dimanche 2 mars 2008

Leadership stratégique

Avec la surabondance ici et là du leadership, vous avez sûrement déjà entendu certaines personnes parler de leadership stratégique. Cela me laisse pantois. S’il y a bien une chose qui ne faut pas faire lorsqu’on parle de mobilisation d’employés, c’est bien d’être stratégique. Mais l’humain étant ce qu’il est, plusieurs essaient d’être plus fins que les autres, plusieurs essaient d’être stratégiques.

Comme à l’habitude, nos politiciens sont des As dans ce domaine. Avec les résultats que l’on connaît! Ici au Québec, nous sommes bien placés pour voir les conséquences de la stratégie. Avec des gouvernements minoritaires à Québec et Ottawa, nous avons des places de choix pour voir les résultats des petits jeux où l’un tente d’être plus fin que l’autre.

Il y a Monsieur Dion qui nous dit que le gouvernement conservateur ne mérite pas la confiance des Canadiens. "Nous le ferons tomber au moment opportun", dit-il. Nous passerons sous silence le fait que si la tendance se maintient, ce gouvernement minoritaire aura duré aussi longtemps qu’un gouvernement majoritaire!

Voyez-vous la conséquence de la stratégie? Des gens sans substances, sans idées, sans vision réussissent à survivre dans un rôle important. Des gens qui sont là pour eux-mêmes avant tout réussissent à paralyser les organisations dans ce cas-ci, un pays. Ces derniers jours, on parle du retour de la censure dans le milieu du cinéma et de la télévision. L’expression n’aura jamais si bien dit : Retour à la case départ!

On retrouve le phénomène du moment opportun à Québec également. Les uns tentent de démontrer que leurs idées sont les meilleures. Les autres essaient de rallier la masse sans réel succès. On peut croire que c’est normal, que c’est ça la politique.

Lorsqu’on est stratégique, généralement, c’est qu’on cherche à camoufler quelque chose. Certains tentent de cacher leur incompétence, d’autres, leurs réelles ambitions personnelles. Souvent, on cherche tout simplement à gagner du temps en espérant avoir LA bonne idée. Lorsqu’on n’a pas d’idées maitresses, lorsqu’on n’a rien à proposer, on fait de la stratégie. Les partis politiques en sont de parfaits exemples.

Le problème de la stratégie, c’est qu’en général, elle sert avant tout le stratège ou son équipe. Servir pour satisfaire ses besoins personnels, ses aspirations organisationnelles sans considération aucune pour les autres. Le problème de la stratégie, c’est que lorsqu’on l’utilise, les autres deviennent également stratégiques. Pour un gestionnaire, lorsqu’il est question de leadership, les autres, c’est les employés. En conséquence, tout le monde perd son temps.

La stratégie, c’est bon pour les politiciens. C’est bon pour la politicaillerie. En voulez-vous de la politicaillerie dans votre entreprise? Alors, qu’attendez-vous pour mettre de côté le leadership stratégique? La stratégie, cela n’a juste rien à voir avec le leadership. Arrêtez d’être stratégique, soyez authentique!

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