dimanche 30 décembre 2007

Zim Boum

Vous souvenez-vous du temps de votre jeunesse? Vous savez, le temps où l’on jouait avec les amis. Tout semblait harmonieux. Du moins, les querelles étaient vite oubliées et souvent, sans réelle conséquence. On ne cherchait pas à comprendre les motivations de l’un ou de l’autre. Ce n’est pas ce qui nous intéressait et de toute façon, nous n’avions pas de dessein comme tel. Pour ma part, je me souviens encore de ces jeux de mots qui nous amusaient.

Zim à la Kazim à la kazim zim zim. Zoum à la Kazoum à la kazoum zoum zoum. Zim à la Kazim, Zoum à la Kazoum, Zim à la kazim zim zoum.

Cette semaine, nous sommes évidemment plus vieux que jadis. On comprend mieux le Monde et surtout, on comprend mieux l’Humain. Quoique parfois, on a l’impression de ne rien comprendre. Cette semaine, les jeux de mots ont changé. Autant ceux d’autrefois nous amusaient et nous gardaient dans l’espérance. Autant ceux d’aujourd’hui nous gardent dans la doléance. Boum à la Kaboum à la kaboum boum boum.

Eh oui, cette semaine encore, des innocents ont péri suite aux actes de kamikazes. Parmi ces victimes, il y a eu madame Bhutto, Benazir de son prénom. Ô!, n’allez pas croire qu’ainsi va la vie et qu’on n’y peut grand-chose, nous, de l’autre côté de l’océan. Nous ne sommes plus au temps de l’harmonie avec nos jeux de mots qui nous faisait rigoler. Non. Les temps ont changé.

Certes, on ne peut changer le monde. On ne peut non plus lui rester indifférent. Il faut se rendre à l’évidence, l’homme est dangereux pour lui-même.

Pour nous, ici, dans notre confort douillet, tout cela semble bien loin. Et encore plus pendant ce mois où nous avons dépensé près de 30 milliards de dollars pour le Père-Noël. Certes, cela fait du bien de festoyer. Mais la fête ne doit pas nous faire oublier nos responsabilités; nos responsabilités en tant que leader.

Qu’on le veuille ou non, à notre façon, nous sommes tous des leaders. Oui, nous avons tous la capacité d’influencer ceux qui nous entourent. Évidemment, certains ont plus d’influence que d’autres. Mais nous avons tous la capacité d’influencer les autres pour qu’ils posent un geste ou un autre.

Le problème du leadership. Ce n’est pas d’en avoir ou non. Le réel problème du leadership, c’est de savoir quoi faire avec. Car ce n’est pas parce qu’on a du leadership qu’on propose de faire les bons gestes.

Benazir Bhutto était un leader. Peut-être pas un leader blanc comme neige mais je ne cherche pas à la défendre ou à l’incriminer. Pour plusieurs, elle représentait la liberté, la démocratie. Pour plusieurs, elle représentait l’espoir d’un monde meilleur. Mais pour d’autres, elle n’était que l’empêcheur de tourner en rond.

Benazir Bhutto n’était pas la seule leader dans son milieu. Il y en avait d’autres. Des leaders qui mobilisaient également du monde. Des leaders avec des valeurs différentes. Des leaders qui voulaient aller dans une autre direction que celle que proposait madame Bhutto. BBouuummmm!

Peu importe où on se trouve, peu importe que l’on regarde vers la gauche ou vers la droite, le haut le bas, derrière devant, peu importe l’échelle de grandeur de notre pouvoir d’influence; il faut garder à l’esprit que même s’il y a des gens qui nous suivent, cela ne veut pas dire que les actions et les gestes que l’on pose ou propose sont les bons.

Être un leader est une chose, faire ce qu’il se doit en est une autre. Pensez à vos enfants, à votre compagne ou compagnon, pensez à votre entourage, pensez à vos collègues de travail, vos employés, pensez à votre implication sociale, au réchauffement de la planète, pensez à ce que vous voulez mais de grâce, n’oubliez pas que vous devez vous regarder dans le miroir chaque matin.

