dimanche 6 janvier 2008

Triangle noir

La tempête du verglas, ça vous rappelle des souvenirs? Déjà 10 ans que le Québec a été plongé dans le noir. Une noirceur qui a duré près d’un mois pour certains résidents du maintenant célèbre, triangle noir. Un mois sans électricité sauf parfois celle d’une génératrice. C’est long. Un mois où la frénésie de la vie moderne a été paralysée.

Vous souvenez-vous des journalières-conférences de presse de MM Bouchard et Cayer à l’époque, respectivement Premier ministre et PDG d’Hydro-Québec? Vous souvenez-vous du ton utilisé lors de leurs allocutions? De la transparence de leurs propos? Vous souvenez-vous qu’il y avait place que pour l’entraide collective. Nous étions effectivement dans une position où nous ne pouvions que collaborer entre nous.

MM Bouchard et Cayer ont fait preuve de leadership lors de cette crise. Ils nous ont fait comprendre que nous étions K.O. sans pour autant céder à la panique. Le Québec avait un genou au sol et il ne pouvait se relever spontanément pour combattre ce verglas qui n’en finissait plus de tomber. Décidément, nous avions tous le même objectif : reprendre le dessus sur la plus grande catastrophe naturelle à toucher le pays.

La crise du verglas est riche en leçons de leadership. Elle nous apprend entre autres l’importance de la communication. À ce niveau, MM Bouchard et Cayer ont été exemplaires. Ils nous ont tenus informés de la tournure des événements. C’est le rôle du leader de partager sa vision. C’est lui qui doit faire adhérer son équipe à la démarche à suivre. C’est lui qui doit faire comprendre que les efforts demandés sont justifiés. C’est vrai, les efforts à faire lors de la grise du verglas allaient de soi. Qu’importe, cet événement démontre qu’un groupe est prêt à s’engager lorsqu’il comprend clairement ce qu’il a à accomplir.

Sous un autre angle, la crise du verglas nous montre comment la mobilisation des uns et des autres est importante. Lors de la catastrophe, on a pu voir le désir de tous et chacun de contribuer à la victoire contre mère Nature. Les témoignages du 10e anniversaire sont éloquents. Par exemple, cet éleveur de porcs qui a été touché par son homologue du Bas-du-Fleuve qui lui a envoyé sa génératrice afin d’assurer la survie de son cheptel. Ou encore, les résidents du Saguenay qui ont produit des cordes et des cordes de bois en un temps record. Et combien d’autres petits et grands gestes qui démontrent que tous étaient mobilisés pour le même but.

Avec la crise du verglas, on comprend qu’un leader doit être capable de rassembler son entourage autour d’un objectif commun. Un objectif auquel tout le monde adhère. Un objectif qui doit être perçu comme celui qui fait le plus de sens dans les circonstances. Lors de la crise du verglas, rien n’était plus pertinent que de trouver un toit pour tous et chacun, de rétablir l’électricité et de dégager les voies de circulations. C’est une évidence, j’en conviens. Mais si vous aspirez à exercer du leadership, c’est votre rôle d’amener les autres à prendre conscience des priorités.

Le rôle premier du leader est de communiquer que l’effort de tous est justifié et requis. C’est au leader de faire comprendre l’importance des différentes tâches à compléter. C’est ce que MM Bouchard et Cayer ont fait lors de la crise du verglas. Ils ont communiqué afin que tous soient mobilisés afin que la lumière s’allume dans nos chaumières.

Et vous, que faites-vous pour allumer la flamme de vos employés? Quel est l’objectif commun que vous proposez? Que faites-vous pour sortir votre équipe de son triangle noir?

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