mardi 9 mars 2010

Droits et Démocratie

Voilà une autre histoire comme je les aime. Une histoire qui bien entendu, n’a rien à voir avec celle à dormir debout! Une histoire juteuse, malicieuse, pernicieuse. Une histoire évidemment pleine de manigances et d’insinuations. Une histoire avec quelques rebondissements, mais comme vous le savez, rarement les bons, ni d’ailleurs ceux que l’on souhaite. À bien y penser, une histoire que certains préfèrent généralement laisser au portillon ou cacher sous le tapis.

L’histoire dont je vous parle est bien entendu celle de celui dont on parle dans des cas similaires. Vous savez, celui qui peut cogner sur les clous? Quoique ces derniers ont belle et bien une tête, il semble avoir plus de plaisir à frapper sur celles des autres. Il est question évidemment du cordonnier mal chaussé! Et je m’arrête ici car autrement, on risque de tomber dans l'histoire tirée par les cheveux.

Avouez que c’est tout de même incroyable. Un organisme qui ne peut appliquer à l’interne ce qu’il propose de faire à l’externe. Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas demain la veille que la nature humaine cessera de me surprendre. Il faut l’admettre la nature humaine est une bien drôle de nature. Et cela est peut-être encore plus vrai lorsqu’il est question de leadership! Avez-vous dit leadership?

Quelqu’un peut-il me dire comment un organisme fédéral qui fait la promotion de la démocratie de par le monde peut-il congédier cavalièrement trois de ses employés? Comment peut-on congédier des employés qui dénoncent des pratiques douteuses à l’interne? Comment peut-on faire la promotion de la démocratie tout en dérogeant à ses règles? Avouez que des histoires comme ça, on en veut tous les jours!

Après ça, on se demande comment il se fait qu’il soit si difficile d’exercer du leadership. Poser la question, c’est y répondre. À quoi ça sert de connaître de grande théorie si on ne peut les mettre en application? Ou si vous préférez, à quoi ça sert de savoir ce qu’il faut faire si on n’a pas le goût de le faire? Comme je vous le disais, poser la question, c’est y répondre.

Je ne le dirai jamais assez, «On veut des leaders, à condition de garder le contrôle. On veut des leaders, à condition qu’ils fassent ce qu’on leur dit!» Et le congédiement des employés de l’organisme fédéral Droits et Démocratie en est un bel exemple

Mais pourquoi est-ce si difficile d’avoir du leadership? Comme je viens de le mentionner, c’est parce qu’en général, on veut avoir le contrôle. Le leadership est difficile pour nombre de gestionnaires parce qu’ils sont contraints à obtenir des résultats. À vrai dire, il leur est difficile d’exercer du leadership parce qu’ils ont les yeux obnubilés par les résultats.

Que se passe-t-il lorsqu’on voit le mot RÉSULTAT dans nos céréales le matin? Graduellement, on en vient qu’à avoir une seule chose en tête : PODC, PODC, PODC – Planifier, Organiser, Diriger, Contrôler. Et plus on y pense, plus on en vient à penser que l’important, c’est le C – contrôler. Et c’est ce qui explique le manque de leadership dans les organisations.

Le contrôle, c’est tout le contraire du leadership. Parce que le contrôle contraint, éteint, étouffe l’enthousiasme. Lorsqu’on étouffe l’enthousiasme au sein d’une organisation, graduellement, le désir de réussir se dissipe sans qu’on ne s’en rende compte.

La prochaine fois que vous aurez l’impression qu’il manque de leadership autour de vous, ne faites pas comme le cordonnier mal chaussé. Rangez votre marteau. Oh! je sais, ce ne sera pas une question de droit, mais ce sera fort probablement un cas de démocratie.


À lire sur le sujet :
Anciens présidents de Droits et démocratie : lettre ouverte
Agnès Gruda, La Presse : Droits et Démocratie, trois cadres congédiés

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