jeudi 2 septembre 2010

Un Vrai leader n'abandonne pas

C’est maintenant officiel, depuis hier, les États-Unis se retirent de l’Irak. Il est vrai qu’ils laisseront 50 000 soldats sur place pour la formation de l’armée irakienne, mais tout cela me laisse perplexe. Je suis perplexe parce que par exemple, comme je le mentionnais jeudi dernier, ça ne semble pas être demain la veille la fin des attentats terroristes dans ce coin de pays. Foutre la merde et partir après, ne me dites pas que c’est ça avoir du leadership! Avez-vous dit leadership?

Sincèrement, le retrait des troupes américaines me laisse songeur. Surtout lorsque je pense qu’ici et là, l’un et l’autre s’époumonent à dire que le leader est beau et merveilleux. Peut-être que la solution passe par une redéfinition du beau et merveilleux? Ça serait peut-être plus facile à faire que de mettre de l’ordre dans le merdier qu’ils ont créé!

On a beau parler de leadership, lorsqu’on regarde ce qui se passe en Irak, on comprend qu’il ya un moment à partir duquel les intérêts des uns prennent le dessus sur ceux des autres. Comment peut-on en arriver là? Comment en arriver là surtout lorsqu’on pense qu’en ce moment, il n’y a qu’une seule planète dans tout l’univers sur laquelle peut vivre l’humain. Autrement dit, tôt ou tard, faudra bien trouver une solution. Mais bien sûr, on a encore du temps pour repousser le problème vers l’avant.

Je sais bien que la solution n’est pas facile à trouver avec toutes ces cultures et croyances qui se côtoient, s’entremêlent, se dénigrent ou se dénoncent. Sans parler bien entendu des tyrans qui s’approprient les richesses de leur pays ou tentent de le faire par des génocides au sein de leur population. À croire que le leadership et la nature humaine ne font pas toujours bon ménage.

Lorsque je regarde ce qui se passe en Irak, je me questionne sur les réelles motivations qui ont incité les Américains à attaquer ce pays. Ils disaient vouloir libérer la population de ce dictateur qu’était Saddam Hussein. Il disait vouloir réinstaurer la démocratie. Cela fait 6 mois que les élections ont eu lieu en Irak et le gouvernement n’est toujours pas formé. Avouons que c’est une bien drôle de démocratie que les Américains laissent derrière eux.

Les Américains ont parlé de sécurité nationale pour justifier leur agression. Mais justement pour se protéger, au lieu de lancer des bombes et tuer du monde, ne serait-il pas mieux de prendre conscience du vrai problème? Le vrai problème n’est-il pas la distribution des richesses? Le vrai problème n’est-il pas le contrôle des richesses? Le vrai problème serait-il en lien avec l’éducation?

Il me semble qu’on apprend ça tout jeune, « Tu finis ce que tu commences ». C’est probablement l’une des premières leçons de leadership qu’il est essentiel d’apprendre. Lorsqu’on a compris cette phrase, on sait qu’avant d’entreprendre quoique se soit, on s’assure d’avoir une solution pour chaque étape du projet. Assurément, il n’y avait pas de solution préalable pour l’Irak. Ce qui est bien dommage pour ceux qui ont été forcés de jouer à la loterie de la vie. Cyniquement, meilleure chance la prochaine fois!

C’est une évidence, les Irakiens ne sont pas tous des terroristes. Mais combien sont morts parce que les dirigeants américains croyaient savoir ce qu’est le bien et le mal? Peu importe le nombre, c’est trop. On n’en a peut-être pas conscience ici, mais c’est le devoir du leader d’en prendre conscience. Il est important d’en prendre conscience, car chaque geste que l’on pose à des conséquences.

Les États-Unis quittent l’Irak alors que le pays est encore sens dessus dessous. Ils doivent espérer que les journalistes passeront à autre chose afin que la population n’ait plus connaissance de ce qui se passe là-bas. Ce départ des Américains n’est vraiment pas l’exemple à suivre du point de vue leadership. Parce qu’un Vrai leader n’abandonne pas ce qu’il a commencé.

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3 commentaires:

  1. Je crois que tu mets le doigt sur l'une des pire faute des américains dans cette guerre Guy-Michel, l'absence de plan préalable, établi sur du long terme. Ils sont partis en guerre trop rapidement avec l'absence de motifs valables (vous avez dit armes de destruction massive?). Maintenant, comment faire pour se sortir de ce bourbier au plus vite, si ce n'est que d'abandonner à leur sort les irakiens? Je ne suis pas certain que leur qualité de vie se soit améliorée depuis la fin de la dictature, malheureusement.

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  2. Dans le cas de l'Irak, pourquoi qualifier les EU de leaders? Un leader a une vision et mène ses troupes vers un but défini. Les EU sont puissants si on veut leur donner un qualificatif, mais n'ont pas démontré de leadership puisqu'ils n'ont inspiré personne dans leur danse.

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  3. @Hubert

    Si je comprends bien, je vais devoir mettre un copyright sur mon «Avez-vous dit…»! Pour ce qui est de la qualité de vie, c’est effectivement malheureux.


    @Julie
    Je crois que nous sommes d’accord sur le fond. Mais peut-être que mon message ne reflétait pas le fond de ma pensée? Peut-être n’ai-je pas mis suffisamment l’emphase sur la phrase clé, dont le titre, "Un Vrai leader n’abandonne pas"?

    Si un vrai leader n’abandonne pas, cela veut dire qu’un faux leader abandonnera. On peut considérer qu’un faux leader n’est pas un leader. Je crois que la sorti des États-Unis de l’Irak est en fait l’abandon des Irakiens à eux-mêmes.

    Ceci expliquant cela, on doit conclure que les États-Unis ne sont pas un leader. Ce qui je crois, rejoint votre point de vue.

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