lundi 10 septembre 2007

Cette semaine en manchette

Je ne sais pas pour vous mais pour moi, la semaine a été riche en leadership! Avez-vous dit leadership? Tu parles, le festival du leadership. Rien de moins. Et comme j’ai déjà dit : «Pas facile d’exercer du leadership lorsque tout est devenu du leadership».

Ça a commencé avec les écoles qui ont perdu leur leadership dans l’implantation de l’internet dans leur milieu. Perdu leur leadership… Par rapport à quoi, à qui? Me semble qu’il aurait été plus simple de dire qu’elles ont perdu la cadence, le rythme, l’intérêt, leur dynamisme, l’énergie, l’ardeur à la limite, leur «momentum». Tout en étant plus clair, cela aurait donné l’exemple. On parle des écoles après tout. Les enfants y vont pour apprendre à parler, à bien utiliser le vocabulaire, développer leurs idées. Donner l’exemple, servir de modèle, n’est-ce pas là une réelle façon d’inspirer les autres?

Par la suite, on a eu droit à une symphonie du leadership. Une symphonie qui, j’aime mieux le préciser, n’a aucun lien avec le regretté départ de ce grand ténor qu’était Luciano Pavarotti. Parce qu’honnêtement, il serait peut-être plus juste de parler de cacophonie. Dans le premier mouvement, on nous a parlé de John Howard le leader de l’Australie. Leader de l’Australie! Pourtant, premier ministre aurait été beaucoup plus approprié en plus d’améliorer la qualité de l’information transmise.

Sur une note humoristique, alors qu’il n’y a pourtant rien de drôle en Afghanistan, on a demandé à un responsable de l’armée canadienne s’ils ont eu des pourparlers avec le leader des talibans. Euh! Vous cherchez l’humour?... Leader par ci, leader par là… Premier ministre ou terroriste! Je veux bien croire que ça rime mais lorsque l'un et l'autre sont des leaders, y a de quoi rire jaune! Faites votre choix, ce n'est pas le mien.

Et pour finir, évidemment, la totale. Lors de son discours au sommet des leaders de la zone Asie-pacifique, le premier ministre Harper a affirmé aux 100 leaders présents qu’il voulait faire du Canada le leader de la protection de l’environnement. Selon lui, le Canada doit démontrer son leadership au niveau de l’environnement. Monsieur Harper veut faire du Canada le leader mondial de la lutte contre les changements climatiques. Sans commentaires, on a le leader facile.

Eh oui messieurs dames, le leadership est à la mode. Après la bourse du carbone, on devrait partir la bourse du leadership. Le marché est à la hausse et la tendance risque de se maintenir encore longtemps.

Pour ma part, comme professionnel du leadership, ça me désole que cette utilisation à tout vent. Je veux bien admettre que c’est la saison des ouragans mais quand même, soyons sérieux. Il parait que toutes les routes mènent à Rome, n’empêche, n’y allons pas par quatre chemins : Où, qui, quand, comment un gestionnaire peut-il prendre exemple pour améliorer son leadership si tout est devenu du leadership?

Sur ce, gardez l’œil ouvert car plus tôt que tard, vous aurez le leadership à l’oreille!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire