dimanche 8 août 2010

Contrôle, pouvoir et territoire

Comme vous le savez fidèle lecteur, j’ai un penchant pour l’ésotérisme. Penchant encore plus penché lorsque l’actualité récidive au gré des alignements de planètes ou se répète pour un amical jamais deux sans trois. Mais pour les sceptiques, parlons d’un curieux hasard puisque dans le dernier Meneur! Le mensuel du leadership, je mentionnais que le fond du problème de ce que vous avez dit, c’est le contrôle. Le contrôle sous toutes ses formes.

Que l’on aime ou non l’idée, le contrôle est omniprésent là, ici et ailleurs. Par exemple ici au Québec, on a le premier ministre qui chérit le contrôle à sa façon. Il suffit de penser à la commission d’enquête sur l’industrie de la construction que la population clame et réclame pour s’en convaincre. D’ailleurs, si on lui demandait de nous parler de contrôle comme il l’a fait de l’environnement en début d’année, après son amusant de Cacouna à Copenhague, on le trouverait probablement moins drôle s’il nous enchaînait un « de Kanesatake au Sud-Liban, le contrôle est une ineptie dont je fais en partie partie. »

En partie partie parce que là à Oka, ne serait-il pas le rôle du gouvernement de mettre fin à ce début de saga entre Norfolk et les Mohawks? N’est-ce pas la responsabilité des gouvernements de gérer ces revendications territoriales? Pour ce qui est de la mise en réserve du terrain revendiqué, pourquoi serait-ce une entreprise privée qui devrait faire les frais d’une revendication ancestrale? Tout ça sous prétexte de couper quelques arbres…

Arbre et revendication ancestrale sont les mots clefs de ce qui se passe ailleurs. Et c’est ainsi que les sceptiques deviennent ésotériques. Oui! Oui!, deviennent ésotérique alors que de l’autre côté de la planète, 3 Libanais et 1 Israélien sont morts parce qu’on a voulu couper un arbre mort. Après l’œil pour œil, dent pour dent, faut croire que nous en sommes à l’arbre pour arbre, mort pour mort. Parce que comme vous le savez, ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle!

Après le préambule, on se demande évidemment pourquoi ces tensions de part et d’autre afin de protéger un territoire? Pour ma part, je n’y vois que du darwinisme. Ou si vous préférez, l’instinct de survie. L’être vivant est conditionné à assurer sa survie. Malheureusement, l’humain, supposément l’espèce la plus évoluée, assure la sienne par l’intimidation et les armes.

Depuis le temps que l’on s’intéresse au leadership, il faut en venir à l’évidence, l’obstacle au leadership est indéniablement le contrôle. Ils sont plusieurs à le rechercher, et ce, pour satisfaire toutes sortes de besoins.

Comme l’actualité nous le montre, certains recherchent le contrôle pour protéger ce qu’ils croient être leur territoire. Comme si un lopin de terre appartenait réellement à quelqu’un, lui ou sa communauté. L’appartenance de ci ou ça à lui ou l’autre n’est pourtant qu’une invention de l’homme. Tout comme les armes d’ailleurs.

D’autres recherchent le contrôle parce qu’il est le reflet du pouvoir. Avoir du pouvoir, c’est être puissant. Ils sont plusieurs à vouloir être puissants. Parce que être puissant, c’est être quelqu’un aux yeux des autres. Pour plusieurs, être puissant, c’est exister. Faut-il alors se demander pourquoi plusieurs veulent du leadership? Serait-ce pour être leader? N’est-ce pas une bien drôle façon d’avoir le sentiment d’exister?

On aime dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Mais pour développer le leadership, il faudrait plutôt prendre conscience qu’il n’y a pas de territoire sans pouvoir. Il faudrait en prendre conscience, car tout ça n’est qu’une question de contrôle.

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1 commentaire:

  1. « Puisque aucun homme n’a une autorité naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes »
    J. Jacques Rousseau
    Il en va de la responsabilité de nos gouvernants de négocier ces conventions et plus elles seront justes, plus elles seront acceptées par l'ensemble des individus.
    Salutations

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