dimanche 7 novembre 2010

Un jeu demeure un jeu!

Mon week-end ne pouvait mieux commencer! Vendredi soir au Téléjournal de Radio-Canada, il y avait un reportage sur le Maire de Québec. Je n’en avais entendu aucun écho, mais si je résume, disons que la semaine dernière, il était en forme Mon Régis. Je dis Mon Régis parce que je ne peux pas vous le cacher, Régis et Gérald sont mes maires fétiches sous l’angle du leadership. Tous mes écrits s’y rapportant se trouvent ici.

Commençons avec le juteux ou si vous préférez, les déclarations-chocs. En début de semaine, en plein conseil municipal, Mon Régis y a été d’un, « …elle est stupide ta question… » à l’endroit de la conseillère indépendante, Anne Guérette. Un peu plus tard dans la semaine, Mon Régis s’en est pris aux «fonctionnaires incompétents» qui ont travaillé sur le projet d’une voie réservée. Si ce n’est pas ça être en forme, qu’est-ce que c’est?

Évidemment, si ce n’est pas ça être en forme, ce n’est pas non plus du leadership. Du moins, ce n’est pas le comportement qu’on attend d’un leader. Pourtant, j’ai déjà dit que Régis Labeaume est un leader affectif. Ce qui peut donner l’impression au néophyte que c’est à ne rien comprendre. Vous comprenez, si Mon Régis est un leader, pourquoi ne se comporte-t-il pas comme un leader? Ou si vous préférez, il est où son problème?

Ne partons pas en peur, le problème de Régis, c’est qu’il n’a pas pris le temps de lire cette chronique-ci, et conséquemment, celle-là non plus. Je profite donc de l’occasion pour lui suggérer de me lire sur une base régulière. Je profite également de l’occasion pour inviter les Écoles de gestion qui font des études de cas à utiliser mon blogue. Elles y trouveront tout le matériel nécessaire, et bien plus, pour prémunir les futurs loups, faucons, requins et autres, contre le sentiment de puissance. Mon Régis en est l’étalon et on comprend que le sentiment de puissance est dommageable pour le leadership.

Après l’apéritif, passons au plus sérieux. Autrement dit, comme on dit, jamais deux sans trois, et Mon Régis complétait son tour du chapeau en claquant la porte de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Évidemment, Mon Régis a été égale à lui-même, « … Je refuse que M. Gascon parle au nom de la ville de Québec. » Précisons que Marc Gascon est le président de l’UMQ ainsi que le maire de la ville de Saint-Jérôme.

Ce qui turlupine Mon Régis, c’est que le maire de Saint-Jérôme est critiqué pour sa façon de gérer les dossiers d’acquisition de la ville. Par exemple, l’aréna et un centre de loisirs ont été loués à long terme au lieu d’être achetés en bonne et due forme. Le stratagème a permis d’éviter le processus d’appel d’offres. Quelques citoyens pensent que cela aurait permis du favoritisme et peut-être…

Avec tout ce qui se passe et c'est dit dans la dernière année concernant la gestion des fonds publics, le maire Labeaume est convaincu que le monde municipal doit être au-dessus de tout soupçon. En ce sens, il aurait aimé que le maire Gascon se retire de la présidence de l’UMQ le temps que le ministère des Affaires municipales ait complété les vérifications sur les processus de sa ville. L'idée est bonne, la façon discutable...

Dans le trop-plein de Mon Régis, il y aurait aussi le fait que l’UMQ n’a pas ouvert de bureau dans la ville de Québec comme il le demande depuis un certain temps. Mais ne nous enfargeons pas dans les fleurs du tapis, car là n’est pas le plus intéressant. Ce dernier se trouve dans la réaction des maires membres de l’UMQ.

Il est intéressant d’entendre, par exemple le premier vice-président de l’UMQ, dire que les 42 maires du conseil d’administration de l’organisme ont serré les rangs derrière M. Gascon suite à l’annonce du Maire Labeaume. Tout de même curieux, ça me fait penser aux gens de la FTQ qui sortaient dans les médias pour dire qu’on n’a pas besoin d’enquête publique sur l’industrie de la construction. À les écouter, ils n’avaient rien à se reprocher. Sans parler que tout va pour le mieux sur les chantiers au Québec. Tout de même curieux qu’au moment où on s’attendrait à du jugement et du sens critique, on a plutôt tendance à faire comme si de rien n’était…

Cela me fait penser au jeu que l’on pratiquait l’hiver dans la cour d’école. C’était bien avant la Guerre des tuques. Le but du jeu était d’atteindre le haut de la montagne de neige et par la suite, pousser en bas les autres qui tentent de monter. Curieux hasard, seuls ceux qui serraient les coudes pouvaient conserver leur place jusqu'à la fin de la récréation. C’est à ce moment qu’ils se sentaient puissants parmi les autres. Dommage qu’ils n’aient pas tous compris qu’un jeu demeure un jeu!

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