jeudi 27 août 2009

Marcil: Éthique et leadership

Je ne pouvais passer à côté de ce nouveau chapitre sur les conflits d’intérêts à la ville de Montréal. Je ne peux passer à côté car d’une part, il commence à y en avoir un peu trop à mon goût et si je comprends bien, également un peu trop au goût de la population. D’autre part, avec la multiplication des vous-savez-quoi qui semble sans fin, cela devient une démonstration noir sur blanc de la validité du modèle du leadership que j’ai développé. Avouez qu’un p’tit velours, c’est toujours agréable!

Je me souviens lorsque j’ai commencé à parler de leadership avec les gens du milieu de la gestion. On me regardait avec de grands yeux lorsque je mentionnais qu’un leader, ce n’est pas nécessairement quelqu’un qui fait le bien autour de lui. On me regardait avec prétention lorsque j’affirmais qu’un leader, ce n’est pas quelqu’un qui prend toujours des décisions pour servir l’organisation. On me regardait encore plus curieusement lorsque je soulignais qu’un gestionnaire, ce n’est pas nécessairement un leader.

En juin dernier lors du colloque Urgence Leadership, j’ai rencontré à nouveau ce professeur et chercheur, sommité québécoise dans le domaine du leadership, que j’avais invité à venir entendre ma conférence à mes débuts. Il m’avait dit qu’il trouvait originale mon approche. Toutefois, il se disait en désaccord avec ce que je nomme l’Orientation du leadership. En désaccord parce que selon lui, un leader fait toujours les bonnes choses.

Lors du colloque Urgence Leadership, à peine m’a-t-il salué. Remarquez, peut-être devrais-je prendre cela comme un compliment de sa part. Peut-être me perçoit-il comme un rival qui a pensé à ce qu’il n’a jamais découvert au cours de ses recherches? Comme je vous disais, c’est toujours agréable un p’tit velours! Sans prétention toutefois.

Bien sûr qu’avec les derniers événements à la ville de Montréal, pour garder intacte l’auréole du leadership, on pourrait dire que monsieur Marcil n’était pas un leader. Toutefois, nous devons être conséquents avec nous-mêmes. Effectivement, il est dorénavant implicite dans le monde des affaires qu’un haut dirigeant, c’est un leader. Est-ce réellement le cas?

Dans le modèle que je présente dans la conférence Les Pouvoirs d’influence du leadership*, tout comme le fait qu’un leader ne fait pas toujours les bonnes choses pour l’organisation, un haut dirigeant n’est pas nécessairement un leader. Pour comprendre le leadership et le développer au sein des entreprises, il faut cesser de mettre sur un piédestal le leader et son leadership. Parce que ce n’est pas parce qu’on a un titre sur notre carte d’affaires qu’on est un leader ou qu’on agit constructivement pour l’organisation.

Pour autant, ne partons pas à la chasse aux sorcières. Peut-être que Monsieur Marcil n’a rien à se reprocher? Peut-être a-t-il décidé d’aller relever des défis ailleurs parce qu’il ne voulait pas affronter l’opinion publique qui regarde plus les apparences que les faits réels. Peut-être que oui, peut-être que non!

Aujourd’hui dans les médias, il est question des pertes du Régime des rentes du Québec suite à la déconfiture de la CDPQ. Je me souviens encore des paroles de Monsieur Rousseau, ce ne sont que des pertes sur papiers… Lui aussi a préféré quitter ses fonctions pour aller relever de nouveaux défis! Peut-être que oui, peut-être que non! Toutefois, les faits démontrent que les coffres du Régime des rentes pourraient être à sec en 2037 au lieu de 2050…

Ce blogue se veut un lieu de réflexion. Avec un peu de recul, peut-être comprenez-vous mieux pourquoi je consacre mes écrits à l’actualité vue sous l’angle du leadership? La raison est fort simple. Il n’y a tout simplement rien de mieux que d’apprendre des autres. Pourquoi réinventer la roue disait-il? Pourquoi refaire les mêmes erreurs renchérissait son collègue.

Avec ce qui se passe à la ville de Montréal depuis quelques mois, on comprend que contrairement au leader positif, le leader négatif, lui, ne fait pas toujours le lien entre l’éthique et le leadership.


* : Je présente Les Pouvoirs d’influence du leadership en session publique les 14 octobre (Montréal) et 20 octobre (Québec) prochain. Cliquez ici pour plus d’information sur cette conférence, cliquez ici pour un extrait sur You Tube ou cliquez ici pour vous inscrire. Profitez d’un rabais de 50% sur la deuxième inscription jusqu’au 31 août.


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