dimanche 15 mars 2009

CDPQ The Perfect Storm Analysis

Si vous vivez au Québec et avez connaissance de la perte de près de 40 milliards $ de la CDPQ, vous savez que lundi dernier, Henri-Paul Rousseau (HPR) a donné une conférence à la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain. Rendons à César ce qui appartient à César, Henri-Paul Rousseau est un orateur hors pair. Orateur hors pair et bien entendu, financier hors pair.

Personnellement, je dois l’avouer, j’ai été ébahi par sa façon de manier les mots, comme les chiffres. À certains moments lors de son allocution, j’étais subjugué par son éloquence et la simplicité avec laquelle il présentait le compliqué. Mais comme vous vous en doutez probablement, je suis revenu à la réalité au moment où j’ai réalisé que monsieur Rousseau était assurément quelqu’un qui a du leadership! Avez-vous dit leadership?

Si vous avez un intérêt pour la chose, laissez-moi vous dire qu’il y en a des leçons de leadership à retirer de l’allocution et la conférence de presse de Monsieur Rousseau. En fait, il y a beaucoup à apprendre lorsqu’on remet ses propos dans leur contexte global, la perte de près 40 milliards $ de la CDPQ (Caisse de dépôt et placement du Québec). Une remise en contexte nécessaire si on veut comprendre son intervention médiatisée à sa juste valeur. À sa juste valeur, sans jeu de mots de ma part!... 40 milliards, valeur, jeu de maux Ouups! de mots… Vous me suivez!

Trêve de plaisanterie, la remise en contexte que je vous propose est nécessaire car le leadership est avant tout un pouvoir d’influence. Une influence qui prend forme par l’entremise d’une multitude de petits ou grands éléments, circonstances, faits ou facteurs qui contribuent chacun à leur manière, de façon importante ou non, à l’aptitude d’un individu à influencer les autres. Et à entendre les réactions des gens venus écouter les propos de HPR lundi dernier – à ne pas confondre avec High public relations soit dit en passant – on doit admettre qu’il a de très bonnes aptitudes pour le sujet qui nous intéresse.

Le leadership est un phénomène d’influence à la fois simple et complexe. Il est simple lorsqu’on ne regarde que son effet global. Par exemple, prenons Obama. Notre première réaction lorsqu’on le voit est : Wow!, peut-on le cloner pour en avoir une copie ici même au Canada et pourquoi pas tant qu’à y être, une autre au Québec! Mais comme vous le savez, le clonage humain n’est pas pour demain. Ce qui explique peut-être que le leadership est complexe lorsqu’on s’attarde à le comprendre dans ses derniers retranchements afin de pouvoir le reproduire au meilleur de nos connaissances.

Comme vous le savez, je suis un homme dévoué à la cause et je ne recule pas devant les défis. Dans les circonstances, afin de mettre en lumière de façon explicite quelques-uns des facteurs qui favorisent le leadership, j’ai subdivisé cette chronique en une série d’articles où chacun d’eux abordera un volet du leadership soit : l’éloquence, le sens critique, les alliances et finalement, non le moindre, les jeux enjeux. Cliquez sur l’un des liens ci-dessous selon votre préférence pour lire la suite de cette chronique. Je vous suggère toutefois de lire le tout, chronologiquement.

CDPQ – The Perfect Storm Analysis
The Perfect Storm : Éloquence
The Perfect Storm : Sens critique
The Perfect Storm : Les Alliances
The Perfect Storm : Jeux-enjeux
The Perfect Storm : Final Act

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2 commentaires:

  1. Salut,

    Je m'appelle karima , je suis une étudiante dans une école de gestion et on nous a chargé de préparer un exposé sur le leadership .
    En tombant sur votre blog je me suis dite que vous pourriez me donner un petit conseil sur la façon d'aborder ce sujet assez complexe . En effet, et après avoir mené mes recherches , je suis embrouillée par le nombre de perceptions et de manières de voir le leadership en question . Du coup j'arrive pas à canaliser le sujet dans un plan !

    Merci.

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  2. Bonjour Karima,

    Vous ne m’avez pas donné beaucoup d’information afin que je puisse vous aider. Toutefois, je retiens une phrase de votre message, "je suis embrouillée par le nombre de perceptions et de manières de voir le leadership en question". Relisez ce passage et vous allez comprendre par vous-mêmes que votre travail est déjà très avancé!

    Je vous donne une autre interprétation de votre impression : le leadership est devenu n’importe quoi, on l’utilise pour toutes sortes de choses dans différents contextes. Sur ce point, je vous invite à lire la première chronique, Nouveau blogue, que j’ai écrite lors du lancement de mon blogue.

    Maintenant, c’est bien beau les questions philosophiques et existentielles mais je ne crois pas que c’est ce qu’attendent votre professeur et vos collègues de votre travail. Passons donc aux choses plus concrètes. Observons comment le mot leadership est utilisé.

    "Le Canada doit prendre le leadership au niveau de l’environnement". Peut-être avez-vous déjà entendu les écologistes faire pressions afin que le Canada agisse dans le cadre du protocole de Kyoto? Dans ce contexte, il aurait été plus juste de dire que le Canada doit prendre l’initiative face aux autres pays. Résumé : leadership dans le sens d’initiative.

    "Lui il a du leadership". On va souvent dire ça d’une personne qui a de la drive si vous me permettez l’expression. En bon français, on pourrait utiliser le mot fougue. Lui il a de la fougue. Mais vous comprenez comme moi que fougue n’est pas aussi sexy que leadership.

    "On aurait besoin d’un gestionnaire qui a du leadership". Lorsqu’une entreprise recherche un «leader», généralement, on a en tête c’est une personne qui sait mobiliser les gens qui l’entourent. Ici, plusieurs facteurs entrent en jeu. Je vous laisse le soin de les découvrir dans le cadre de votre travail.

    Guy-Michel Lanthier, ing.
    Conférencier et consultant en leadership

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