dimanche 1 juin 2008

Édition spéciale 1 juin 2008

La démonstration est d’une limpidité à faire réfléchir. Il m’aurait été difficile de passer à côté de l’occasion. D’autant plus que plusieurs personnes ont de la difficulté à accepter que le leadership ne sert pas toujours des causes nobles. C’est vrai que j’utilise souvent des cas extrêmes pour faire valoir mon point de vue. Mais dans la nuance, l’inconscient collectif nous laisse croire que le leadership est toujours bien. Voilà que Madame Clinton vient à ma rescousse.

De toute façon, elle m’en devait une! Oui, oui dans Trémolos, je faisais référence à ses petites larmes qui avaient donné un regain à sa campagne. J’avançais que pour avoir du leadership, il faut être sincère avec les autres. Il faut communiquer ce qu’on ressent réellement. Remarquez, j’avais nuancé mes propos en mentionnant que si cela n’était qu’un événement planifié à l’avance comme certains le prétendaient et bien, le momentum ainsi créé s’estomperait comme neige au soleil.

Vous connaissez la suite mais Madame Clinton s’accroche. Hier, on annonçait qu’elle rue dans les brancards pour obtenir les votes des États de la Floride et du Michigan. Je n’entrerai pas dans les détails et méandres des règles du Parti démocrate. Ce qui est intéressant, c’est l’attitude de Madame Clinton du point de vue du leadership.

Madame Clinton nous donne une belle démonstration qu’un leader ne pense pas toujours au groupe. Souvent, un leader pense beaucoup plus à ses intérêts personnels. Et c’est là que le bât blesse. Un réel leader fait passer les intérêts du groupe avant ses propres intérêts. Dans mes conférences, certains auditeurs s’offusquent de mes propos. Ils argumentent qu’un leader peut très bien penser aux intérêts du groupe tout en pensant à ses intérêts. Je ne dis pas que c’est impossible mais l’attitude de Madame Clinton est un bel exemple du message que je véhicule.

Parfois, comme leader, on perd de vue la réelle cause que l’on défend. On en vient à privilégier nos intérêts personnels, nos ambitions, avant les intérêts du groupe. Plusieurs analystes avancent que Madame Clinton n’a plus de chance de gagner. Mais elle persiste et signe. Pourquoi?

J’aime dire que ce n’est pas parce qu’on nous suit qu’on va dans la bonne direction. Madame Clinton a encore de nombreux partisans derrière elle. Est-ce que son attitude favorise à consolider l’esprit d’équipe au sein du Parti démocrate? Les experts affirment que les tensions deviennent de plus en plus criantes entre le clan Clinton et le clan Obama.

Le leadership, ce n’est pas que l’aptitude à mobiliser du monde. Il y aura toujours des gens pour vous suivre et pour différentes raisons. Le leadership, c’est l’art de mobiliser les autres pour répondre à leurs besoins et non pour satisfaire nos propres besoins. Le leadership que j’appelle positif – celui qui répond aux besoins du groupe – n’a juste rien à voir avec le leadership négatif – celui qui répond à nos besoins personnels.

Et vous, votre leadership, il est positif ou négatif?

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