dimanche 7 octobre 2007

Bel exemple!

Que vous ai-je concocté cette semaine? Et bien encore une fois, un joli mélange de contradictions et de leadership! Avez-vous dit leadership?

Commençons avec le premier, mon mot fétiche. Oui parce que paraît-il qu’un leader est quelqu’un qui donne l’exemple, qui inspire les autres. Quelqu’un qui bien souvent agit comme un modèle auprès de son entourage. Alors comme ça un matin, je me suis dit que si nous voulons une société plus juste, où tous travaillent pour un idéal, là ou les uns collaborent avec les autres, vous comprenez, le genre de lieu dont on rêve tous, et bien comme je vous disais je me disais que pour que cela arrive, il faudrait que nos jeunes aient des leaders comme modèle.

Comme ça, un autre matin, j’ai entendu à la radio qu’un rapport sur l’intimidation chez les jeunes venait d’être publié. Oui de l’intimidation chez nos jeunes! De petits bonhommes, de petites bonnes femmes, à peine plus hauts que trois pommes, s’intimident pour un rien. S’intimident pour s’imposer aux autres. Imposent leurs idées, abaissent leurs camarades ou aller savoir quoi.

Ce n’est pas une bagatelle, 70% des enfants de 9 ans affirment avoir été victimes de violence et d’intimidation à l’école. Avec des chiffres aussi percutants, je me suis dit que j’avais vu juste le matin précédent. Nos jeunes avaient besoins de modèles. Oui, nos jeunes ont besoins de leaders pour les inspirer me suis-je dit.

L’idée me germait dans la tête et là, tout à coup, Paf! J’entends à la radio que nos leaders politiques s’amusent à s’intimider. Eh oui… Les députés du parti québécois – nos politiciens, nos leaders comme on aime souvent les présenter – ridiculisent MM Garon et Cayer parce qu’eux, « flirt » avec l’Action Démocratique. Vous comprenez, M. Garon a été ministre sous René Lévesque et M. Cayer, PDG d’Hydro-Québec sous le régime péquiste.

Un changement d’allégeance politique, n’est-ce pas honteux? Presque l’opprobre. Comment des gens intègres pourraient-ils changer d’opinions ou d’idées. Parce que c’est connu, dans la vie, on n’a pas le droit de changer d’idées. Au cours de notre cheminement de vie, il faut toujours adhérer aux mêmes idées. La preuve? C’est que si on change d’idées, on tente de nous discréditer. Aussi bien-dire, « Si vous avez déjà pensé comme nous, vous devrez le faire jusqu’à la fin de vos jours. Sinon, vous serez une personne à honnir! ».

D’accord, j’exagère un peu. Mais comprenons-nous bien, je ne veux pas insinuer qu’un parti est meilleur qu’un autre. Par contre, comme le dit le dicton : « Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée ». Devant ces défections, il me semble que la réflexion, peut-être même la remise en question, auraient été plus pertinentes que des remarques désobligeantes. Mais là je vous entends réfléchir : « Oui mais c’est comme ça la politique ». D’accord, mais pourquoi alors se surprendre que nos enfants s’intimident si leurs modèles s’amusent au même jeu?

Vous n’êtes pas convaincu, prenons un autre exemple. Sur la scène fédérale, il y a M. Coderre qui veut aller en Afghanistan faire son travail de député – il s’y est rendu finalement. M. Coderre est porte-parole de l’opposition en matière de défense. Peu importe ses intentions, je crois que c’est dans l’intérêt de notre démocratie qu’il puisse s’y rendre. Dans les circonstances, avec ce qui se passe en Afghanistan, il serait tout à fait normal que le parti au pouvoir lui donne les moyens de faire son travail. Et bien non, c’est tout le contraire. On lui ferme autant de portes qu’on le peut. Je veux bien croire que M. Coderre est l’opposition mais si on veut que notre démocratie fonctionne démocratiquement, certains événements demandent un peu de collaboration.

Accusation, dénigrement, calomnie, résistance, rivalité. Avec de tels exemples, vous comprenez que nos difficultés à comprendre nos enfants me laissent perplexe. Comme société, comment peut-on s’alarmer de l’intimidation chez nos enfants alors que nous les adultes, on en fait une activité quotidienne?

Lorsqu’on dit que le leadership est tout simplement galvaudé, ça ne peut être plus clair. De nombreuses personnalités publiques ne sont tout simplement pas des leaders. Elles ne sont tout simplement pas des exemples à suivre. D’autres diront qu’on a les leaders qu’on mérite.

Demeurons stupéfaits que nos jeunes s’intimident!

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