jeudi 26 août 2010

Êtes-vous objectif?

Le premier septembre prochain deviendra une autre date importante dans l’histoire des États-Unis. Effectivement, ce sera la fin de leur guerre en Irak même si officiellement, George Bush l’avait déclaré en 2003. Je dis la fin de leur guerre parce que malgré les dires de W, la fin de la guerre dans ce pays ne semble pas être pour demain la veille. Pour s’en convaincre, on peut penser aux 14 attentats suicides qui ont eu lieu pas plus tard qu’hier dans la journée. Bilan : 52 personnes tuées et plus de 280 blessés. Vous conviendrez que dans les circonstances, on oubliera le bien connu, "un chausson avec ça".

Le 1er septembre prochain, les forces de combat américaines auront quitté l’Irak, mais il restera tout de même 50 000 soldats sur place. Leur mandat sera de former l’armée irakienne. On peut leur souhaiter bonne chance lorsque d’une part, il est prévu de les rapatrier à la fin de 2011. D’autre part, d’autant plus de chance si on pense que 5 mois après les dernières élections, il n’y a toujours pas de gouvernement dans le pays.

Je me souviens encore de cette journée où encore tout jeune, j’avais demandé pourquoi la guerre? La réponse était trop vraie pour que je veuille l’entendre. "Ne me demande pas pourquoi la guerre si tu ne veux pas t’entendre avec le voisin". Les autres diront qu’on ne peut pas aimer tout le monde. Je suis d'accord, mais est-ce une raison pour leur lancer des bombes au-dessus de la tête?

Il y aurait beaucoup à dire ou redire sur les raisons de la guerre du Golfe. Était-elle fondée? Le danger était-il réel? Pourquoi la communauté internationale ne l’appuyait pas? Y avait-il plus d’intérêts économiques que politiques à défendre? Peut-on la résumer au désir de fiston qui voulait terminer le travail de papa?

Pour plusieurs, la guerre en Irak relève beaucoup plus du dogmatisme que d’une analyse objective des faits. Ça me semble incroyable. Tellement incroyable qu’au début de l’escarmouche, je ne m’opposais pas à la position américaine. Les propos réfractaires à l’attention de Bush me semblaient partisans. J’étais alors convaincu qu’à ce niveau décisionnel, les mécanismes, les procédures, les conseillers bref, tout l’appareil de gouvernance pouvait prévenir les hérésies.

S’il n’y avait qu’une leçon à retenir de la guerre du Golfe, c’est que le pouvoir altère l’objectivité de l’individu. Et il est important de retenir la leçon, car le pouvoir est partout autour de nous, même dans nos organisations. Pour ne pas dire surtout dans nos organisations. Le pouvoir est présent à tous les niveaux organisationnels et les conséquences s’observent tous les jours. L’avez-vous déjà observé?

Des exemples d’hérésie du pouvoir? Un contact qui ne retourne pas les appels malgré les nombreux messages sur son répondeur. Tout de même curieux que lorsqu’on laisse un message sur le répondeur de son patron, comme par magie, le contact rappelle dans les heures suivantes. Il y a aussi le collègue qui ne communique pas l’information à son pair. Encore une fois, pourquoi faut-il passer par un intermédiaire pour obtenir ce qui est requis?

Indéniablement, le pouvoir altère le comportement des individus. Celui qui aspire au leadership doit en être conscient. D’autant plus conscient qu’il monte dans l’échelle hiérarchique des organisations. Parce que plus on monte, plus la barre est haute. Voilà pourquoi il est si important de se le demander : Suis-je objectif?


Liens d’intérêt :
Reportage sur les attentats suicides de Radio-Canada : ici
Article sur les attentats suicides sur 24 Heures : ici
Résumé de la guerre en Irak sur Wikipedia : ici
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire