dimanche 19 avril 2009

Star Académie et leadership

Comme plusieurs d’entre vous (plus de 2,6 M en cote d’écoute), j’ai regardé le gala de clôture de Star Académie lundi dernier. Je dois l’avouer, le gala m’a conquis à plusieurs niveaux. Dans un premier temps, par la performance des académiciens. J’aime bien voir les jeunes qui poussent leur talent afin de se réaliser à leur pleine mesure. Dans un deuxième temps j’ai grandement apprécié la performance des artistes invités, Francis Cabrel, James Taylor et Michel Rivard. D’autant plus qu’ils se sont laissé accompagner par les artistes en devenir. Un bel exemple de générosité.

L’adage le dit si bien, jamais deux sans trois. Vous vous en doutez probablement, lundi soir dernier, j’ai également été conquis par le leadership que j’ai pu voir tout au long de la soirée. Oui Mesdames messieurs, il y avait du leadership à Star Académie. L’avez-vous vu? Je l’espère car c’est important d’être capable de voir le leadership autour de soi. Et cela est encore plus vrai lorsqu’on aspire à mobiliser notre entourage.

Où était le leadership vous demandez-vous? Il était partout. Mais si vous ne l’avez pas vu, je vais vous référer à mon infolettre, Le Meneur! Le mensuel du leadership. Plus particulièrement, l’édition de décembre 2007 que vous trouverez en cliquant ici. Dans Authentique Noël, je parlais de l’importance d’être authentique. Avez-vous remarqué l’authenticité de Julie Snyder? Cette femme est tout simplement un modèle en la matière.

Et vous savez quoi? Plusieurs gestionnaires devraient s’inspirer de Julie Snyder. Pourquoi? Parce qu’elle manie l’expertise et la simplicité (authenticité) comme nul autre. Julie Snyder ne se demande pas ce qu’elle peut faire ou non. Elle ne se demande pas si ce qu’elle fait respecte les normes sociales ou les conventions d’usage. Julie Snyder est tout simplement elle-même, que l’on aime ou non. Et c’est ça être authentique.

Comme je le dis dans ma conférence Le Secret du leadership, l’important pour un gestionnaire, c’est d’être authentique au lieu d’être stratégique. Trop de gestionnaires pensent que le leadership passe par la stratégie qu’ils peuvent mettre en place par rapport à leurs employés. Malgré ce que plusieurs pensent, la stratégie, c’est la pire erreur à faire lorsqu’il est question de mobilisation. Parce que le leadership, c’est entre autres par l’authenticité que ça se développe.

Lundi soir dernier, Julie Snyder a admirablement démontré que ce n’est pas parce qu’on est authentique qu’on ne peut pas être expert dans son domaine. Avez-vous remarqué son professionnalisme? Tout au long de la soirée, elle a animé avec brio.

Maintenant, je suis persuadé que vous vous demandez comment on devient authentique. Sur ce point, il ne faut pas se le cacher, ce n’est pas nécessairement facile d’être authentique. Surtout lorsqu’on est un gestionnaire. Et cela est d’autant moins facile que l’on est haut placé dans la hiérarchie organisationnelle.

Dans Authentique Noël, j’explique que pour être authentique, il faut enlever son masque. Il faut être soi-même. Lundi dernier, on a également eu droit à une belle démonstration en ce sens. Personnellement, j’ai bien aimé voir René Angelil dans son rôle de faire-valoir le temps d’une chanson de l’époque des Baronets.

Le remake que nous ont offert Angelil, Huard et Rivard peut sembler facile à faire pour Monsieur Angelil étant donné que jadis, il était membre des Baronets. Mais sincèrement, accepteriez-vous de faire une parodie des années 50 lors du party de Noël de votre entreprise et ce, devant tous vos employés? Je sais, vous allez me dire que vous ne savez pas danser, ni chanter et que ci et que ça mais que c’est euuuuhhh. Ne vous en faites pas, votre réaction est normale. Ce n’est pas facile d’être authentique.

Toujours dans l’authenticité, je ne peux omettre de parler de la présence de Pierre-Karl Péladeau au gala de lundi dernier. Avez-vous remarqué lorsqu’il a fait la bise sur la joue de sa femme? J’ai bien aimé la réaction de Julie Snyder, je paraphrase : "Tu es mon mari, on va s’embrasser sur les lèvres". Et Que dire de la réaction de Monsieur Péladeau qui a suivi. Je paraphrase encore une fois: "Ben oui, je l’ai embrassé devant 2,6 M de personne!". C’est le plaisir du direct, sans filet. Il faut du courage pour faire cela. Et cela est probablement encore plus vrai pour un PDG. Même pour celui d’une entreprise œuvrant dans les médias, une émission de variétés n’a rien à voir avec un point de presse ou une assemblée générale des actionnaires.

J’ai également aimé voir Monsieur Péladeau danser à la toute fin du gala pendant le générique. Ma première impression est qu’il ne passerait pas les qualifications de la Fièvre de la danse (TVA les mardis à 20 hres) mais c’est parfois ça être authentique. C’est de ne pas avoir peur d’être maladroit. C’est être soi-même malgré ce que les autres peuvent penser. Cela est vrai dans la vie de tous les jours. Et ce l’est également peu importe le rôle que l’on occupe au sein d’une organisation.

Être authentique, c’est être capable d’être soi-même face aux autres. Être authentique, c’est enlever le masque que trop de gestionnaires portent afin de se protéger. Se protéger de quoi? Souvent de leur peur d’être eux-mêmes face à leurs employés. Trop souvent, les gestionnaires refusent d’être eux-mêmes parce qu’ils croient qu’ainsi, ils pourront avoir plus d’autorité. Certes, avec leur masque, plusieurs gestionnaires préservent leur autorité. Il est toutefois important de savoir que cela se fait au détriment de leur leadership.

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