Le monde n’est pas blanc ou noir. C’est l’ensemble de nos choix, conséquent ou inconséquent, les uns avec les autres, qui lui donnent ses couleurs et sa saveur. Nos idées, elles, ne sont qu’une parmi tant d’autres. Certains croient. D’autres se croient. Peut-être un jour comprendrons-nous que la certitude, est le pire des fléaux.

À vous maintenant de faire vos choix à même le spectre des valeurs: Zim à la kazim, Boum à la Kaboum.

Zim, zim zoum!

dimanche 23 décembre 2007

Poudre aux yeux!

F - i - n - i - ni Fini! Oui s’en est fini de la Gaspésia. Enfin, pour certains. Malheureusement pour d’autres. Mais ce qui devait arriver arriva. C’est une évidence. Lorsque les uns comme les autres font preuve d’incompétences ou souffrent de structurites, lorsque les uns ou les autres jouent aux fier-à-bras, lorsque les uns ou les autres se cachent derrière des paravents pour éviter ci ou ça et bien, tôt ou tard, on se retrouve Gros-Jean comme devant. Voilà! C’est fini! F - i - n - i - ni Fini!

Dans les prochains mois, la Gaspésia va être démantelée pour son équipement qui sera reconstruit au Vietnam. L’acquéreur est en autre intéressé par une machine à papier flambant neuve; exactement, jamais utilisée la machine! C’est ainsi que s’envole, pour 40 M$, une usine qui en vaut 200 au livre. Et là, on ne parle pas des pertes des sous-traitants; 10-15¢ dans le dollar comme c’est souvent le cas.

La Gaspésia, c’était un méandre de jeux de pouvoir. Il faut prendre connaissance du rapport d'enquête pour constater comment l’humain peut parfois être... « Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué! ».

Mais comme vous le savez, ce qui m’intéresse avant tout, c’est le leadership. Et à ce niveau, la Gaspésia est riche de leçons. Ce qui m’émeut le plus, dis-je avec ironie, ce sont les propos d’Henri Massé, ex-président de la FTQ mais président lors des événements. Combien de fois a-t-on pu l’entendre dire : "La Gaspésia, si c’était à refaire, je recommencerais demain matin". Belle leçon de leadership n’est-ce pas?

Leçon de leadership dans le sens : à ne pas faire! L’une des qualités du leader, c’est de savoir reconnaître ses erreurs. Mais cela ne semble pas faire partie de la besace des dirigeants syndicaux. En avez-vous déjà entendu un dire que leurs troupes avaient fait une erreur? Lorsqu’il y a un conflit syndical, une grève ou un lock-out, et qu’il y a du vandalisme, avez-vous déjà entendu un chef syndical ramener ses troupes à l’ordre?

Que se soit les portes de l’Hôtel de Ville à Montréal, des lignes téléphoniques coupées, des saccages de toute sorte, tout ce que les chefs syndicaux trouvent à dire ressemblent à ça : "C’est peut-être un hasard". "Il n’y a rien qui prouve que c’est nos gars qui ont fait ça". "L’employeur n’arrête pas de nous provoquer. Y a toujours ben une limite!". Faudrait peut-être leur demander s’ils croient que c’est le Père-Noël qui apporte nos cadeaux sous l’arbre.

Faire preuve de leadership, ce n’est pas seulement de mobiliser les gens dans une direction : "Let’s go les gars, on va l’avoir l’augmentation. On va leur montrer qu’on est capable. C’est #!@?$$# de boss y vont nous respecter!". Faire preuve de leadership, c’est aussi être capable d’indiquer aux autres ce qui peut être fait et ce qui sort de la limite de l’acceptable.

En toutes circonstances, faire preuve de leadership, c’est garder le contrôle de la situation. Mais ça, plusieurs chefs syndicaux n’y arrivent pas comme on peut le constater lors de conflits de travail. La leçon à retenir de la Gaspésia, c’est la capacité à reconnaître nos propres erreurs et celles des gens que l’on dirige.

Si vous êtes en position de leadership, sachez que vous devez être capable de reconnaître vos erreurs. Et si vous avez peur de perdre votre leadership en reconnaissant les erreurs que les autres font sous votre gouverne alors là, votre leadership, ce n’est que de la poudre aux yeux.

dimanche 16 décembre 2007

Édition spéciale!

