dimanche 11 octobre 2009

Harper: I need somebody to love!

Dans ma dernière chronique, j’exprimais mes doutes concernant Michael Ignatieff: je ne crois pas qu’il lit mon blogue. Pour ce qui est Stephen Harper par contre, tout me laisse croire qu’il est l’un de mes fidèles lecteurs. Et c’est probablement ce qui explique que dorénavant, tout le monde sait qu’il est un fan accompli des Beatles.


Stephen Harper a bien compris ce dont il était question dans Le Meneur du mois d’avril 2008, Leadership hiérarchique, il n’y a rien de mieux pour développer son leadership que de faire connaître aux autres qui on est réellement. Il est également fort probable qu’il ait aimé le Meneur de décembre 2007, Authentique Noël, et c’est pourquoi il a enlevé son masque pour être un peu plus authentique.

D’accord!, assez d’autopromotion. Quoique je ne le dirais jamais assez. Pour développer son leadership, il n’y a rien de mieux que d’enlever son masque et d’être soi-même. Pour que les autres vous suivent, ne pensez-vous pas qu’il serait justifié qu’ils connaissent réellement qui vous êtes? Réalisez-vous que la confiance que vous aimeriez qu’ils vous accordent est largement tributaire des perceptions qu’ils ont de vous? En tout cas, soyez assuré d’une chose, Stephen Harper l’a compris.

C’est un secret de polichinelle, les perceptions que les uns ont des autres sont souvent plus ou moins fondées. Il est donc à votre avantage d’agir afin de changer ces perceptions par des faits tangibles. Et c’est exactement ce qu’a fait Stephen Harper au Centre national des arts d’Ottawa.

En chantant avec Yo Yo Ma, le premier ministre a voulu démontrer qu’il n’est peut-être pas aussi froid et austère que son apparence le laisse croire. Indéniablement, sa performance a transformé des croyances. Il suffit de voir la réaction des musiciens derrière lui et celle de l’auditoire pour s’en convaincre.

Au début de la vidéo, remarquez les rires de l’auditoire alors qu’on entend des ahum ahum. Aussi, observez le Premier violoniste (le nœud papillon) alors que la foule réagit aux premières paroles de Stephen Harper. Il a beau vouloir garder le décorum du grand orchestre, il ne peut se retenir de rire de bon cœur. Que dire de cette violoniste derrière lui qui elle bat la mesure avec son archet! Et la foule qui se met à applaudir pour suivre le tempo. Tout simplement mémorable.

Un autre moment fort survient au premier refrain alors que Stephen Harper répond "I need somebody to love". C’en est trop pour l’auditoire et cette fois, elle éclate de rire. Stephen Harper acquiesce avec un sourire en coin tout en hochant de la tête comme s’il voulait dire: «Eh oui!» Il semble fier de son coup et je le comprends.

Si vous aspirez au leadership, il est important que vous compreniez tout le sens de cette vidéo. En prenant place derrière le piano, Stephen Harper atténue de nombreux préjugés défavorables à son endroit. En chantant les paroles I need somebody to love, il devient sympathique car il affirme indirectement ce que plusieurs pensent de lui. Comme on dit, faute avouée, faute à demi pardonnée.

Vous comprenez? Lorsqu’il est question de leadership, il n’y a rien de mieux que de faire un pied de nez aux préjugés non fondés. Si vous aspirez au leadership, n’ayez pas peur de montrer aux autres qui se cache derrière le masque du dirigeant qui vous sied si bien.

Allez-y! Foncez! N’ayez pas peur de le dire. Tous les dirigeants ont ce sentiment refoulé au fond d’eux-mêmes. Tous les dirigeants need somebody to love!

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