mercredi 15 juillet 2009

La qualité des relations humaines

Comme je le dis dans ma conférence Le Secret du leadership, ne cherchez pas les solutions dans la technique, les processus, les méthodes. Cherchez les solutions dans la qualité des relations humaines. Parce que tous vos compétiteurs peuvent faire la même chose que vous. Mais là où vous allez vous distinguer des autres, c’est par la qualité des relations humaines.

Allez savoir pourquoi, la qualité des relations humaines, ça fait peur aux organisations. La qualité des relations humaines, on essaie de glisser ça sous le tapis par tous les moyens possibles. La qualité des relations humaines, on fait semblant que ça n’existe pas. Et après on se demande comment il se fait que l’entreprise ne performe pas.

Peu importe laquelle. Prenez une entreprise où les résultats ne sont pas au rendez-vous. Grattez un peu en profondeur pour voir ce qui se passe à l’interne. Vrai comme je suis, à 90% des cas ou plus, vous trouverez des problèmes de qualité des relations humaines.

Vous doutez de l’importance de la qualité des relations humaines dans le succès d’une entreprise? Dans ce cas, selon vous, comment expliquer l’insuccès du Canadien de Montréal au printemps 2009? Vous croyez réellement que c’est à cause de la technique s’il n’y a pas eu de défilé dans les rues de Montréal? Vous croyez que les joueurs ne connaissaient pas les bonnes méthodes pour se faire des passes ou pour mettre la rondelle dans les buts?

Toujours pas convaincu de l’importance de la qualité des relations humaines? Sans être moi-même un fanatique du ballon rond, sûrement que vous avez entendu dire que le Club de soccer L’Impact de Montréal ne connaît pas la meilleure saison cet été. Encore une fois, pensez-vous que cela est dû à la technique? Les processus? Les méthodes?

Dites-moi non S.V.P.! Les insuccès de L’Impact ne sont rien d’autre qu’un problème de qualité des relations humaines. Pour votre information, voilà où ça peut mener un problème de qualité des relations humaines :


Crédit photo : Jeremy Olson

La difficulté à identifier les problèmes de qualité des relations est omniprésente dans les entreprises. En 1995, le Canadien de Montréal a congédié Patrick Roy qui était en conflit avec l’entraineur Mario Tremblay. Comme je l’explique dans ma chronique Roy! Roy! Roy! Patrick Roy, l’histoire démontre qu’il aurait été plus judicieux de faire l’inverse.

Encore cette année, le Canadien a tenté le tout pour le tout en congédiant son entraîneur Guy Carbonneau. Quoique ce dernier démontrait quelques lacunes en tant qu’entraîneur, la fin de saison et les derniers changements dans l’alignement des joueurs démontrent que Carbonneau n’était pas la source des problèmes de l’organisation.

À son tour en début de saison, les dirigeants de L’Impact ont congédié l’entraîneur en pensant remédier à la léthargie que traverse l’équipe. En voyant la photo ci-dessus, je ne peux que déplorer l’incompétence des organisations à identifier les problèmes de qualité des relations humaines. Les problèmes actuels de L’Impact ne relèvent pas de l’entraîneur, ils relèvent de la qualité des relations humaines entre les joueurs.

Personnellement, j’ai moi-même croisé un collègue de travail, de surcroit un directeur assurance-qualité, qui causait des problèmes de qualité des relations humaines dans l’entreprise. Lorsqu’on discutait ensemble pour trouver des solutions, il m’invitait à me battre dans le stationnement lorsqu’il voyait que ses idées ne tenaient pas la route. Il voulait avoir raison à tout prix.

En fait, il voulait devenir le leader informel de l’entreprise mais voyait bien que ce n’était pas par le savoir qu’il pourrait prendre le dessus sur moi. Il ne lui restait plus que l’agressivité physique pour faire valoir ses idées. Un peu comme Sandro Grande de L’Impact sur la photo. Tout simplement désolant ces entreprises qui cherchent aveuglément une solution à leurs problèmes.

Et vous dans votre entreprise? Les succès sont au rendez-vous? Si ce n'est le cas, jetez donc un coup d'oeil du côté de la qualité des relations humaines.


Mise à jour (20 juillet 09) : Joey Saputo, le président de l’Impact a convoqué Sandro Grande pour lui annoncer qu’il ne faisait plus partie de l’organisation. "À mes yeux aucune autre décision n’était envisageable" a-t-il affirmé au média.

À mes yeux, c’est une excellente décision car aucun dirigeant ne devrait accepter de tels comportements dans son entreprise. Et encore moins lorsqu’il est question de leadership.

À lire : Article de Marc Tougas de la Presse Canadienne pour plus de détails.

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