vendredi 10 avril 2009

Tremblay VS Labeaume part II

Dans mon temps mon p’tit gars… Vous souvenez-vous de la belle époque? Vous savez, celle de la rivalité Montréal - Québec? Ou Québec – Montréal si vous préférez! Je ne voudrais surtout pas éveiller votre susceptibilité. N’empêche, dans le temps, la rivalité tournait autour de notre sport national. Certains étaient Nordiques, d’autres étaient Canadien. Dorénavant, la rivalité sera Cirque du Soleil ou… ou… ou… le CHUM?... l’îlot Voyageurs?... les compteurs d’eau? Déjà Québec 3 – Montréal 0!

En janvier dernier, j’avais fait une chronique sur le leadership des maires Tremblay et Labeaume suite à leur passage à l’émission Tout le monde en parle du 31 décembre. Cette chronique était une réponse à René Hommier-Roy et Nathalie Collard qui commentaient le leadership des deux maires à C’est bien meilleur le matin. J’étais intervenu pour clarifier leur style de leadership. Ce qui m’avait amené à parler des Forces Affectivocognitives.

En résumé, le maire Tremblay fonctionne dans le registre cognitif alors que le maire Labeaume opère dans l’affectif. Cette semaine, l’actualité nous offre une autre belle démonstration de ces deux styles de leadership.

Avez-vous remarqué comment le maire Labeaume a géré le dossier du Moulin à images et le spectacle du Cirque du Soleil? Tout simplement efficace. Lundi en début de semaine, l’opposition municipale était contre l’idée de relancer le Moulin à images pour 5 ans. Le maire a ajourné la séance afin de ne pas se faire battre au vote. En fait, il avait un joker dans sa poche arrière. On connaît la suite avec le spectacle gratuit du Cirque du Soleil pour une période de 5 ans mais conditionnel à la réalisation du Moulin à images. Le tout c’est clos hier avec un vote à l’unanimité moins 1 en faveur du projet du Moulin à images. Celui du Cirque du Soleil sera annoncé la semaine prochaine.

Comme je le disais dans une autre chronique, 400e de Québec, le maire Labeaume est un gars de terrain. Il n’a pas la langue de bois. C’est un gars d’action. Il l’avait annoncé l’an passé que Québec ne tomberait pas dans l’oubli après son 400e. Pour rester dans le thème de la rivalité Montréal – Québec, disons que le maire Labeaume, y niaise pas avec le puck!

Du côté de Montréal, les projets sont un peu différents. On a les fiascos qui relèvent de Québec (CHUM et îlot Voyageurs de l’UQAM) et celui des compteurs d’eau qui n’en finit plus de finir avec les tits n’amis qui font du bateau. Passons les détails et concentrons-nous sur le point de presse du maire Tremblay alors qu’il était question de Zampino et son ami Accurso. Encore une fois, le maire s’est campé dans son style cognitif. Impossible pour lui de donner une réponse ferme sur ce qu’il pense de l’affaire. Attendons voir, etc. etc.

Le maire Tremblay a les défauts de sa qualité. Comme je le disais dans ma chronique Think positive, le maire est quelqu’un qui veut que les choses fonctionnent. Il veut instaurer un esprit d’équipe au sein de la ville. Il veut que les gens soient derrière la ville afin que tous réussissent ensemble. L’idée est bonne et c’est ce dont rêvent toutes les organisations. Toutes les entreprises veulent plus de leadership pour créer un projet commun. Mais comme on peut le voir, il faut rester vigilant. Être vigilant, c’est souvent ce que n’arrive pas à faire les cognitifs. Et encore moins lorsqu’ils ne veulent pas froisser les autres afin que tout le monde collabore.

Montréal VS Québec! N’est-ce pas une belle démonstration de leadership? Comprenez-vous pourquoi ça fonctionne à Québec et qu’à Montréal tout tombe à l’eau ou coûte 10 fois plus cher? Souvent je me moque des experts (lire universitaires cloîtrés dans leur tour d’ivoire) qui mentionnent que tout le monde peut apprendre à exercer du leadership. Leurs affirmations ne font que démontrer qu’ils ne comprennent pas le leadership. Oui on peut apprendre à exercer du leadership. Comme tout le monde peut apprendre à jouer au golf. Mais comme on le sait, ce n’est pas tout le monde qui devient un Tiger Woods.

Dans mon modèle du leadership, il y a ce que j’appelle le continuum de la Naturalité. Sur ce continuum, le maire Labeaume est un leader largement plus naturel que le maire Tremblay. C’est souvent comme ça, les leaders naturels sont des affectifs. Et les affectifs, ce sont des leaders beaucoup plus efficaces dans les activités quotidiennes. Pour autant, ça ne veut pas dire qu’un leader cognitif n’a pas sa place dans une organisation. Ils font d’excellents gestionnaires dans un département R&D ou un centre de recherche.

La prochaine fois que vous aurez à embaucher un gestionnaire, demandez-vous quel type de leader vous avez besoin : un cognitif ou un affectif? Vous aurez alors le choix : Tremblay VS Labeaume.

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