dimanche 4 janvier 2009

Mission impossible?

Je profite de ce début de chronique pour vous souhaiter l’année de vos rêves! Que vos grandes, et petites, ambitions se réalisent. Et commençons l’année du bon pied – façon de parler – avec deux événements qui ont alimenté mes réflexions au cours des derniers jours. D’un côté, il y a la diffusion de la télésérie que je n’avais pas encore vue, Mission Antarctique : l’aventure humaine. L’autre événement est sans contredit l’interminable guerre Israël/Palestine.

Je sais que cela peut avoir l’air curieux de réfléchir simultanément sur deux événements aussi disparates. Mais ce n’est tout de même pas de ma faute si l’humain est capable du meilleur comme du pire. Cela étant, je dois tout de même avouer que j’aime les antagonismes. Ils nous obligent à faire des prises de conscience.

Entre autres, les antagonismes nous confrontent à nos valeurs. Ils nous poussent à réfléchir sur le chemin que nous avons parcouru. Ils nous proposent de redéfinir celui que nous anticipons faire. Autrement dit, d’où l’on vient, où l’on va. Les antagonismes sont incontournables pour tout individu qui aspire au leadership. Incontournable puisque l’humain n’est à l’abri ni du meilleur, ni du pire.

Mission Antarctique a été pour moi un vif stimulant. Cela va de soi, j’adore l’hiver. J’aime voir le blanc de la neige sur les paysages. Lorsqu’il y a des montagnes, c’est encore mieux! Les images présentées dans la télésérie sont merveilleuses. Oui, c’est beau la nature!

J’ai aimé les paysages de Mission Antarctique mais plus intéressant, c’était les témoignages des aventuriers. Ils nous expliquaient comment ils vivaient tel ou tel autre événement, l’isolement de la civilisation, la proximité avec leurs pairs, le besoin d’intimité, les conciliations nécessaires afin de préserver l’intégrité du groupe, le confinement. Ils étaient unanimes pour dire que leur expérience a été un accélérateur de vie, de maturité.

J’ai aimé la télésérie parce que d’une part, leadership oblige, je m’intéresse grandement à l’humain. D’autre part, les témoignages présentés sont des enseignements en lien au travail d’équipe et au leadership. J’ai particulièrement aimé les propos de Jean Lemire concernant son rôle en tant que chef de mission : «J’avais la responsabilité de ramener tout le monde sain et sauf.», «Je me sens responsable des ruptures amoureuses car la mission se termine seulement lorsque les membres réintègrent leur vie normale». C’est effectivement le rôle du leader de voir au bien-être des gens qui l’accompagnent dans ses projets.

À un autre moment, Jean Lemire explique que le Sedna, par son isolement en Antarctique, est devenu une microsociété où chacun est responsable du bien-être des autres. «On n’a pas le choix de trouver des solutions parce qu’on n’a nulle part d’autre où aller». Personnellement, je me demande pourquoi on ne pourrait pas être responsable du bien-être des autres à l’échelle de la planète. Le Sedna en Antarctique ne pourrait-il pas être un exemple à suivre? Ne pourrait-il pas être le reflet de la terre dans le système solaire? Après tout, ne sommes-nous pas prisonniers de notre grande planète bleue?

Au cours des derniers jours en regardant le Téléjournal, je me demandais s’il ne serait pas possible de présenter Mission Antarctique en Israël et en Palestine. Peut-être que cela pourrait les inspirer à trouver une solution à leur conflit? Peut-être que cela les sensibiliserait à la fragilité de notre Terre et surtout, la fragilité de la vie?

Cela fait depuis 1947, date de création de l’État d’Israël, que le conflit israélo-palestinien perdure. Il est vrai, avec quelques accalmies. Mais d’un côté comme de l’autre, on est là à se battre pour un bout de terre. Je peux accepter les croyances religieuses mais est-ce qu’elles valent réellement la mort des enfants, des femmes et des hommes? Personnellement, je ne le crois pas.

Bien sûr, les enjeux entourant une guerre sont complexes. Mais le sont-ils vraiment? Au-delà de la symbolique religieuse, politique ou territoriale, l’humain alimenterait-il lui-même ses croyances et ses conflits? N’est-ce pas en soi que nous acceptons de croire une chose plutôt qu’une autre? Au contact des autres, n’avons-nous pas le choix de prendre position pour trouver une solution ou de nous battre jusqu’à la mort? Nous avons toujours le choix. Toujours le choix même si certain sont plus faciles, ou difficiles, que d’autres.

À travers le monde, les conflits durent et perdurent parce que certains croient que c’est par la force qu’ils pourront faire valoir leurs idées. D’autres, parce qu’ils détiennent la force, estiment que leurs idées sont meilleures que celles de leurs opposants. Peu importe la position, on est malheureusement qu’à la recherche d’un pouvoir. Malheureusement car plusieurs sont prêts à mourir, ou faire mourir les autres, pour acquérir ce convoité pouvoir. Pourquoi? Pour qui? Pour quoi faire? Peut-être oublions-nous que de toute façon, on est confiné sur notre «grande Sedna»?

À travers le monde, les conflits durent et perdurent parce que plusieurs «leaders» oublient qu’ils ont la responsabilité du bien-être des membres de leur équipe. À travers le monde, plusieurs oublient de concilier leurs besoins et leurs attentes avec ceux et celles des autres. La responsabilité du bien-être des autres, la conciliation avec les autres étaient toutes deux présentes au quotidien sur le Sedna. Pourquoi serait-ce différent sur la «grande Sedna».

La Mission Antarctique et la guerre Israélo-palestinienne sont des événements qui reflètent deux extrêmes sur l’échelle des valeurs. Tout gestionnaire qui aspire exercer du leadership se doit de savoir où il se situe sur cette échelle. Pour ce faire, il n’y a rien de mieux que de faire un cheminement intérieur. Sur le Sedna, ce cheminement se faisait en accéléré.

Si vous acceptez votre mission de leadership…


Ce message s’autodétruira dans 5…, 4…, 3…, 2…


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