-je besoin de vous dire qu’il n’en fallait pas plus pour que le hamster recommence à courrir?

Pourquoi le hamster court-il à l’arrivée des leaders? Parce qu’il serait peut-être plus juste de dire que les dirigeants arrivent à Copenhague. Après tout, ne sont-ils pas des dirigeants? N’est-ce pas eux qui dirigent leur pays? Mais au lieu de répondre à la question, peut-être que vous avez l’hamster qui divague sur la pertinence de ce qu’ils font?

Recadrons le hamster si vous me le permettez. Éviterions-nous l’usage du dirigeant parce qu’on ne veut surtout pas être dirigé? Levez la main ceux qui aiment se faire dire quoi faire par les autres. La réponse vous gêne?

Lorsque le hamster court, on comprend que le problème du leadership, c’est peut-être simplement la peur. La peur d’être dirigé par les autres. La peur!, la peur au point qu’on n’ose les nommer pour ce qu’ils sont. Peur de dire qu’ils sont des dirigeants. Oui des dirigeants! Qu’on l’aime ou pas, une fois élu, c’est eux qui dirigent la destinée du pays. Et comme vous le savez, une fois élus, ils dirigent pour le meilleur ou pour le pire.

Et le hamster court encore parce qu’à Copenhague, les dirigeants n’étaient pas que des dirigeants. Poufff!!! Non!, n’insistez pas, pas des leaders.

À Copenhague, les dirigeants étaient aussi des décideurs. Des décideurs! À Copenhague, les dirigeants prenaient des décisions. Des décisions pour l’avenir de la planète. Des décisions afin d’éviter par exemple l’éventuelle inondation des îles du Pacifique et régions côtières de nombreux pays. Des décideurs!

Mais je l’avoue, «Les décideurs arrivent à Copenhague», ça donne l’impression que nous, nous sommes à peine mieux que des faire-valoir. Parce que si eux décident, à quoi sert-on? Même Sarkosy l’a mentionné, «On n’est pas ici dans un colloque. On a la responsabilité de signer un accord.» Ou quelque chose du genre mais indirectement, il interpellait ses vis-à-vis afin que se prennent des décisions. Et que par la suite, un accord puisse être signé. Celui qui décide, n’est-ce pas un décideur?

Mais là, plusieurs vont dire qu’à Copenhague, il n’y en a pas eu de décision. Conséquemment, après Copenhague, on ne saura pas ce qui va se produire. On ne saura pas ce qui va se produire parce les décideurs n’ont malheureusement rien décidé. Rien décidé probablement parce que dans leurs intentions, l’environnement n’était rien comparé à la consommation.

Et les autres d’ajouter qu’à Copenhague, il n’y en a pas eu de direction. Conséquemment, après Copenhague, on ne saura pas où on s’en va. On ne saura pas où on s’en va parce que les dirigeants n’ont malheureusement rien dirigé. Rien dirigé probablement parce que dans leur vison, l’environnement n’était rien comparé à l’économie de marché.

Lorsque le hamster court, c’est à ce moment que l’on comprend que si le décideur ne décide pas, si le dirigeant ne dirige pas, c’est peut-être parce que pour être un vrai leader, il faut avoir une conséquente vision et plus que de belles intentions.

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1 commentaire:

  1. il y une chose que nous ne devrions jamais oublier, c'est que nous sommes les vrais décideurs dans la mesure ou nous prenons conscience de notre puissance en tant que masse critique. Chaque fois qu'on vote en masse ou qu'on s'abtient de voter pour les "décideurs" qu'on nomme à notre place, on décide de prendre la position que ces "dirigeants" vont faire valoir. Nous sommes les décideurs de notre avenir dans la mesure ou dans notre vie, nous agissons de manière cohérente. En relation avec les suites de Copenhague, comment les élus canadiens auraient pu prendre une position autre, même si elle est honteuse ? La majorité des canadiens est contre l'idée qu'il faut faire quelque chose pour réduire le réchauffement climatique. Shame on us !
    Quand les canadiens se tiendront debouts, cohérents avec l'idée qu'il est inacceptable que le Canada air une telle position, alors là seulement, aucun " dirigeant élu " ne pourrait continuer à nier l''évidence en notre nom.

    D'ici là, il y a besoin de leader partout au Canada, pour sensibiliser et mobiliser la population à agir dans leur vie quotidienne et à mobiliser leur proches. C'est ce que font entre autres les présentateurs officiels bénévoles de Projet climatique Canada et au Québec,entre autres, ce que les bénévoles de l'initiative Pensons Climat se dévouent.

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