vendredi 10 avril 2009

So! So! So! part II

En mars 2008 dans So! So! So!, j’expliquais ma stupéfaction à l’écoute de Buzz Hargrove qui disait que son syndicat ne ferait pas de concession sur ses acquis durement gagnés. Il faisait une sortie pour dénoncer la fermeture de quelques lignes d’assemblage des géants de l’automobile qui tentait de sauver les meubles.

Il y a à peine un mois, je commentais les importantes concessions des TCA dans The Perfect Storm Analysis. En fait, j’expliquais que leurs concessions de pacotille étaient probablement dues à leur façon de voir les choses. Comme le disait Henri-Paul Rousseau lors de sa conférence à la CCMM, To big to fail.

Cette semaine, les TCA reviennent à la charge mais cette fois-ci, ils portent leur hargne contre le gouvernement de l’Ontario. Le gouvernement a mentionné que ses finances ne lui permettraient pas d’honorer la caisse de retraite de GM et Chrysler advenant qu’ils fassent faillite. So! So! So! faut que l’état nous paye!

Cette semaine encore, les syndicats québécois se préparent à affronter le gouvernement Charest. Selon eux, leurs demandes ne sont pas exagérées malgré la récession. Ils ne demandent que 3% augmentation de salaire pour les trois prochaines années. Coût de la facture? Autour de 3 milliards $. Que du petit change!

Tout de même incroyable. On se plaint qu’on paye trop de taxes, trop d’impôt. On manque de services. On chiale contre les nids-de-poule, le temps d’attente dans les urgences. Le manque de médecin. Alouette. Alouette je te plumerai. Alouette je te plumerai! Je viens de la comprendre. Alouette, je te plumerai. Avouez qu’elle est bonne!

Blague à part, après ça on se demande comment il se fait qu’il manque de leadership dans nos entreprises. Pas dur à comprendre, chacun est là pour se servir. Les hauts dirigeants se paient en dizaine de millions de dollars. De leur côté, les syndicats jouent du rapport de force. Et le contribuable boit son coke et mange ces crottes de fromage. Vous voulez mon avis? Oubliez le leadership dans de telles conditions.

Le leadership, ce n’est pas de la poudre à magie. Il faut des conditions minimales pour que ça prenne forme. Lorsque tout un chacun pense plus à lui que son voisin, c’est plate à dire mais il y en a pas de leadership. Impossible le leadership dans de telles conditions.

Parlant de conditions, je suis en train d’écrire une série pour Le Meneur! Le mensuel du leadership. J’ai appelé ça la Quadrature du leadership. Le premier de la série portait sur la confusion. Les autres viendront les premiers du mois.

So! So! So!... Ouais… So! So! So!

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire