dimanche 4 juillet 2010

Mgr Marc Ouellet: Le bon candidat

Il y a quelques semaines le cardinal Marc Ouellet me faisait écrire ceci et cela. Ne vous demandez donc pas pourquoi je suis superstitieux. Ce n’est tout de même pas de ma faute si le Vatican l’a nommé préfet de la Congrégation des évêques! C’est d’ailleurs à se demander si tout cela n’est pas en lien avec la terre qui a tremblé sous nos pieds exactement 7 jours plus tôt. Mais oui!, mais oui!... Jamais deux sans trois, 7 jours plus tôt, 777… D’accord, parlons leadership! Avez-vous dit leadership?

Superstitieux ou non, dès que j’ai entendu la nouvelle, celle concernant le cardinal, pas celle de la secousse, j’ai immédiatement pensé à la culture organisationnelle. Rien de surprenant, car la meilleure façon de développer cette dernière n’est-il pas de nommer ceux qui l’endossent?

Cela fait du sens, nommer à des postes clés ceux qui endossent la culture organisationnelle. Effectivement, cela fait plein de bon sens. Dans mes réflexions par contre, j’ai réalisé que le problème de la culture organisationnelle n’est peut-être pas ce que l’on croit. Le problème, c’est peut-être que trop souvent, il n’y en a pas de culture organisationnelle là où il en faudrait. Et lorsqu’il y en a une, elle n’est généralement pas officielle…

J’ai encore en mémoire cette entreprise où je travaillais en début de carrière. Il y avait une belle synergie dans le département. Chacun s’entraidait dans la bonne humeur. Cela a duré quelque temps. En fait, cela a duré jusqu’au moment où, croissance oblige, une restructuration a eu lieu. À ce moment que de nouvelles personnes ont été nommées dans la hiérarchie. À ce moment que plusieurs ont perdu leur entrain au travail. Cherchez l’erreur!

L’erreur, c’est que trop souvent, on nomme des gens qui ne cadrent pas avec la synergie existante. Dans mes souvenirs, alors que le personnel était autonome et s’entraidait, la nouvelle équipe voulait coordonner – ordonner ? – le travail et surtout, le contrôler à sa façon.

C’est probablement l’un des plus grands problèmes des organisations, le désir de contrôler des gestionnaires. Désir de contrôler alors que bien souvent, ils ne voient pas ce qui va bien! Mais n’allez surtout pas leur dire, ils seront alors convaincus que vous n’avez rien compris.

Comme je l’ai déjà mentionné dans mes chroniques précédentes, je ne suis pas un chaud partisan du fait religieux. Cela dit, je dois tout de même admettre que le Vatican a fait le bon choix en nommant le cardinal Marc Ouellet à la tête de la Congrégation des évêques. Le bon choix, car ceux qui s’adonnent à la chose, religieuse évidemment, admirent celui que les groupes de femmes réprouvent. Je comprends ces dernières.

Pour développer une culture organisationnelle forte, il faut des gens qui, avant tout, croient aux valeurs qui la supportent. Il faut des gens qui n’ont pas peur de se prononcer haut et fort en faveur des procédures, consignes et code de conduite préconisés par l’organisation. C’est la meilleure façon de mobiliser ceux qui endossent le type d’environnement que l’organisation propose. En ce sens, il faut admettre qu’avant même d’être promu, le nouveau préfet n’y a pas été avec le dos de la main morte comme dirait l’autre.

Pour développer une culture organisationnelle cohérente et mobilisatrice pour l’ensemble du personnel, il faut des gestionnaires qui parlent au nom de l’organisation tout en étant en accord avec la base. C’est probablement considérant ceci qui explique cela que Benoit XVI a nommé Mgr Ouellet à la tête de la Congrégation des évêques.

En résumé, pour développer une culture organisationnelle forte, il faut avant tout choisir le bon candidat!


À consulter sur Radio-Canada.ca :
L’analyse d’Alain Crevier, animateur à Second regard;
Dossier complet, ici.

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