mardi 23 mars 2010

Obama: Leader positif

Voilà une autre belle leçon de leadership: les résultats du vote sur le système de santé dimanche soir à la Chambre des représentants. Une autre belle leçon parce qu’elle a tout pour nous rendre perplexes. D’autant plus perplexe lorsqu’on pense que le leader est celui qui mobilise tout le monde. Tout autant perplexe lorsqu’on croit que le leader est quelqu’un qui est à l’écoute des autres. Perplexe, car on peut se demander si le résultat du vote – 219 pour, 212 contre – est tributaire ou non du leadership! Avez-vous dit leadership?

Avouez qu’avec seulement 7 voix de majorité, le résultat du vote semble être gagné beaucoup plus par la peau des fesses que par un quelconque leadership confirmé. Et avec toutes les manifestations contre le projet de réforme du système de santé proposé par Barack Obama, on se dit qu’en ce qui à trait à l’écoute de la population, nos politiciens ici même au Canada peuvent en faire tout autant. Perplexe donc parce qu’à bien y penser, on serait loin de la leçon de leadership.

Malgré les apparences, malgré la faible majorité dans le résultat du vote, malgré les nombreuses manifestations contre le projet de loi, comment peut-on admettre que Barack Obama a fait preuve de leadership?

Je sais qu’il est tentant de répondre qu’Obama a fait preuve de leadership parce que le projet de loi est historique. Ou encore, qu’il a fait preuve de leadership parce que plusieurs présidents avant lui ont tenté la même chose, mais qu’ils ont échoué. Le dernier à avoir tenté d’implémenter la réforme sans succès est d’ailleurs Bill Clinton. Cela dit, ce n’est pas le fait historique qui explique qu’Obama a agi comme un leader dans le cadre de la réforme du système de santé.

La raison qui explique notre impression de leadership de la part du premier président noir des États-Unis, c’est ce que j’appelle l’Orientation du leadership. Avec son projet de réforme de la santé, Obama a agi comme un leader positif.

Le leader positif, c’est celui qui agit pour le bien commun. Le leader positif prend des décisions pour le bien-être du groupe. Le leader positif est au service des autres. Il n’est pas là pour se servir. Et c’est exactement ce que fait Obama avec le projet de loi qui crée autant l’espoir que la controverse actuellement aux États-Unis.

Plusieurs admirent le courage d’Obama pour avoir maintenue sa ligne directrice afin que 35 millions d’Américains puissent acquérir une assurance-maladie. Mais ce qui est encore plus admirable, c’est qu’il l'a maintenu au détriment de sa réélection dans un peu plus de deux ans. Son geste est courageux parce qu’il a mis de côté ses ambitions personnelles afin de faire ce pour quoi il a été élu : Servir la population.

La question est maintenant de savoir comment devient-on un leader positif. C’est relativement facile. Il faut simplement faire abstraction de ses propres désirs et besoins. Le leader positif fait abstraction de lui-même afin de mieux servir les gens qu’il dessert.

Nous sommes plusieurs à espérer que nos politiciens québécois et canadiens puissent avoir cette même capacité d’abstraction. Et vous dans votre milieu, êtes-vous celui qui pense plus souvent à sa promotion au lieu de penser au bon fonctionnement de l’équipe? Autrement dit, êtes-vous un leader négatif ou un leader positif?


Je présente le concept de leader positif et de leader négatif dans ma conférence Les Pouvoirs d'influence du leadership. Communiquez au 514.712.1465 pour plus d'informations.

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