jeudi 3 septembre 2009

Ignatieff: N'importe quoi!

J’aurais aimé vous parler de cet incontournable un peu plus tôt mais tout comme vous, j’ai mes échéanciers. J’aurais aimé vous dire plus tôt que mardi soir, j’avais un rendez-vous que je ne voulais absolument pas manquer. J’avais eu écho de la nouvelle dans la journée. J’en avais des palpitations tellement j’anticipais le moment…

D’accord, j’exagère un peu… Je l’avoue… Je fais dans l’emphase pour vous mettre l’eau à la bouche. Mais bon, je n’irai pas trop loin. Je ne voudrais pas vous donner l’impression du pétard mouillé.

Mardi soir donc, j’avais rendez-vous avec… Ouais!... Il y a mieux comme rendez-vous… Surtout lorsque le gars avoue en avoir des palpitations. Que voulez? Faut bien qu’un gars s’assume. D’autant plus que je dois avouer que je n’ai pas regretté me présenter à l’heure et d’y donner toute mon attention… En fait, de ce rendez-vous, je savais que je trouverais matière à réflexion.

Tout compte fait, il y avait jadis les prospecteurs d’or… Comme vous le savez, on n’arrête pas le progrès. Dans les circonstances, je déclare aujourd’hui même être un prospecteur de leadership! Avez-vous dit leadership? Ahhh! Que cela est doux à mes oreilles…

Avant qu’on m’accuse de dire... j’avais rendez-vous avec le Téléjournal mardi soir. Oui oui!, avec le Téléjournal. Y a-t-il plus sexy pour terminer une soirée? Surtout lorsque tu as un mal de dents qui te coupe l’envie d’autre chose… Pour ce qui est du Téléjournal, c’est le reportage d’ouverture dont il est question.

Avant que les accusations ne tombent, par ce rendez-vous, je voulais en savoir plus sur la nouvelle du jour… la fin du soutien du gouvernement de Stephen Harper par les Libéraux de Michael Ignatieff!

Je sais, vous allez me dire qu’il n’y a pas là matière à palpitation… sauf peut-être pour Denis Coderre, sympathique guerrier politique… N’a-t-il pas l’air joyeux avec la nouvelle du jour? Surtout avec son "That’s it, that’s all!" ou sa variante du marmiton, "Les carottes sont cuites pour ce gouvernement conservateur".

Malgré ce que vous pouvez penser de mes palpitations, les siennes ou de... j’admets que les propos de monsieur Ignatieff m’ont laissé perplexe lorsqu’il parlait de l’échec du gouvernement conservateur.

"En juin, nous avons posé quatre conditions pour soutenir le gouvernement. Il n'en a respecté aucune. Son échec est complet. Il n'a pas réussi à protéger les plus vulnérables, il n'a pas réussi à créer des emplois, il n'a pas réussi à défendre notre système de santé publique, il n'a pas réussi à rétablir nos finances publiques"

Si ces dernières lignes ne vous laissent perplexes, je m’explique. Pour ce qui est de protéger les plus vulnérables, de qui parle-t-on exactement? Mais bon, ne nous enfargeons pas dans les fleurs du tapis. Ce n’est pas la première fois qu’un politicien réfère à tous en ne parlant de rien… Dites donc, on se croirait dans un éditorial! Mais ne vous en formalisez pas, le plus intéressant est à venir!

"…il n'a pas réussi à créer des emplois", non pas que je suis un partisan conservateur mais objectivement, ne sommes-nous pas dans une récession qui touche l’ensemble de l’économie mondiale? Je servirai la même observation pour le "il n'a pas réussi à rétablir nos finances publiques".

Pour ce qui est du "il n'a pas réussi à défendre notre système de santé publique", si je ne m’abuse, le système de santé relève avant tout des provinces. Quoique certains diront que le fédéral doit voir à ce que les services soient égaux à l’ensemble du Canada, etc., etc. Mais entre nous, le bon fonctionnement du système de santé est, malheureusement, avant tout une utopie lorsqu’on est le moindrement réaliste.

En résumé, ce qui pousse Michael Ignatieff à retirer son appui au gouvernement a probablement plus à voir avec la recherche du pouvoir pour le pouvoir que le bien-être des Canadiens ou le bon fonctionnement de l’état canadien. Je sais! Il n’y a là rien de nouveau sous l’angle politique. Mais n’oubliez pas que sur ce blogue, c’est l’angle du leadership qui nous intéresse.

Comme le disait un analyste politique – le nom et la source m’échappent, je m’en excuse – les Libéraux ont peur qu’avec la reprise économique qui s'amorce et les Jeux olympiques de 2010, l’opinion publique sera probablement favorable aux Conservateurs après l’automne. Les Libéraux devraient alors faire leur deuil de la gouvernance du pays pour plusieurs mois, peut-être même plusieurs années. Voilà ce qui explique les élections à venir… Le pouvoir pour le pouvoir!

Je sais qu’il y a des écoles de pensée qui parlent de leadership stratégique. Je ne suis pas partisan de cette approche. Le cynisme de la population envers nos élus est selon moi une belle démonstration que la stratégie et la mobilisation des individus ne font pas bon ménage.

Si vous aspirez au leadership, celui qui mobilise bien entendu. Pas celui qui divise. Si vous aspirez au leadership donc, et non au pouvoir pour le pouvoir, inspirez-vous de Michael Ignatieff. Comment? Rien de plus simple, évitez de dire n’importe quoi!

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