dimanche 30 décembre 2007

Zim Boum

Vous souvenez-vous du temps de votre jeunesse? Vous savez, le temps où l’on jouait avec les amis. Tout semblait harmonieux. Du moins, les querelles étaient vite oubliées et souvent, sans réelle conséquence. On ne cherchait pas à comprendre les motivations de l’un ou de l’autre. Ce n’est pas ce qui nous intéressait et de toute façon, nous n’avions pas de dessein comme tel. Pour ma part, je me souviens encore de ces jeux de mots qui nous amusaient.

Zim à la Kazim à la kazim zim zim. Zoum à la Kazoum à la kazoum zoum zoum. Zim à la Kazim, Zoum à la Kazoum, Zim à la kazim zim zoum.

Cette semaine, nous sommes évidemment plus vieux que jadis. On comprend mieux le Monde et surtout, on comprend mieux l’Humain. Quoique parfois, on a l’impression de ne rien comprendre. Cette semaine, les jeux de mots ont changé. Autant ceux d’autrefois nous amusaient et nous gardaient dans l’espérance. Autant ceux d’aujourd’hui nous gardent dans la doléance. Boum à la Kaboum à la kaboum boum boum.

Eh oui, cette semaine encore, des innocents ont péri suite aux actes de kamikazes. Parmi ces victimes, il y a eu madame Bhutto, Benazir de son prénom. Ô!, n’allez pas croire qu’ainsi va la vie et qu’on n’y peut grand-chose, nous, de l’autre côté de l’océan. Nous ne sommes plus au temps de l’harmonie avec nos jeux de mots qui nous faisait rigoler. Non. Les temps ont changé.

Certes, on ne peut changer le monde. On ne peut non plus lui rester indifférent. Il faut se rendre à l’évidence, l’homme est dangereux pour lui-même.

Pour nous, ici, dans notre confort douillet, tout cela semble bien loin. Et encore plus pendant ce mois où nous avons dépensé près de 30 milliards de dollars pour le Père-Noël. Certes, cela fait du bien de festoyer. Mais la fête ne doit pas nous faire oublier nos responsabilités; nos responsabilités en tant que leader.

Qu’on le veuille ou non, à notre façon, nous sommes tous des leaders. Oui, nous avons tous la capacité d’influencer ceux qui nous entourent. Évidemment, certains ont plus d’influence que d’autres. Mais nous avons tous la capacité d’influencer les autres pour qu’ils posent un geste ou un autre.

Le problème du leadership. Ce n’est pas d’en avoir ou non. Le réel problème du leadership, c’est de savoir quoi faire avec. Car ce n’est pas parce qu’on a du leadership qu’on propose de faire les bons gestes.

Benazir Bhutto était un leader. Peut-être pas un leader blanc comme neige mais je ne cherche pas à la défendre ou à l’incriminer. Pour plusieurs, elle représentait la liberté, la démocratie. Pour plusieurs, elle représentait l’espoir d’un monde meilleur. Mais pour d’autres, elle n’était que l’empêcheur de tourner en rond.

Benazir Bhutto n’était pas la seule leader dans son milieu. Il y en avait d’autres. Des leaders qui mobilisaient également du monde. Des leaders avec des valeurs différentes. Des leaders qui voulaient aller dans une autre direction que celle que proposait madame Bhutto. BBouuummmm!

Peu importe où on se trouve, peu importe que l’on regarde vers la gauche ou vers la droite, le haut le bas, derrière devant, peu importe l’échelle de grandeur de notre pouvoir d’influence; il faut garder à l’esprit que même s’il y a des gens qui nous suivent, cela ne veut pas dire que les actions et les gestes que l’on pose ou propose sont les bons.

Être un leader est une chose, faire ce qu’il se doit en est une autre. Pensez à vos enfants, à votre compagne ou compagnon, pensez à votre entourage, pensez à vos collègues de travail, vos employés, pensez à votre implication sociale, au réchauffement de la planète, pensez à ce que vous voulez mais de grâce, n’oubliez pas que vous devez vous regarder dans le miroir chaque matin.

Le monde n’est pas blanc ou noir. C’est l’ensemble de nos choix, conséquent ou inconséquent, les uns avec les autres, qui lui donnent ses couleurs et sa saveur. Nos idées, elles, ne sont qu’une parmi tant d’autres. Certains croient. D’autres se croient. Peut-être un jour comprendrons-nous que la certitude, est le pire des fléaux.

À vous maintenant de faire vos choix à même le spectre des valeurs: Zim à la kazim, Boum à la Kaboum.

Zim, zim zoum!

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