samedi 16 mai 2009

CDPQ VS l'auteur Mario Pelletier

La saga de la CDPQ se poursuit de plus belle. Hier la Caisse a envoyé une mise en demeure à la maison d’édition Carte Blanche selon Radio-Canada. Pourquoi? Pour que soit retirer des tablettes des libraires le livre de Mario Pelletier, La Caisse dans tous ses états. Madame Hélène Trudel-Tessier, directrice de Carte Blanche avoue avoir été effrayé par la mise en demeure. Je la comprends, la CDPQ et Carte Blanche, c’est David contre Goliath. Dans les circonstances, on a demandé aux libraires d’obéir à la demande de la CDPQ.

Ironiquement, on pourrait dire que The Perfect Storm n’a pas fini de nous écheveler. Vue sous l’angle du leadership, la situation est tout simplement consternante. À défaut d’avoir perdu 40 milliards de dollars, la CDPQ en est rendue à censurer les auteurs. Désolé mais est-ce cela avoir du leadership? Faire peur aux gens? Il me semble que lorsqu’on n’a rien à se reprocher, on n’a pas besoin des tribunaux pour justifier nos actions.

Sincèrement, tout ça n’a plus de bon sens. Il y a des gens qui ont fait des erreurs. C’est clair. Vient un moment donné où il faut arrêter de se cacher derrière toutes sortes de paravents (CDPQ – Paravent de belles paroles). Viens un moment où l’on doit dire les choses telles qu’elles sont.

Oui! On a foiré. On a acheté des PCAAs. On pensait faire le pognon avec ça. Les marchés étaient en folies. On voyait des rendements mirobolants avec ces produits. On avait réussi par les années passées. On voulait réitérer les mêmes performances. D’autant plus qu’on recevait des sacrés beaux bonus lorsque les résultats étaient au rendez-vous. Mais bon, la suite des choses ne s’est pas passée comme on le pensait. Tout s’est écroulé à la bourse. On n’a pas été en mesure de sauver les meubles. Merde! On s’est fait baiser pas à peu près. Le pire c’est que c’est arrivé avec l’argent des fonds de pension des employés de l’état et des contribuables.

Prenez le livre que vous voulez sur le leadership, c’est ce que vous allez y trouver. Il faut de la transparence pour avoir du leadership. Il faut être honnête. Il ne faut pas avoir peur de dire qu’on s’est trompé. C’est comme ça que l’on construit la confiance avec ceux qui devraient normalement nous seconder et nous suivre.

Non ce n’est pas compliqué le leadership. Du moins, ce n’est pas compliqué à lire et à comprendre. Là où ça devient compliqué, c’est dans l’application. Et que c’est difficile d’admettre qu’on s’est trompé. Ce l’est probablement encore plus lorsque de nos actions découlent des pertes de 40 milliards de dollars.

Aujourd’hui, la CDPQ revient sur sa mise en demeure. Elle affirme maintenant qu’elle ne veut pas empêcher la publication du livre de Monsieur Pelletier. Par contre, elle demande qu’il se rétracte sur ce qu’il a dit concernant les états financiers de la CDPQ. En entrevue à Radio-Canada, l’auteur a dit qu’il n’a pas l’intention de se rétracter étant donné qu’il ne parle pas des états financiers dans son livre.

Leadership! Avez-vous dit leadership? Si vous voulez mon avis, évitez de vous mettre dans une situation semblable à celle qui prévaut actuellement à la Caisse de dépôt. Si jamais vous faites une faute monumentale, admettez-le tout simplement. Cela va peut-être vous coûter votre emploi. C’est possible. Mais au moins, vous aurez l’honneur d’avoir été intègre envers vous et les autres.

C’est ça avoir du leadership. C’est être capable de marcher la tête haute non pas pour donner une impression de confiance en soi. C’est être capable de marcher la tête haute parce qu’on est intègre envers soi et ceux qui nous entourent.

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