dimanche 29 août 2010

Savez-vous déléguer?

Que voulez-vous, c’est le sujet de l’heure! Je parle évidemment de la commission Bastarache et ses têtes d’affiche, l’ex-ministre Marc Bellemare et le premier ministre Jean Charest. Parlant de commission, je vous fais une confidence. En fait, c’est une primeur! Saviez-vous que le premier ministre deviendra bègue très bientôt? Eh oui! Et c’est ainsi qu’il renommera ladite commission afin que rien ne paraisse. Prochainement donc, il ne sera plus question de la commission Bastarache, mais bien de la commission basta basta Bastarache.

Évidemment, on pourrait s’amuser un peu plus encore en tenant compte que le mot rache existe bel et bien. En sylviculture, c’est le trait que l’on fait sur un arbre pour indiquer l’opération à effectuer. Ainsi donc, on pourrait aussi parler de la commission basta rache. Dans le genre, c’est assez de souligner à gros trait tout ce qui entoure les différents procédés obscurs du parti Libéral.

Autre dénomination possible, basta Bastarache. Parce qu’au train où vont les choses, les libéraux atteindront le fond, puis le bas fond du baril dans les sondages. Entre nous, rien de bon pour les partiels qui auront lieu en septembre.

Mais à bien y penser, tout cela est peut-être qu’une autre preuve que tout est dans tout? Ou encore, qu’il suffit de chercher pour trouver… quelque chose à dire! Mais dans le fond, je sais bien que ce qui vous intéresse n’est rien de moins que le leadership! Avez-vous dit leadership?

Évidemment, plusieurs remettent le leadership en question lorsque celui qui est pointé du doigt décide de tout choisir; le sujet, le mandat, le commissaire… Avouez toutefois que c’est beaucoup moins palpitant que mes trilogies entre deux superstitions!

Et le leadership tombe d’un autre cran lorsque le décideur prend la parole dès la première déclaration qui ne lui redore pas le blason. Quoique là, fallait peut-être s’y en attendre? S’en attendre non pas qu’il prenne la parole, mais que son blason soit froissé au passage…

Tout ça peut-être parce que j’ai l’esprit tordu? Pourtant, c’est bel et bien après la sortie du commissaire basta Bastarache concernant les commentaires de l’un concernant les déclarations de l’autre que le mot délégation m’est venu en tête. Ce qui me laisse croire qu’il n’y a rien de tordu entre mes oreilles puisque ça ressemble souvent à ce qui se passe en entreprise…

Il faut toutefois comprendre que la première chose à faire lorsqu’on veut déléguer est de déterminer ce qu’on veut déléguer. Notons au passage que d’autres parlent de ce qui peut être délégué. Bof! L’un et l’autre semblent avoir raison dans le cas qui nous concerne. C’est vrai! Jean Charest a déterminé qu’il voulait une commission d’enquête sur la nomination des juges sachant trop bien qu’une commission d’enquête sur la construction ne pouvait l’être. Ce qui nous fait dire, « 1er point respecté ».

La deuxième règle importante dans la délégation est de bien connaître ses collaborateurs. Encore une fois, notons que d’autres parlent de savoir à qui on délègue. Encore encore une fois, Jean Charest connaît très bien à qui il a délégué si on se fie au propos de Marc Bellemare ou des partis de l’opposition. Ce qui nous fait dire, « 2e point respecté ».

La troisième règle du processus délégationnel serait de fixer les règles du jeu dès le départ. Encore encore encore une fois selon les dires, les avocats du gouvernement s’objectent à ci ou à ça dès qu’une tangente se dessine et qu’elle pointe vers le monde de la construction ou le financement des partis politiques. Autrement dit, en plus d’avoir fixé les règles, on s’assure qu’elles sont respectées. Ce qui nous fait dire, « 3e point respecté ».

Évidemment, déléguer veut dire déléguer. Ou si vous préférez, ça veut dire transmettre, confier un pouvoir à quelqu’un d’autre. Pour que cela se réalise, il faut évidemment respecter la quatrième règle de la délégation soit, le lâcher-prise.

Lâcher-prise, ça ne veut surtout pas dire de commenter ce que fait ou dit l’autre lorsque ça ne fait pas notre affaire. En ce sens, les points de presse de la semaine dernière tant de monsieur Charest que ses acolytes concernant les propos de Marc Bellemare nous font dire, « Ouups! "

Pour les besoins éducatifs, précisons que la dernière règle de la délégation est de faire un bilan une fois le mandat terminé. Cela dit, à regarder se débattre Jean Charest afin de ralentir sa chute dans les sondages, on comprend que le plus difficile dans la délégation, c’est le lâcher-prise. Vous saurez donc à quoi vous en tenir lorsque quelqu’un vous demandera, « Savez-vous déléguer! »


Dessin de JM Ucciani, communication des entreprises et des collectivités: ici
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