Mesdames Messieurs, en direct de Bali, voici le deuxième festival du leadership. Avez-vous dit leadership? Peut-être pas vous mais eux, oui. Peut-être vais-je finir par le croire que l’environnement au Canada, c’est du leadership. Mais ce n’est pas pour cette semaine. Remarquez que c’est tout de même intrigant, il y a ceux qui « balivernent » sur la protection de l’environnement et le réchauffement des températures alors que nous, de l’autre côté de la planète, on reçoit avec bonheur notre deuxième tempête de neige. Comme quoi on repassera pour le réchauffement, du moins cette année. Et j’ai bien dit on la reçoit avec bonheur cette deuxième tempête. Que voulez-vous, j’adore l’hiver et les sports de glisse depuis que j’ai appris à marcher!

Mais revenons à notre leadership et notre festival. Il y a bien sûr monsieur Baird, le ministre de l’Environnement au fédéral, qui se dit déçu que l’accord de Bali n’ait pas été plus loin dans les engagements des différents pays. Propos tout de même particulier lorsqu’on sait qu’à peu près tout le monde critique le gouvernement Harper sur le dossier de l’environnement. Peut-être voulait-il démontrer qu’il a un joyeux sens de l’humour! Pour notre part, en jouant avec les mots - chose que je déteste faire comme vous le savez - on pourrait dire que monsieur Baird est l’arrosé arroseur.

Dans le plus sérieux, il y a les environnementalistes - dont je ne nommerai personne étant donné que je respecte leur démarche - qui affirment que le Canada a manqué une occasion de faire preuve de leadership dans les discussions à Bali. Bien entendu, monsieur Dion dit à peu près les mêmes choses sauf qu’il utilise un ton plus scandaleux. Un ton scandaleux dans la bouche d’un intellectuel, cela donne ce que ça donne! Finalement, on a la ministre de l’Environnement du Québec, madame Beauchamp qui, elle, mentionne que le Québec a fait preuve de leadership dans ses positions.

Dans la tourmente de Bali, Madame Beauchamp avance que le Québec va se positionner auprès des autres grandes nations en ce qui concerne l’environnement. Oui oui, selon elle, le Québec va exercer du leadership! Elle se dit déçue des propositions du fédéral. Dans les circonstances, elle affirme que le Québec va se distancer du Canada afin de démontrer que nous au Québec, on peut faire preuve de leadership avec l’environnement.

Là où madame Beauchamp se trompe, c’est dans sa compréhension du leadership. En fait, madame Beauchamp confond leadership et participation ou encore, elle confond leadership et contribution ou, leadership et engagement ou, leadership et soutien ou, leadership et adhésion ou, leadership et collaboration ou finalement, leadership et coopération. D’une certaine façon, Madame Beauchamp s’imagine que le fait d’adhérer aux principes de la protection de l’environnement signifie : faire preuve de leadership. Adhérer à ces principes, c’est tout simplement joindre les rangs de ceux qui y croient déjà. Entre joindre les rangs et faire preuve de leadership, il y a un monde! Si j’étais méchant, je dirais que le Québec fait tout simplement suivre la vague. La réalité frappe dur. Nous ne sommes pas des leaders, nous sommes des suiveux!

Ce que madame Beauchamp semble ignorer, c’est que pour faire preuve de leadership, il faut se distinguer des autres. Il faut inspirer son entourage. Il faut donner l’exemple. Il faut agir de façon exemplaire et ainsi, donner le goût d’être imité, d’être dépassé. Faire preuve de leadership, ce n’est pas le fait de contribuer ou de participer ni d’adhérer ou de collaborer. Faire preuve de leadership, c’est agir au-delà des attentes. Faire preuve de leadership, c’est faire plus que ce qui est attendu de nous. Faire preuve de leadership, c’est être un modèle pour les autres.

Regardons les choses plus en détail. Le Canada et le Québec sont loin de faire preuve de leadership. En rapport à l’environnement, au mieux, on participe à la réduction des émanations polluantes, on collabore avec d’autres acteurs, on adhère aux principes généraux du réchauffement de la planète ou on coopère avec d’autres niveaux décisionnels. Cela n’a juste rien à voir avec le leadership même si nos gestes sont salutaires pour l’avenir de notre planète. Dans les faits, on ne fait que suivre les autres. Oui, nous sommes des suiveux!

N’en déplaise à madame Beauchamp, le Québec ne fait pas partie des nations qui ont réduit de façon tangible leur impact sur l’environnement. Nous ne sommes qu’à la remorque des réels leaders de la protection de l’environnement soit, les européens. Par exemple, cela fait plus de dix ans qu’ils n’utilisent plus de sacs de plastique pour transporter leur épicerie. Vous savez, les sacs recyclables dont on entend parler depuis environ 1 an, deux ans maximum. Eh oui, ils les utilisent depuis plus de 10 ans. Une raison de plus pour dire : Ah! Les maudits Français!

Environnement parlant, le seul domaine où le Québec se distingue des autres nations, c’est l’hydroélectricité. Mais comme on le sait tous, cette filière énergétique n’a pas été développée pour l’environnement. Effectivement, personne ne parlait de l’environnement dans les années ’70. On repassera pour le leadership!

Peut-être comprenez-vous mieux pourquoi j’aime dire qu’on a le leadership facile!

NB. : Cet article est effectivement une édition spéciale. Votre hebdomadaire du leadership suit ci-dessous.

Série Mondiale

Ron : Les joueurs prennent place sur le terrain mon Claude…
Claude : Oui Ron et ça va être tout un spectacle…
Claude : Espérons que ça ne sera pas un pétard mouillé…
Ron : Avec tout le dopage dont on parle, ça risque de cogner dur…
Claude : Sérieux Ron, eux aussi étaient dopés?...
Ron : Pas aux stéroïdes Claude, Dopé à l’argent…
Ron : Et ça l’air que ça crée une grande dépendance chez certains…
Claude : Incroyable, ils en veulent toujours plus…
Ron : Oui toujours plus et soit sûr d’une chose, les joueurs sont nerveux même si rien ne paraît…
Claude : Effectivement, difficile de savoir quelles émotions les habitent, de vrais professionnels…
Ron : Hey! Mets en Claude, de vrais magiciens du billet vert!...
Ron : Ils les font disparaître en un tour de main…
Claude : Alors Ron que va-t-il se passer selon toi…
Ron : Les enjeux sont grands…
Ron : Les trois prochains frappeurs vont faire toute la différence…
Ron : Espérons que les arbitres auront les yeux à bonne place dans leurs jugements…
Claude : Avec tous les gens dans les gradins, tu imagines la pression qu’ils peuvent avoir…
Ron : C’est sûr c’est sûr, je n’aimerais pas être à leur place…
Claude : C’est un départ mesdames messieurs…
Claude : Lord s’avance au bâton…
Ron : Comme tu peux voir Claude il a perdu de son assurance…
Claude : Effectivement, il ne fait pas de commentaires cette fois-ci…
Claude : Lui qui nous avait habitué à ses remarques arrogantes…
Ron : Il doit être petit dans ses culottes avec ce qui l’attend…
Claude : 3 balles 2 prises
Ron : Il ne lui reste pas beaucoup de marge de manœuvre…
Claude : LaCouronne prépare son lancé…
Ron : Quelle motion!
Claude : Elle s’élance…
Ron : Ô! quel lancé Claude quel lancé!…
Ron : Lord n’a rien vu venir…
Claude : Il est resté figé. Stoïque. Il n’a pas bougé d’un pouce…
Claude : Je n’en crois pas mes yeux…
Ron : Surprenant! Surprenant! Lui qui a monté un empire…
Claude : Voyons voir le jugement de l’arbitre…
Claude : Retiré Ron! Retiré!
Ron : Incroyable! Mais justice est rendue Claude. Justice est rendue…
Ron : Tu sais Claude j’les comprends pas toujours…
Ron : Ces gars-là gagnent des millions et ils arrivent à faire des bêtises comme ça…
Claude : Au tour de Lacroix qui s’avance sur le terrain…
Ron : Un autre qui est monté en flèche mais là c’est sa dernière chance…
Claude : Lui non plus n’a pas fait beaucoup de commentaires…
Ron : Claude, ces gars nous volent notre argent et ils se foutent de nous-autres…
Claude : Déjà 3 balles 2 prises Ron…
Claude : Compte complet…
Claude : LaCouronne se prépare
Ron : La foule est silencieuse…
Ron : On sent la tension…
Ron : Regarde la motion mon Claude…
Claude : LaCouronne s’élance…
Ron : Incroyable! mon Claude Incroyable! Quel lancé!
Claude : LaCouronne la quasiment menotté, il n’a pas eu le temps de réagir…
Claude : C’est vrai qu’il n’avait pas le gros bout du bâton…
Ron : Ô non Claude… La preuve était de béton contre lui…
Ron : Enfin justice est rendu…
Claude : Attendons de voir Ron. Attendons de voir…
Claude : Il est retiré mais attendons voir ce qu’il va écoper…
Ron : T’as raison T’as raison…
Ron : Avec tous les millions qui lui reste et tous les dommages qu’il a causés…
Claude : Malheureusement, sa peine ne compensera pas les gens…
Ron : Y en n'a pas de justice Claude. Y en n'a pas!
Claude : Autour de Brian de s’approcher du terrain…
Ron : Claude, si tu veux mon avis…
Ron : Ça n’a pas l’air net net son affaire…
Claude : C’est une autre histoire incroyable effectivement…
Claude : Il avait pourtant fait de belles choses pour son équipe…
Ron : C’est sûr qu’il va passer à l’histoire mais peut-être pas pour les raisons qu’il souhaite…
Ron : Les ravages du billet vert sont parfois sournois Claude…
Claude : Mesdames messieurs, les nuages se font de plus en plus menaçant…
Claude : La pluie annoncée approche…
Ron : Espérons que nous allons avoir le temps de compléter…
Claude : Non Ron!
Claude : L’arbitre suspend le match…
Claude : Mesdames messieurs, la pluie vient chambouler ce championnat…
Ron : Brian est chanceux…
Ron : Il va encore gagner un peu de temps…
Claude : Et avec Shreiber comme releveur…
Claude : Brian pourrait s’en tirer…
Ron : Va-t-il sortir un As de son sac Claude?
Ron : C’est là que ça va se jouer…
Claude : Ne t’en fait pas Ron…
Claude : Il va devoir s’expliquer tôt ou tard…
Claude : Mesdames Messieurs nous sommes désolés le match est suspendu pour un temps indéterminé à cause de la pluie…
Claude : Rester avec nous pour entendre les commentaires de notre analyste…
Claude : GM que penses-tu du leadership de nos joueurs?...
GM : Tu sais Claude, on n’a pas à chercher bien bien loin…
GM : Je résumerais ça à trois mots : Valeurs, intégrité, fierté…
GM : Mais les joueurs ont perdu la tête…
GM : Ils courent après l’argent, le prestige et quoi encore…
GM : Et le pire dans tout ça Claude…
GM : C’est que les gens qui les regardent n’arrivent plus à voir clair…
GM : Les partisans sont obnubilés par le succès…
GM : Ils n’ont plus de sens critique…
GM : D’une certaine façon, ils veulent tous faire partie du succès eux-autres aussi…
GM : Alors ils se mettent derrière les joueurs et les suivent sans utiliser leur jugement…
GM : Et ça Claude, c’est partout pareil…
GM : Les gens n’ont plus de sens critique…
GM : Et le gros du problème Claude…
GM : C’est que nous ne sommes pas capables de déceler les bons joueurs…
GM : Les dépisteurs ne savent plus reconnaitre les bons leaders…
GM : Ils en ont que pour les gros parleurs…
GM : Et c’est comme ça que les scandales se perpétuent…
Claude : GM que penses-tu du dopage chez les joueurs...
GM : Tu touches un autre bon point Claude…
GM : Le billet vert fait perdre la tête aux dirigeants…
GM : Ils en veulent plus, toujours plus…
Claude : GM serions-nous trop réactifs et pas assez proactifs…
GM : Claude, tu m’enlèves les mots de la bouche…
GM : Mais le vrai problème Claude…
GM : C’est qu’on se laisse bercer par les paroles des gens qui ont leur propre agenda…
GM : Plusieurs se laissent aveugler par de belles paroles…
GM : Les paroles de ceux qui n’ont pas de valeurs…
GM : Les paroles de ceux qui sont stratégiques avant d’être authentique…
Claude : Être authentique, je vais la retenir GM…
Claude : Tu es toujours aussi pertinent avec tes propos!!!
Claude : Mesdames Messieurs, je sais que je vais vous décevoir…
Claude : Malheureusement, c’est tout le temps que nous avions…
Claude : Revenez-nous la semaine prochaine pour une autre trépidante aventure!
Claude : Merci Ron, merci GM, merci à vous tous chers visiteurs du cyber espace!


