jeudi 6 mai 2010

Êtes-vous responsable?

Encore une fois, la météo nous fait le coup. Le week-end sera pluvieux. C’est les gens du Lac St-Jean qui seront contents. Parce que paraît-il que LE lac manque d’eau. Ce qui ne serait pas bon pour les bateaux. Les autres vont me dire, «Oui mais Guy-Michel, je n’ai pas de bateau.» Faut-il vraiment un bateau pour aimer l’eau? Ce à quoi je réponds non. Pensons aux poissons. Pensons à la mer. Pensons à l’océan. Penser au film Océan. Après tout, lorsqu’il pleut, quoi de mieux que le cinéma!

J’ai vu le film Océan samedi soir dernier. Tout simplement un délice. Tout au long de la présentation, j’avais les yeux ouverts grand comme ça. Tout comme la bouche d’ailleurs. Oui j’étais bouche bée par les images. Bouche bée par la forme des poissons, des mollusques, des méduses. Et que dire de la grâce. Rien de mieux pour comprendre l’expression, «Comme un poisson dans l’eau». Voici un aperçu pour vous convaincre.


D’accord, ce n’est pas nécessairement convaincant sur un petit écran. Mais imaginez sur le grand! Wow!, c’est beauuu! C’est fascinant. Oui!, fascinant de voir la vie. Stupéfiant de voir les différentes formes qu’elle prend. Confondant les stratégies de survie qu’elle adopte.

Que dire de la tendresse de cette otarie pour son petit. De l’agressivité du requin blanc pour sa survie. Rien de comparable avec la joie de vivre des loups de mer. Faut bien un humain pour apprécier toute la complexité et la beauté de la nature.

Je l’avoue, je suis fasciné par la vie. Elle prend toute sorte de formes afin de mieux occuper l’espace qui l’entoure. La vie s’adapte à son environnement. À travers le temps, la vie a évolué en harmonie avec elle-même. La vie est autonome. Elle s’autosuffit. Elle évolue dans le temps et à son rythme. Faut bien un humain pour briser ce fameux rythme.

Comprenez-vous? Après Océan, je n’ai pu m’empêcher de penser à la catastrophe qui a présentement cours dans le Golf du Mexique. Et hop là! Un petit 5000 barils (800 000 litres) de pétrole par jour dans la mer. Je vous l’avoue, ce n’est pas ce qui rend fier d’être ingénieur.

Encore moins fier alors que j’apprends ce matin que l’industrie savait que les dispositifs anti-déversements étaient inefficaces. Les calculs pour concevoir les mécanismes de sûreté étaient erronés. Le comble de la bêtise est probablement que personne n’avait pensé à un plan de secours. Tout cela n’a rien à voir avec la vie qui se perpétue sous toutes les formes possibles.

Le pire dans tout ça touche évidemment le leadership. Les dirigeants de British Petroleum (BP) ont affirmé qu’ils allaient payer pour les dégâts même s’ils n’avaient pas à le faire. Qu’entends-je? Ils n’ont pas à le faire!

Eh bien non!, BP n’aurait pas à payer pour le désastre écologique qu’elle a créé, car elle n’est pas propriétaire de la plate-forme (Deepwater Horizon) de forage qui a sombré. La plate-forme appartient à Transocean. BP ne faisait que l’exploiter si je comprends bien! Si je comprends bien, vous n’êtes pas responsable d’un accident de voiture si vous louez ladite voiture.

Je sais que toute cette histoire est en fait une histoire d’avocat. Dans le sens de qui est responsable de quoi lorsque l’impensable arrive. Ce n’est pas la première fois que l’un accusera l’autre d’être responsable de ci ou de ça. C’est bien connu, c’est toujours la faute des autres.

Ce n’est pas ça du leadership. Le leadership, ce n’est pas de se défiler lorsque les choses vont mal. Le leadership, ce n’est pas d’accuser l’autre pour se défiler et ainsi éviter les conséquences de nos gestes et décisions. Le leadership, c’est assumer ses responsabilités du début à la fin. Le leadership c’est être responsable. Êtes-vous responsable?

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