dimanche 24 février 2008

Tout est relatif

J’ai fait une conférence corporative dernièrement et lors de la période de questions, un participant me demandait s’il était possible que certains puissent dire qu’un individu ait du leadership alors que pour d’autres, le leadership serait bien la dernière chose que ce même individu puisse avoir. Qu’auriez-vous répondu si vous aviez été à ma place?

J’ai la certitude que vous êtes d’accord pour répondre par l’affirmative à la question de ce participant. Pourtant, à en croire ce qu’on en dit dans les journaux, il semblerait qu’il n’y a rien de plus insultant que de manquer de leadership. Du moins, c’est ce que laissent sous-entendre les réactions aux propos de Monsieur Flaherty, Jim de son prénom, Jimmy pour les intimes.

Cette semaine, Jimmy a dit que le gouvernement de l’Ontario manquait de leadership. Plus précisément, lors d’un discours devant la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, il a dit que le gouvernement de Dalton McGuinty «manque de leadership, de vision et de gérance économique».

Vous vous en doutez, les réactions n’ont pas tardé. Entre autres, il y a eu la ministre du Développement économique de l’Ontario, Madame Pupatello qui a répondu, ouvrez les guillemets, s’il veut une guerre, il en aura une. Fermez les guillemets. Oui, une déclaration de guerre pour un manque de leadership!

Peut-être avez-vous le goût de penser que tout cela n’est que de la politicaillerie? Libre à vous de le penser mais si vous avez le désir de progresser sur le plan personnel et professionnel, évitez de conclure trop rapidement. Prenez le temps de vous demander qui vous considère être un leader. Votre patron parce que vous atteignez vos objectifs? Vos collègues parce que vous êtes copain-copain? Vos employés parce que vous êtes toujours présent pour les aider? Peut-être êtes-vous un leader parce que vous le croyez? Espérons que vous n’êtes pas le seul à y croire!

Le leadership, c’est relatif. Le leadership, c’est en vous que ça commence. Le leadership, ça dépend de vos valeurs. Ça dépend de ce que vous voulez accomplir. Ça dépend de vos objectifs. Cherchez-vous à plaire à votre patron en espérant obtenir un je-ne-sais-quoi? Cherchez-vous à devenir le meilleur allié de vos collègues parce que ça peut éventuellement être pratique? Cherchez-vous à aider vos employés afin qu’ils puissent se réaliser dans leurs tâches respectives?

Je sais, la tentation est grande de répondre par la négative aux deux premières questions et répondre positivement à la troisième. Mais est-ce réellement le cas? Aux yeux de quel groupe êtes-vous réellement un leader? À mon avis, vaut mieux être un très bon gestionnaire qu’un leader aux yeux des mauvaises personnes. Il n’y a rien de plus relatif que le leadership! Avez-vous dit leadership?

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