NB. : Toutes ressemblances avec des personnes ou des événements réels ne sont qu’une preuve que vous êtes bien aux faits de l’actualité. Par la même occasion, cela démontre que ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle!

dimanche 9 décembre 2007

Règne animal

Ceux qui me connaissent le savent trop bien, j’aime faire des parallèles avec la nature pour comprendre le comportement humain et le leadership. Les études de Jane Goodall sur les chimpanzés sont d’ailleurs une référence à mes yeux. On a beau dire que l’humain a la capacité de comprendre son environnement, je n’ai pas la certitude qu’il comprenne réellement sa propre nature.

Vous avez probablement eu écho de la visite de monsieur Harper dans le fief du chef de l’opposition à Québec, notre Super Mario. Que de belles choses que cette présence à Rivière-du-Loup nous a permis d’entendre. Oui, les loups ont hurlé sans vouloir faire de jeu de mots! Ce qui va de soi, l’un des principes de base dans le règne animal, c’est la protection du territoire. Que le chef du gouvernement fédéral vienne rendre visite au chef de l’opposition, certains y ont vu une intrusion. Ahouuuuuu!

Le hurlement est un moyen de communication chez le loup. Il sert entre autres à rassembler et maintenir la cohésion de la meute. Le chant du loup est agréable à entendre. Il y a d’ailleurs des entreprises d’aventures qui offrent des sorties pour aller entendre des meutes en forêt. Le loup est une espèce qui vit en groupe et on y trouve une importante et complexe hiérarchie.

Nous avons les mêmes phénomènes chez l’humain : le hurlement et la hiérarchie. La visite de Harper a été perçue comme une menace par le parti libéral. Perception qui nous importes peu ici mais en ce qui a trait aux hurlements, disons qu’ils ne font pas dans la dentelle. C’est monsieur Béchard qui s’est mis sur la sellette dans ce dossier étant donné qu’il est le ministre responsable de la région du Bas-du-Fleuve. "J’aime beaucoup mieux me priver d’un dîner avec Stephen Harper et Mario Dumont… que de me transformer en tapis de porte…."J'espère qu'il n'a pas mis son veston neuf, parce que tout ce qu'on va voir sur son veston (après la rencontre), ce sont des traces de pas qui se sont essuyés sur lui". Ahouuu ! Ahouuuuuu !

Je m’en excuse, les mots ici rapportés ne donnent pas la mesure du ton utilisé par monsieur Béchard dont le statut dans la hiérarchie n’est rien de moins que ministre. Son «hurlement» se voulait rassembleur pour la meute mais pour ce qui est de l’exemple à donner, on repassera. Il y a quelques semaines, je faisais référence à la violence chez les jeunes et l’exemple, que nous les adultes, on leur donne. Les propos du veston neuf ont été prononcés à l’Assemblée nationale. Pourtant, on les croirait sorties de la bouche d’un petit baveux dans une cour d’école. A-t-on besoin de rappeler qu’un leader doit normalement donner l’exemple?

Cette visite de monsieur Harper est une occasion de prendre conscience des embûches que l’on peut rencontrer sur le chemin menant au leadership. Ceux qui veulent mobiliser leur entourage sont confrontés à un complexe dilemme. D’une part, ils doivent apprendre à déceler leurs instincts primaux de tous niveaux dont ceux reliés au concept de territoire et sa protection. D’autre part, ils doivent adopter une attitude et un comportement en accord avec les valeurs foncièrement humaines dont entre autres l’intégrité, le respect et l’objectivité.

Nous sommes tous mus par un instinct de survie. C’est une pulsion encodée dans nos gènes. Les réels leaders sont ceux qui ont appris à maîtriser cette pulsion afin de la transformer en énergie créative.

À vous maintenant de transformer vos démons intérieurs en collaborateurs du succès de vos projets.

N.B. : Mes services en coaching visent la canalisation de nos forces intérieures vers le développement d’un leadership efficace, constructif et rassembleur.

dimanche 2 décembre 2007

Autosuggestion

Vous connaissez l’autosuggestion? Je suis un leader. Je suis un leader. Je suis un leader. Certains appellent ça du conditionnement, d’autres de la visualisation. Parait-il qu’il faut imaginer ce qu’on veut être pour le devenir. Rien de plus simple. Penser à ce que vous voulez être, pensez-y réellement. Croyez-y au plus profond de votre être et vous le deviendrez.

De mon point de vue, l’autosuggestion à outrance, c’est le principe qui se cache derrière le fameux Secret. Vous savez, cette chose qui c’est répandu à travers la planète comme une trainée de poudre. Cette façon d’atteindre le succès dont nous parlent les charlatans de tout acabit. Le Secret, ça ressemble à une supercherie qui permet l’enrichissement de certains au détriment de ceux qui rêvent du succès instantané. Un peu plus méchamment, le Secret, ce n’est rien d’autre qu’une secte commerciale!

Mais vous savez, l’humain étant ce qu’il est. C’est un être qui aime rêver à ce qu’il pourrait devenir et si possible, par enchantement. Oui par enchantement car bien souvent, on n’aime pas faire trop d’efforts. Regardez vos ados ou ceux du voisin. Cette génération du tout m’est due. Ils veulent tout, tout de suite, et idéalement, sans avoir à faire quoique se soit en retour.

À bien y penser, le succès commercial du Secret est peut-être une démonstration qu’un ado se cache dans chacun d’entre nous. Nous sommes des leaders. Nous sommes des leaders. Nous sommes des leaders. Ça, ce sont nos politiciens qui parlent. Eh oui, ils ont recommencé leurs incantations en début de semaine. Lors du sommet du Commonwealth à Kampala, ils ont recommencé à dire que le Canada est un leader de l’environnement.

Évidemment, comme tout bon politicien, ils ne s’entendent pas sur l’approche. Certains prétendent que le Canada doit redevenir un leader de l’environnement. Les autres affirment que le Canada est un leader parce que justement, il a une approche réaliste. Nous sommes des leaders. Nous sommes des leaders. Nous sommes des leaders.

N’en déplaise à nos politiciens, malgré la conclusion du sommet de Montréal sur l’environnement dont s’enorgueillit Monsieur Dion et le parti Libéral, le Canada n’a jamais été un leader en ce qui à trait à l’environnement. Et cela est facile à comprendre : Jamais nos bottines n’ont suivi nos babines – effectivement, plus poétique dans la langue de Shakespeare : Walk the talk. Avec l’accord de Kyoto, le Canada devait réduire de 6% ses émissions polluantes alors qu’elles ont augmenté de plus de 25%. Si c’est ça du leadership moi, je démissionne!

Vous êtes gestionnaire? On vous demande d’exercer du leadership? À vous de choisir votre méthode. Vous avez d’un côté l’autosuggestion : Je suis un leader. Je suis un leader. Je suis un leader. De l’autre, vos bottines n’ont qu’à suivre vos babines! Pas besoin d’incantation ou de quoique se soit d’autres, c’est aussi simple que ça le leadership : Faites ce que vous dites. Pas compliqué, non? Et si vous voulez mon avis, l’autosuggestion et le Secret, Ou Bli Ez Ça! pour le leadership.

Et comme dirait l’autre : Bonne semaine!
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